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Nous sommes rentrés chez nous avec un calme absolu ayant oublié cette fameuse conversation. Mes grands-parents avaient l'air déçus de Antoine et moi-même. Personnellement, je sus fière de nous, Antoine a bien réagi et il a dit ce qu'il pensait avec dévouement. Nous devrions agir comme ça dans tous les domaines, sans trop l'ouvrir, mais l'ouvrir au bon moment avec les bons mots. Tout n'arrive pas par hasard, il y a des moments pour tout.

Enfin, nous sommes aujourd'hui le 15 Mars. Le temps passe plus vite que la lumière depuis que je vais psychomatiquement bien.

Un mois après le drama de famille, je me retrouve chez Gabriel avant que tout le monde n'arrive pour visionner l'avant-première de son documentaire.

Il veut une soirée organisée, préparée et parfaite. C'est pourquoi il a décidé de cuisiner et de nous inviter à manger. Le problème est qu'il ne sait pas cuisiner, c'est la raison de ma présence ici. Il n'a pas choisi un repas de ministre, simplement des pizzas, mais faites-maison. Il a profondément voulu les faire lui-même, ave mon aide. Ce n'est pas très compliqué ma foi, mais au moins son ambition de bien faire me ravie. Ce garçon est adorable.

J'y ai mis tout mon coeur dans ma pizza, pas plus que Gabriel, mais quand même. J'espère qu'elles seront dignes de ce nom.

En arrivant chez lui cette après-midi, Gabriel s'était déjà vêtu pour l'occasion, avec une chemise et une cravate. Classe. Sauf que, le bas de sa tenue laisse à désirer. Il porte un short gris de jogging à moitié déchiré. Je me suis moquée de lui près de une heure tellement il est ridicule.


- J'espère que le pantalon c'est juste parce-que tu cuisines. je demande

- Non, la cravate et la chemise c'est déjà assez, alors je me suis dit qu'un reporter se doit d'être à l'aise. dit-il avec un sourire

- Tu as surement raison, j'ai entièrement confiance en toi.


Il me scrute d'un air hautain pour se prendre pour je ne sais qui, donc je ris comme une truie.

En préparant une belle table pour cette soirée fabuleuse, je ne fais qu'embêter Gabriel qui cuisine avec concentration. Je me moque de lui, évidemment. Je lui ai tout appris.


- Dégage de ma cuisine ! crie-t-il


Il hausse le menton, les sourcils et le ton. Je ris encore plus que tout à l'heure et la sonnette retentit soudainement.


- Vas ouvrir, je suis trop occupé pour prendre soin de mes hôtes. proteste-il

- Oui, chef.


Je cours vers cette gigantesque porte pour l'ouvrir. Évidemment, je tombe sur le visage malin de Joy et le visage doux de Nathan. Étaient-ils obligés de venir ensemble?

Avant même que je puisse dire « ouf » Nathan m'attrape par les hanches farouchement pour m'embrasser. Joy nous scrute avec dégoût et rentre dans la maison en poussant vulgairement Nathan. Ce genre de moment me fait me sentir comme un être malfaisant, cruel et monstrueux. Je le suis.


- Comment vas-tu ? me demande Nathan

- À merveille, et toi ?

- Je crois que ça va.. répond-il ave une moue étrange


Il esquisse un minuscule sourire qui relève de soupçons. Je le laisse entrer, mais voyant une Joy qui m'ignore, je prends Nathan à part pour lui demander ce qu'il lui arrive.


- Je vais bien Sol ! Pourquoi tu t'inquiètes ?

- Tu m'as l'air pâle, et pas normal. Dis-moi. je l'oblige


JOYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant