J'aperçois ma soeur qui attend près de l'arrêt de bus. Ses cheveux sont détachés, en bataille et sa chemise sortie de son pantalon. Elle ne supporte pas sortir avec un détail qui flanche, ce n'est pas normal. Elle est toujours dans la perfection, carré, sans rien qui ne dépasse.
Elle me voit enfin, et s'approche de moi. Elle ne remarque pas la présence de Nathan.
Je me baisse à sa hauteur en posant mes mains sur ses épaules et la regardant dans les yeux.
- Tu vas bien? je demande
- Oui ! Je vais niquel ! Tu faisais quoi?
Je sais qu'elle me ment, mais je ne dirai rien.
- Nathan va te ramener, je vais chez lui après.
Elle accepte et nous partons. Elle ne parle pas, elle regarde par la vitre sans même poser le regard autre part. Je pense que je verrai avec elle quand je rentrerai. Elle est sortie de la voiture avachie en lâchant un simple et malheureux « merci ».
- Ta soeur m'a l'air bien triste. déclare Nathan
- Oui.. C'est pas normal.
Il me sourit tristement en posant sa main sur ma cuisse et nous nous dirigeons vers chez lui.
Sa chambre me rappelle cette fameuse soirée qui a fait basculer ma piètre vie tranquille, sans problèmes ridicules d'adolescents. Cette vie me manque. Gabriel me manque aussi.
Il se couche sur son lit et je m'assois en le fixant. Je sais qu'aux yeux des filles, Nathan est charmant et attirant. Ses yeux en amendes noirs sous une frange frivole sont magnifiques malgré sa connerie. Puis ses taches de rousseurs sont un aspect séduisant.
Je louche rapidement sur ses livres de sa table de chevet. Il lit des romans de Bernard Werber.
- Tu lis Werber ? je demande
- Oui, j'avais commencé par son livre sur le savoir relatif et absolu. J'étais tellement plongé que j'ai acheté d'autres romans. il répond facilement
- Je pensais pas que ce genre d'auteur pouvait t'intéresser.
- J'aimerai être archéologue. Toutes les histoires sur la mythologie, l'Égypte ou même les rois m'intéressent. Mr. Martin m'avait conseillé de me créer une culture sur les peuples. J'ai approfondi avec Werber. il raconte
- Les religions c'est très important aussi, au niveau de l'architecture etc.. je lui conseille
- J'y travaille. J'ai même commencé à lire la Bible. C'est les pires paroles que je n'ai jamais lu.
J'éclate de rire et il fait de même.
- Je suis entièrement d'accord avec toi. je rétorque
Nous avons continuer de discuter pendant un long moment, ce qui a fait passer le temps extrêmement vite. Jamais je n'aurai cru avoir une discussion aussi profonde avec lui. Nous avons parlé religion, respect, liberté, humain, nature.. C'était vraiment intéressant. Son gout pour l'histoire et l'analyse est impressionnant,.
J'ai fini couché sur le côté dans son lit en discutant avec lui. Il pose ses lèvres contre les miennes et tente de baisser sa main entre mes cuisses.
Je me tortille dans tous les sens pour éviter que ce moment parte en vrille.
- Qu'est-ce-qui t'arrives ? il demande
- Je.. J'ai mes règles.
- Ça nous empêche a rien.
Il esquisse un sourire malin. Son idée me répugne. Il a gâché un bon moment en un claquement de doigts. Même si, normalement, c'est ce qu'un couple normal ferait. Est-ce-que c'est moi l'idiote finalement ?
Il continu son geste, et cela me donne aucun frissons, aucune envie ou excitation.
Mais je suis soudainement sauvée par le gong.
- Louise ? je réponds au téléphone
- Rentres à la maison, je ne vais pas bien Mar.. sa voix pue les larmes
- J'arrive.
Ses larmes faisaient ressortir ce bruit immonde qu'est la tristesse. Je ne peux absolument pas rester la.
- C'était ma soeur, tu peux me ramener s'il te plait ?
- A vos ordres.
Il me prend par les hanches et nous partons en furie.
Il a rapidement réagi pour me ramener, c'est agreable de sa part.
Je cours dans les escaliers manquant de tomber pour entrer en trombe dans la chambre de Louise. Elle est sur son portable les yeux injectés de sang.
- Qu-est-ce-qu'il se passe...? je m'assois a côté d'elle
- Les filles de ma classe m'ont insulté aujourd'hui. Elles m'ont même tiré les cheveux en sport.
- Pourquoi ?
- Parce-que j'ai gagné au foot.
Je réfléchis deux secondes en me rappelant qu'elle est excellente dans ce sport. Elle joue souvent avec Antoine et mon père. Je ne vois pas l'intérêt de l'insulter parce-qu'elle excelle dans un domaine..
- Les garçons m'ont félicité pour ma victoire. J'ai passé le reste de la journée avec eux parce-qu'ils sont sympas. Mais, l'une des filles est jalouse, alors elle a lancé une rumeur sur moi qui disait que j'avais fait une fellation à Valentin. Elles m'ont insulté de « salope », mais le pire c'est que Valentin a dit que c'était vrai. elle a du mal a parler
- Et c'est vrai ? au cas ou
- Bon Dieu non ! T'es folle ! Ce garçon me plait, Julie le sait. Donc maintenant, Valentin me parle plus.
Je me suis directement rassurée quand j'ai compris que cette histoire est juste une infanterie de fille. J'ai juste eu peur qu'il y ait eu beaucoup de violence.. Mais non. Cette pute n'a quand même aucun droit de diffuser une rumeur fausse comme ça. Valentin c'est le petit frère de Thomas je crois en plus. Il doit être aussi con que son frère.
En continuant de discuter avec elle j'ai vaguement réussi à la réconforter. Elle ne juge pas important que j'aille voir cette fille, Valentin, ou même Thomas. J'ai donc suivi ses instructions. Elle ne veut plus être « la catho de service » comme elle le dit.
- Dieu ne m'a pas aidé sur ce coup-là. Être timide et innocente c'est le pire, on s'en prend encore plus dans la gueule. déclare-t-elle
VOUS LISEZ
JOY
Teen FictionJe ne désire que le corps des femmes, mais cette ambition de cacher mon homosexualité risque de ruiner la vie et l'esprit d'une pauvre âme innocente. EN PLEIN CORRECTION. (je l'ai écrite jeune alors j'essaye de l'améliorer comme je peux...)