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Gabriel a eu l'énorme gentillesse de loger tout le monde. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est compliqué au vu du nombre de chambres, mais c'était compliqué pour qui prendra quelle chambre. Victoire est dans la chambre de Gabriel, normal. Nathan et moi avons prit la meilleure chambre, parce-que je connais sa maison par coeur, mieux que personne ici. Maria et Thomas se sont retrouvé dans une chambre minuscule qui a pour lit, un matelas par terre avec de grosses couvertures poussiéreuses. Puis Joy a insulté tout le monde en disant qu'en temps que célibataire, elle prenait la chambre des géniteurs de Gabriel. Elle m'a lancé un regard que j'ai direct décrypté, mais non, je n'irai pas la rejoindre cette nuit. C'est trop risqué.

En arrivant dans « ma » chambre, je me suis rendu compte avoir oublié mon pyjama.


- Je reviens, je vais chercher si je n'avais pas laissé un pyjama dans la chambre de Gabriel. dis-je à Nathan

- Prends mon sweat.


Il me le passe avec nonchalance. Je m'approche de lui et l'embrasse. Son comportement est différent de d'habitude, il est froid et perdu. Je le fixe pendant qu'il se change, il ne me remarque même pas. Sa moue est étrange, il est triste, son teint est pâle et il tremble énormément.

J'enfile son sweat et son odeur m'envoute, il a une odeur exceptionnelle. Je ne sais pas si c'est parce-que je l'aime, mais tout e lui est parfait.

Je m'allonge à côté de lui en lui souriant.


- Tu vas bien? je demande

- Je suis juste fatigué, je vais dormir.


Il éteint son portable, m'embrasse sur le front et se cale bien pour qu'il s'endorme. Je le prends machinalement dans mes bras et il se colle à moi en me serrant particulièrement fort. Je pose ma tête sur sa chevelure qui sent encore plus bon que le sweat et il ne tarde pas à s'endormir. Son souffle est lent, doux et très bas. Des fois il bouge de manière étrange en chuchotant des phrases incompréhensibles. Je n'avais malheureusement essayé de les comprendre.

Cela doit faire 2H au moins que je tente de dormir mais rien n'y fait je ne fais que penser à Nathan. Si il savait? Si il savait et qu'il ne l'avait même pas apprit par moi? Me l'aurait-il dit ? Mes pensées dérivent trop, mon angoisse commence à grimper, je ne dois pas m'enfermer dans cette souffrance que sont les crises de panique.

Je me détache de lui et je descends sur la terrasse pour m'installer au bord de la piscine. J'aurai espéré être seule, mais Thomas y est déjà. Il m'entend arriver, donc il me sourit.


- Sympa le sweat. rigole-t-il

- C'est à Nathan. dis-je avec innocence

- Je sais bien. se moque-t-il


Je lui souris et il me copie. Nous ne parlons pa pendant près de 5 minutes, mais son silence n'est pas gênant. Il a cette particularité qu'ont certaines personnes de m'apaiser, comme Antoine. Il est calme, reposé. J'aime quand ce genre d'âme est près de moi, je me sens bien.


- Tu sais, tu fais beaucoup de bien à Nathan. Je le connais depuis bien longtemps, et il va bien.  lâche-t-il

- Je le trouves bizarre en ce moment. esquivais-je


J'ai très vite renchérit sur cette affirmation pour ne pas que Thomas s'éternise sur le soit-disant bien que je procure à Nathan, sans sous-entendu. Parce-que c'est faux.


- Je ne pense pas qu'il soit entièrement mal, il a juste une mauvaise période qu'il surmontera. assure-t-il

- Qu'est-ce-qu'il lui arrive ? je l'interroge

JOYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant