Chapitre 29

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- Félicitation, monsieur LeGrand, l'immeuble vous appartient, m'annonce le notaire.

D'un hochement de tête, je le remercie, rassemble mes affaires et rappelle l'entrepreneur qui va prendre en charge les travaux de renouvellements. Mon prix ne pouvait être refusé, j'ai donc pris mes aises pour la suite. Cependant, il me reste un souci à régler : Maman et Thomas ne doivent pas savoir que je suis le nouveau propriétaire. Ils comprendraient que je rode autour d'eux, et demanderais certainement des explications.

Deux options s'offraient à moi. Trouver une personne susceptible de se présenter comme l'acheteur. J'ai pensé à Matthieu, mais il est bien trop occupé pour m'accorder ce temps. Joseph conviendrait mieux... J'avoue que cette perspective ne m'enchante pas vraiment. Lui et Maddie ont eu une relation. Et bien que je m'en fiche, moi, tout mon corps se tend en sa présence.

L'autre option consiste à racheter deux ou trois immeubles dans le quartier, malheureusement, se serait puiser dans les fonds, et je devrais tenir des explications à mon père. À Robert. Investir dans l'immobilier n'est pas ce qu'il attend de son fils. Je pourrais engager un acteur ? C'est assez glauque, mais je resterais anonyme... Non, c'est ridicule.

À peine ai-je terminé mon appel que mon portable se remet à sonner, comme à chaque fois que Mia m'appelle, une douceur chaleur se répand dans mon être. Sourire niais aux lèvres, je décroche en montant dans mon véhicule.

- Salut, j'ai besoin que tu m'aides, dit-elle d'une voix trop aigue, mon cœur rate un battement sous l'effroi.

- Tu as un problème ? Mia, que se passe-t-il ? m'enquis-je sans attendre, et elle glousse.

- Calme-toi, tout va bien, je suis juste au centre commercial, j'ai fait des emplètes pour le second entretient d'embauche que j'ai, autant le prendre au sérieux celui-là et y mettre le paquet, alors si tu n'as rien à faire, viens m'aider s'il te plaît !

- Tu veux que je fasse du shopping avec toi, ris-je, soulagé.

- Non, je veux que tu m'aides à porter mes affaires, j'ai presque terminé, et nous pourrions manger ensemble.

- Avec plaisir, Mia...

J'aurais adoré la voir essayer autant d'habits qu'elle désire, je me souviens la première fois que je l'ai aperçu en sous-vêtement. Je me suis fait enfermer dans un casier des vestiaires des filles. J'avais tellement honte que je n'aie pas osé bouger durant un long moment, et puis Malia est arrivé avec ses copines, elle s'est changée devant moi, ou presque. J'ai eu tellement peur de me faire prendre, surtout par elle, j'étais terrifié à l'idée qu'elle soit déçue, ou qu'elle voit en moi un pervers.

Ce n'était pas ma faute, j'ai été attaqué par Adrien, Marc, et Jean. Ils ont bien rit, ces bâtards, mais la roue à bel et bien tourné. Adrien travail dans un garage paumé, j'ai amené ma plus belle voiture pour le narguer, malheureusement, je n'ai pas trouvé la satisfaction que j'ai espéré. Marc ne travail pas, il vit aux crochets de sa petite amie, et Jean fait encore des études puisqu'il a échoué sa seconde année, et son père ne peut concevoir qu'il ne soit pas diplômé.

Je trouve Malia avec une dizaine de sac et je ne peux retenir un gloussement. Comment a-t-elle fait pour porter ça toute seule ? Pourquoi acheter autant d'affaires ? Une explication me traverse l'esprit, je ne suis pas sûr de l'apprécier tout en étant fier d'elle. Mia veut se prendre en main, elle m'a assez pleuré, et maintenant que les choses ont changés, elle peut poursuivre sa vie... avec moi ? Oh, mon Dieu, oui !

- Re-bonjour, dis-je en déposant un rapide baiser sur ses lèvres. Tu ne plaisantais pas quand tu as imploré mon aide !

- Je suis venue pour une chose ou deux, ensuite, une blouse m'a fait de l'œil, une chemise aussi, et la jupe que j'ai pris va te plaire également. Il me fallait des chaussures, et des bottines, et puis un pantalon, et ce jeans...

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