Chapitre 30

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« Je t'aime tellement, Maddie, ce n'est pas normale... Que m'as-tu fait pour que je sois dingue de toi... »

J'ouvre les yeux, mon cœur bat la chamade, une sueur froide sur le front, je guète le visage de Madison alors qu'il s'évapore lentement de mes songes. Pourquoi je n'arrive jamais à entendre sa réponse ? C'est pourtant là, en moi, car ce corps m'appartient désormais, et je ferais ce qu'il faut pour que ça reste ainsi. J'ai voulu ma seconde chance, je dois tout faire pour honorer la chance qui m'a été donnée.

À mes côtés, Mia gigote et je me détourne pour la voir entièrement. Le drap s'échappe, dévoile sa poitrine et un sourire niais étire mes lèvres. Comme ils sont beaux. Quelques marques rougeâtres s'étendent sur eux, les rendre plus aphrodisiaque que jamais. C'est moi qui ait fait ça la veille, et bon sang, j'en suis fière. Malia est ma première, et j'ai beau chercher dans les souvenirs de Daniel, elle est plus douce, plus belle, plus accueillante qu'aucune autre jusqu'à présent.

C'était déplacé de ma part de la comparer aux souvenirs de ce corps, pourtant, Malia à sourit. Elle m'a gentiment fait remarquer mon erreur, comme si elle avait compris que j'étais là, moi, Joshua, et que je venais de faire l'amour pour la première fois avec celle que j'aimais au point de ne plus vouloir mourir. Oui, elle le sentait. Mia me voyais dans ce corps, dans ces gestes, elle me voulait, moi.

- Monsieur LeGrand, cessez de me regarder dormir, je trouve ça assez glauque, marmonne-t-elle et je passe un bras sur son dos pour la tirer contre moi.

- Comment me priver d'un tel spectacle, Malia, tu es adorable quand tu dors.

- Ca, c'est parce que je ne bave pas.

- Oh, mais si, répliqué-je en passant mon pouce sur ses lèvres, mais ça a son charme !

Malia ouvre les yeux pour me dévisager, choquée, elle se redresse pour passer son bras sur sa bouche et chercher des traces de mes accusations. Rassurée, elle me foudroie des yeux et j'éclate de rire tout en adoptant sa position assise. Dieu, qu'elle est belle, j'aimerais que ces instants durent pour toujours entre nous.

- Ce n'est pas drôle, marmonne-t-elle en prenant son portable pour regarder l'heure. Waw déjà neuf heure ! Tu n'as rien à faire aujourd'hui ?

- Des tas de choses, avoué-je, mais rester avec toi au lit est la plus importante, ris-je en me penchant pour déposer quelques baisers sur son épaule dénudée.

- Revois tes priorités, mon cher, tu as un avenir à gérer, se moque-t-elle.

Malia penche la tête et pose sa paume sur ma joue, son regard s'empli d'émotion, un fin sourire étire ses lèvres, et je suis sous hypnose. Si elle savait que c'est mon but. Que je ne désire plus me laisser distraire. Que j'ai des projets pour mon futur, le nôtre... Plaçant ma main sur la sienne, je tire sa main pour y embrasser l'intérieur, et je respire enfin, je respire vraiment.

- Mia, je t'aime...

- Je t'aime aussi, répond-elle, émue.

- M'aimeras-tu longtemps, je demande en entrelaçant nos doigts, je veux la garder proche de moi. Taquine, elle feint la réflexion, pourtant, l'inquiétude s'imprime dans ses pupilles.

- Difficile à dire, dit-elle, je pense qu'il y aura assez de sentiment en moi pour au moins une vie ! Et toi, Daniel, m'aimeras-tu longtemps ?

Sa réponse me soulage tellement, elle m'aimera toute ma vie, la sienne, ou la mienne, et je suis tellement content d'être là pour avoir la chance de gouter à ces sentiments. Pourtant, une lueur de chagrin persistante dans son regard atténue mon bonheur. Elle est triste. Pourquoi ? Que craint-elle au juste ? Je passe mon bras autour de son corps et la tire contre moi pour déposer un baiser sur son front.

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