Chapitre 27

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J'ai conscience que travailler dans l'entreprise familiale sera merveilleux. Tout est tellement bien encadré, moderne, et les employés semblent fidèles à leurs supérieurs. Robert, Matthieu et Joseph ont trouvés, avec facilité je dois dire, un terrain d'entente, et se font respecter par le personnel. Tous, même cette Cindy hypocrite, qui ne cesse de faire les yeux doux à mon frère.

Puisque mes projets stagnent, et que je n'ai plus réinvesti dans quoi que ce soit mise à part le restaurant « L'Auréole », ils se posent des questions, m'invitent à élargir mes horizons, et j'ai accepté quelques tâches dans LeGrand-Pharma pour taire leurs questions. Je n'ai pas l'intention d'ouvrir d'autre restaurant, j'ai fais cela pour maman, c'est tout. Comment le leurs expliquer ? C'est impossible.

- Tu ne le regrettera pas, Dan, tu verras, m'encourage encore Matt, et je lève les yeux au plafond, je déteste ce surnom, il me rappelle tant... Maddie.

- J'en suis certain, malheureusement, je ne suis pas sûr d'assurer, et j'ai peur de vous décevoir.

- Qu'est-ce que tu racontes, gronde-t-il en m'obligeant à lui faire face, quelques employés nous regardent. Jamais tu ne nous décevras, Daniel ! Tu es un LeGrand, bordel, et les LeGrand affrontent les choses avec hargne ! Je sais que tu as eu des moments difficiles, nous en avons tous souffert parce que nous ne pouvions pas t'aider. C'est ça la famille, Dan, on se soutient, et on se tient la main pour avancer au lieu de stagner.

- C'est ça, fais-moi culpabiliser, marmonné-je en souriant pour alléger la tension naissante.

- Ce n'est pas ce que je désire, Dan, et tu le sais... Ce que je veux, c'est retrouver mon petit frère, celui avait des rêves pleins la tête, et qui ne voulait qu'un chose : les réaliser.

Je déglutis, l'émotion me gagne, ce corps réagit aux paroles d'un grand frère aimant. Les souvenirs défilent et je remarque combien c'est vrai. Daniel voyait grand. Certaines choses étaient impossibles à faire, pourtant, il y croyait. J'aime assez son envie d'aider les plus démunis. Il avait bon cœur... un cœur qui bat pour moi maintenant, pourtant, ses les résonnances d'un défunt tourmenté que j'entends.

- Monsieur LeGrand, pardonnez-moi de vous interrompre, mais j'ai un problème avec le dossier Martin, nous interrompt Cindy, son sourire mielleux m'hérisse les poils.

- Je vais venir voir ça, réponds mon frère en la reluquant sans vergogne, cela la fait sourire, c'est un comble. Je n'ai pas un mais deux hypocrites!

- Je vais y aller, j'ai un rendez-vous chez le psy et quelques analyses à faire encore... tu sais...

- Je suis ravi que tu suives une thérapie, Dan, nous le sommes tous, affirme-t-il avec émotion. Ne soit pas gêner de te faire suivre frangin, c'est le déni qui est malheureux.

- Ouais...

- Ouais ? Bon sang, t'entendre dire certaines choses me laissent perplexe ! ricane-t-il et je me crispe. Tu étais toujours le premier à nous corriger : ce n'est pas ouais, mais oui ! Tu...

- As grandi dans une ferme, le coupé-je amusé.

Je sors de l'entreprise sans oublier de grimacer alors que Matthieu rejoint Cindy. Cette femme n'a aucun caractère, elle s'est toujours fait mener par le bout du nez pas Nadia, elle s'adapte à son entourage pour plaire, mais surtout, elle n'a rien fait à chaque fois que son amie venais me ridiculiser. Au contraire... Pétasse.

- Tu devrais avoir honte, ricane Nadia, hautaine. Malia est trop bien pour toi, et tu oses imaginer je ne sais quoi...

- Elle est trop gentille, affirme Cindy, elle suit le mouvement sans grande conviction.

Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant