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Je me dégage de l'emprise de Joy pour lui proposer de descendre.

Arrivées en bas, mes parents et ceux de Joy ont en pleine discussion en train de prendre le petit-déjeuner. Joy embrasse tout le monde et je fais de même pour les saluer. Je trouve que ma mère a un sale tête ce matin, l'alcool d'hier soir n'a pas du lui faire un grand bien. Sa chevelure blonde est accrochée en bataille avec un vieux crayon qui trainait par la. En l'absence de maquillage, je remarque ses yeux clairs cernés et ses rides qui se font beaucoup plus visibles que d'habitude. Mon père aussi n'est pas sous son meilleur jour avec ses yeux verts plissés, et puis ses cheveux brouillon sans gel.


- J'aurai pas du autant boire hier soir.. rit ma mère

- Pareil pour moi je crois bien.. Mais on s'est bien amusés.. renchérit Elisabeth

- Ça nous a fait oublié les tensions de début de soirée. rajoute mon père


Tout le monde acquiesce.


- Où est Robin? Il est rentré? demande Joy

- Je n'ai pas vu Louise non plus. dit ma mère


Joy tourne rapidement le regard vers moi en souriant. Je crois bien que l'on partage la même idée. On monte les escaliers e courant pour aller dans la chambre de Louise.

Joy entre doucement sans même toquer. On aperçoit Louise avec le visage posé sur le torse de Robin qui l'entoure d'un bras.


- Je rêve, il a réussi le con. chuchote-elle

- Tu crois qu'ils ont couchés ensemble ? je demande


Elle éclate de rire en s'approchant du lit à pas de loup pour me montre de son doigt la capote usagée.

Un relent de dégoût remonte dans ma gorge et je m'échappe de la chambre pour ne plus à avoir à sentir l'odeur de sexe qui règne dans la chambre de ma sainte soeur.

Joy ne s'arrête pas de s'esclaffer, là est le problème. J'essaye de la faire sortir de là en crient, mais en chuchotant, mais il n'y a rien à faire. J'avoues que se dire que Louise, la légendaire adolescente vierge et « chaste » soit plus aussi sainte qu'elle ne le fut.

Sauf que, soudainement j'entends des chuchotements provenant du lit et non de Joy. Joy tourne rapidement le regard vers mois en écarquillant les yeux en grand. Elle s'arrête net de rire et court vers moi pour que l'on descende en trombes les escaliers jusqu'a nos parents. C'est très clairement la honte parce-qu'on a failli glisser sur mon plancher en courant et tomber l'une sur l'autre, alors nos géniteurs nous fixent se questionnant. On leur sourit pour adoucir la honte, puis ma soeur descend avec Robin.


- Qu'est-ce-qu'il se passe? demande-t-elle avec son air hautain

- Rien de spécial. répond Joy avec nonchalance

- Quelqu'un était dans ma chambre. Qui c'était ?


J'éclate de rire un peu trop fort aux goût de tout le monde, donc Louise comprend très rapidement que c'était moi.

Son regard mauvais me transperce la rétine. Je pourrai dire que cela me touche profondément, mais je suis de plus en plus dans l'indifférence de sa méchanceté. Puis je commence aussi à oublier qu'elle existe ou qu'elle est présente. Elle m'est devenue toxique et inutile à ma vie. J'ai cette forte impression qu'elle cherche à me mettre à la rue, dans la merde.

Je l'oublies et je m'installe à côté de ma mère pour la prévenir que je m'éclipse toute la journée pour rendre visite à son cher Gabriel. Elle n'en a pas grand chose à faire, sa gueule de bois surpasse son autorité.

Vers 11h, les Reagans sont rentrés chez eux, sauf Robin qui est resté chez moi avec Louise. Ils doivent surement bien s'entendre. Sexuellement.

Après le départ qui s'avère être triste parce-que la présence de Joy va me manquait, je monte directement me doucher et être propre pour pouvoir m'habiller. J'enfile un pull à ras du cou avec un jean clair droit. Ma chevelure est à l'air, sous un bonnet noir. Je m'entoure d'un roi manteau noir et me chausse. Je crois bien que le noir est ma couleur préférée bien qu'en physique-chimie on m'a toujours rabâché que le noir n'était pas une couleur. Étant plus du côté artistique que scientifique, j'en ai rien à faire.

Lorsque je sors de la voiture de ma mère, je reste figé devant l'énorme maison de Gabriel que j'ame tant.

Avant j'entrai comme je le voulais, sans même toquer ou sonner, alors que désormais, je ne me sens plus a l'aise même si je sais que ses parents n'y verraient aucun inconvénient. Le problème est Gabriel. Il ne m'aime plus.

Je sonne et j'attends impatiemment. Une énorme boule de stress se forme dans mon estomac, elle me donne même le tournis en plus du froid glacial qui s'écrase sur mon visage dénudé.

Je tremblote durement, et lorsque j'essaye de me contrôler, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir et c'est Victoire. 

JOYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant