JOY

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Je pense ne jamais avoir aussi bien dormi. Cette nuit fut vraiment agréable. Je me suis réveillée sous un rayon brûlant de Soleil qui essaye de défier l'hiver. Je tente de me mouvoir sous la couverture, sauf que Joy est agrippée à moi telle une sangsue.

Elle est contre moi, la tête dans le creux de mon cou puis l'une de ses jambes est entre les miennes.

Je me dégage de son emprise pour la scruter facilement. Son air froid, intimidant et dur s'est éteint avec sa conscience. Son visage parait plus doux, plus beau. Elle donne une aura d'innocence mais tout en restant hors d'atteinte.

Je pense l'avoir regarder pendant près de une demi-heure. C'est un passe-temps très efficace, le temps passe plus rapidement quand je suis avec elle, alors que je rêverai qu'il s'arrête. Mais elle se réveille.

- Tu es en train de me fixer? elle demande avec sa voix encore plus rauque que d'habitude

- Oui. je réponds simplement

- Tu es flippante.

- Et alors?

- Bon... Apres réflexion c'est vrai que avoir ton regard posé sur moi de cette manière, c'est plaisant. dit-elle avec un sourire adorable

D'un seul coup, je jette la couverture hors de moi pour me lever brutalement du lit. C'est une tactique infaillible pour se réveiller quand il le faut. Je regarde l'heure sur mon portable pour me rendre compte que finalement, il est pas tres tard, ça va. Je n'ai que quelques messages de ma famille lointaine pour me souhaiter une bonne année alors qu'ils m'ont vu qu'une fois ou deux.

Le seul autre message que j'ai reçu vient de Nathan qui me dit :

«  Je te souhaite une merveilleuse année Marisol. Je t'aime »

Il me l'a envoyé après trois appels que j'ai manqué. Je suis tellement débile de même pas avoir pensé à lui, il le mérite absolument pas. Je dessine alors sur mon visage une moue de profonde tristesse et de culpabilité. Joy le remarque.

- Nathan t'a envoyé un message, c'est ça? elle demande

- Oui. dis-je simplement

- Il me fait beaucoup de peine.

- Ne penses pas que j'en ai pas non plus. je réponds avec agressivité

- Tu t'es attachée?

- C'est quelqu'un de bien.. Évidemment que je me suis attachée.

En disant ceci, je me suis rapprochée du lit. Elle acquiesce ce que je viens de dire et elle me sourit avant de s'agripper à mes cuisses pour me faire tomber dans le lit. Je ris comme une truie et je pose me tête sur son ventre avec le regard vers le plafond. La première pensée qui me vient à l'esprit à cet instant c'est Gabriel, il ne m'a même pas souhaité une bonne année. Ma joie s'éteint instantanément.

- Gabriel va bien? je demande à Joy

- Il est en couple avec Victoire. Il va bien.

Je pensais qu'elle allait me répondre qu'il se sentait triste de notre soudaine distance. Mais même pas, je suis vaguement déçue qu'il ne ressente rien a propos de ça.

- Tu lui manques. elle lâche comme si elle avait lu dans mes pensées

- Qu'est-ce-qu'il s'est passé?

- Tu te rends pas compte.. Mais tu te renfermes dans ton délire, tu fais semblant d'être amoureuse de Nathan et tu oublies les principaux, comme Gabriel. elle dit calmement

- Ou même toi.

Ses pupilles se dilatent directement, et ses joues se mettent à rougir.

- Ou moi? Vraiment?

- C'est toi que je veux.

- Sauf que Marisol, ton égoïsme surpasse tes sentiments. observe-t-elle

Après ce qu'elle vient d'annoncer, je la regarde dans le fond des yeux pour essayer de comprendre ce qu'elle vient de me rapprocher mais je en pense pas avoir besoin de comprendre. Inconsciemment, je le sais. Je ne lui réponds pas, je n'ai rien a dire face à ça.

Elle arrête de me regarde en première et se lève du lit, je fais de même pour trouver un pantalon pour descendre voir ma famille.

Je sens sa présence s'approcher de moi alors que je suis de dos. Ses bras fins entourent ma taille et elle pose sa tête sur mon épaule alors qu'elle est derrière moi.

Je préfère me retourner pour pouvoir l'admirer de face. Elle est vraiment très belle et encore plus quand elle se réveille parce-qu'elle parait inoffensive et douce. Ses mains douces et chaudes viennent se poser sur mon cou.

- Appelles Gabriel ! Il t'aime plus que personne. elle lâche

- Je vais aller le voir ce matin, chez lui. je balance

- Bonne idée ! Vas-y ! Et puis pour Nathan ne t'inquiète pas. On trouvera une solution ensemble, je veux t'aider à sortir du placard une bonne fois pour toute.

Je lui souris et je l'embrasse.

Au vu de toute la merde que j'ai pu manger hier soir, je pense pas avoir une haleine fraîche. Berk, rien que d'y penser, ça me donne envie de vomir. Alors que Joy c'est tout le contraire.

Soudainement, je me rappelle que mes parents et ma soeur habitent cette maison.