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Je ne peux pas me permettre de gâcher ma vie en disant ce soir à cette fille que je suis lesbienne aussi. Je ne peux pas me permettre de ruiner ma famille, mon entourage. Je ne peux pas me permettre juste pour cette fille qui fait vibrer l'intégralité de mon corps juste en existant.

« Bon, je dois rejoindre Gabriel, à plus. »

Joy lève son bras pour mon montrer Gabriel et Maria dansant collé-serré, « tu parles du Gabriel qui va bientôt pecho le missile juste là? », elle se met automatiquement à rire en les observant.

Je ris aussi.

Nous les observons pendant près d'une dizaine de minute ce qui m'a mit bien plus à l'aise qu'au début, et ce qui m'a également permit de pouvoir me lâcher un peu plus et lancer des paris avec Joy sur qui va faire le premier pas entre Gabriel et Maria.

Maria s'est lancée. Gabriel n'en croyait visiblement pas ses yeux.

J'ai très vite quitté la présence de Joy afin de trouver une solution à cette angoisse permanente. L'alcool. Je n'ai pas vraiment de pitié pour mon corps frêle à ce moment précis. Je m'enfile plusieurs shots d'un coup, des cul secs et des mélanges pas très corrects. J'en ai besoin pour passer au-dessus de cette peur qui rôde.

L'équilibre finit par m'échapper et ma vue se flotte au fur et à mesure de mon entrée sur le dance floor. J'oublie que le ridicule existe, j'oublie que le regard des gens existe, mais j'oublie également ma dignité.

Alors je me mets à danser, danser, dansre, dnaser, dnasre...

Ce matin mes yeux refusent de s'ouvrir.

Je suis au fond de ce lit si doux et si confortable que je pourrai probablement y rester le dimanche en entier à y trainer. Je n'avais jamais fait l'expérience de rentrer entièrement bourrée chez moi, mais c'est a refaire pour se rendre compte de la perfection de mes draps. Le Soleil tape sur mon dos nu, je le sens se glisser contre ma peau et prendre la place de la couverture en me réchauffant.

En ouvrant mes yeux, la couleur de la couette blanche m'arrache la rétine et m'empêche de constater le reste de la pièce. Je ne la reconnais pas. Une chambre immense, de grandes baies vitrées, un fauteuil rempli de vêtements. Ma mère n'aurai jamais accepté que je laisse ma chambre dans cet état. Je me lève précipitamment et regarde par dessus la baie-vitrée. Malheureusement, je reconnais la piscine.

Soudainement, des bras musclés entourent mon corps et je reconnais directement la masculinité de ce corps et je me rends compte que j'ai fais une bêtise.

« Alors, cette nuit t'a plu? »

Je me retire brusquement de son étreinte et la nausée me remonte d'un seul coup. Mon ventre est complètement retourné, ma bouche est pâteuse et mes jambes me font mal. Quelle horreur de matinée !

J'observe Nathan de haut en bas, une serviette autour de sa taille, pendant qu'il sourit d'une façon béat.

« Arrête de sourire Nathan, je ne rigole pas avec toi. Tu sais très bien au fond de toi que je ne suis pas réellement intéressée. »

« Tu mens. »

Mes nausées ne font que s'intensifier, au point ou cela m'empêche de respirer. Je n'arrive plus à regarder son visage fier, ou a rester debout devant lui. Mes pensées ne sont concentrées que sur mes nausées et sur l'interdiction que je fais à mon corps de vomir.

« Pourquoi j'ai autant bu bon sang ! » Je me mets à hurler et tourner en rond dans sa chambre « Jamais j'aurai eu l'idée de te toucher ! »

« Tu m'as bien prouvé le contraire hier soir. »

JOYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant