JOY

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On est finalement rentrés chez moi pour que ma mère ait son bonheur, à mon malheur, de rencontrer Nathan et même de discuter sur des sujets fâcheux avec lui.
Ils ont parlé avenir, droits, politique et même religion. Ils se sont un peu accrochés pour son avenir et pour la religion. Mais ma mère la adoré. Je l'ai directement compris.

Après les débats qui furent ma foi intéressants mais pas joyeux, je propose à Nathan de monter dans ma chambre.

- C'est quoi ça ? demande Nathan avec un visage énervé mais un regard inquiet.

Il tient dans sa main, entre deux doigts avec dégoût, un sweat-shirt noir qui pue l'homme.

- Ah !! C'est à Antoine, il a du l'oublier. Je lui dirai. je réponds tranquillement

- Tu es sûre j'espère ?

- Mais évidemment.. je lui caresse le dos

Il pose le sweat et s'approche plus près de moi.

- J'arrive même pas à imaginer dans quel état je serai si tu venais à apprécier quelqu'un d'autre. continu Nathan

Ses yeux sont posés sur moi. Ils pétillent plus qu'une averse d'étoiles filantes.
Je sens comme une douleur insoutenable sur mes épaules, quelque chose de lourd, de très lourd. Il parle exactement de l'atrocité que je suis en train de faire.
J'aime les femmes, et je désire Joy.
Alors oui Nathan, je ne suis pas honnête avec toi. Ni avec moi-même à vrai dire. J'ai perdu la seule personne que j'aimai réellement et maintenant, lar seule personne qu'il me reste, je la fais souffrir sans qu'elle ne s'en rende compte. Je te fais souffrir.

- Tu ne dois surtout pas t'inquièter pour ça.. je finis par dire

Il sourit avec son parfait sourire qui me fout les frissons. Ses légères fossettes se dessinent et c'est la plus belle œuvre d'art que je connaisse. Ce garçon mérite le plus grand amour qui puisse exister.
Mais je suis incapable de lui offrir. Et incapable de lui avouer.
J'aimerai l'aimer comme il le souhaite.