Chapitre 7: Enveloppe

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Ma mère est épuisée. Rapidement, elle tombe de fatigue dans les bras de Morphée. Avec douceur et amour, je la prend délicatement dans mes bras avant de l'emmener dans sa chambre. Je rabas les draps sur elle avant de l'embrasser fébrilement sur le front. Je quitte la pièce en silence, mes yeux rougient par les larmes. Je retourne sur mes pas et m'installe au bar. Mon père sirote un énième verre de Scotch et ressemble fortement à un clochard si bien par l'odeur que par l'acoutrement. Ses cheveux sont en pagaille, son visage creusé et terne. Il porte son vieux t-shirt de mécanique qui doit avoir mon âge, troué par endroit avec un long et large jogging. Juste à côté de lui, sous son coude, se dissimule une enveloppe marron usé par le temps. Je regarde mon père avec une pointe d'appréhension. Il se contente de prendre un autre verre de sa boisson favorite avant de m'en servir un. Sans réfléchir, j'avale le verre d'une traite.

-Je suis désolé William... me regarde tristement mon père. Je n'ai pas été un bon père, je n'ai été comme ton grand père: un sombre crétin qui faisait passer ses recherches avant sa famille.

Je le regarde silencieusement pendant qu'il se résert à nouveau.

-Ta mère me dissuade de te montrer ça depuis vingt ans, il me montre la grande enveloppe entre ses doigts. Elle veut que je te le donne quand elle... je sentis sa gorge se nouer en même temps que la mienne, enfin quand elle partira en voyage... Mais je préfère que tu...

-Garde là! je me racle la gorge avant de reprendre. Garde là, je ne suis que de passage. Je prends la route dimanche au matin.

-Et tu comptes aller où? me demande t-il étonné.

-En Sokovie. Je pars rejoindre la...

-La Rébellion, m'interrompt-il.

Il me dévisage de haut en bas tout en finissant son verre.

-Ce n'est pas de cette enveloppe dont tu auras besoin, suis moi.

Il se dirige en titubant presque vers la bibliothèque. Il examine les livres avant d'en choisir un noir ébène et de tirer dessus. Un mécanisme se déclenche, ouvrant une porte dissimulée à travers les livres.

-Dit rien à ta mère, elle me tuerai.

-Ça tu peux le dire.

Un escalier descendant toujours plus profondément s'ouvre à nous. Mon père frappe deux fois dans ses mains et l'escalier s'éclaire. Il n'a pas dut être utilisé depuis des années d'après les toiles d'araignées. Tony commence à descendre et je le suis. On arrache les toiles au passage. J'ai l'impression que jamais ce tunnel n'en finira jamais. Quand enfin le sol s'aplanit, je peux deviner qu'une grande pièce est devant nous avec l'écho de nos respiration. C'est sombre, glacial, effrayant.

-Friday? appele Stark père.

-Bonsoir Mr.STARK, répondit l'intelligence artificielle de mon père en activant les lumières.

Le spectacle devant moi est renversant. Mon père a construit à l'insu de ma mère un laboratoire sous-terrain. Il y a des ordinateurs et des tableaux de toutes pars. Des dossiers éparpillés sur les multiples bureaux mais ce n'est pas tout. Le clou du spectacle est aligné aux murs. Tous les costumes des Avengers y sont, de Captain América à Wanda en passant par Ant Man! Sur le mur du fond, les armures de mon père y sont exposé. Je m'approche de la sienne, elle est complètement détruite, rayé de toutes pars et avec des morceaux en moins.

-Tu te demande pourquoi je ne l'ai jamais réparé, non? demande mon père en regardant quelques papiers. Pour me souvenir, il jette un dossier plus loin, pour me souvenir que ce salopard est venu et qu'il nous a tout pris. Amis, il regarde les costumes de ses collègues avec mélancolie, famille, une larme perle sur sa joue, la Terre et tout l'Univers. On a voulu réparer l'équilibre du monde et on a échoué. J'en ai tiré une conclusion, il me regarde droit dans les yeux, mon temps est révolu, maintenant c'est à toi de nous sauver William, il me tend un dossier avec cinq étoiles, chacune de couleurs différentes. Tu trouveras tout ce qu'il te faut pour aller en Sokovie. Prend celui-là aussi, il me donne l'enveloppe marronné.

Je l'examine intrigué, tenté par le fait de l'ouvrir. Je la pose sur le bureau, la mâchoire crispé.

-Je veux que tu me l'envoie quand maman sera... disons que ça sera le signal d'une nouvelle vie...

Il se contente d'hocher la tête en approuvant mon choix. Je m'apprête à partir avec le dossier quand mon père m'interpelle.

-William? je me retourne pour le regarder. On t'aime ta mère et moi.

Voilà des mots que je n'ai jamais entendu de sa pars.

-Tu ferais mieux de réparer ton armure, une guerre approche à grand pas, je me retourne pour prendre l'escalier, le laissant seul dans son laboratoire.

Enfin dans ma chambre, je dépose le dossier sur mon bureau et part prendre une douche. Je laisse l'eau bouillante me faire oublier mes tourments le temps de quelques minutes. J'enfile un caleçon et me pose dans le lit avec le dossier que je convoite tant. J'ouvre la couverture abîmé par le temps pour découvrir un premier sous-dossier: James Buchanan Barnes. Je me souviens que mon père m'en a déjà parlé, c'est l'homme au cerveau retourné, une arme d'HYDRA. Il lui a pardonné, trop tard malheureusement, Thanos l'a emporté.

Je continue de feuilleter l'archive espérant trouver ce que je recherche: une carte. Fatigué de chercher, énervé, je balance le dossier contre le mur et les feuilles s'envolent. La crise de nerf passé, je ramasse mes bêtises et remarque un petit morceau de feuille déchiré. Dessus, de simples chiffres, ou plutôt, des coordonnées GPS. Je m'empresse de les taper sur mon téléphone avec espoir d'avoir enfin trouvé. Bingo! Un point rouge sur mon IStark m'indique l'emplacement exact de la base d'HYDRA. Je ne peux retenir un cris euphorique et appel mes amis.

-La Sokovie n'est plus un problème! leur annonçais-je.

Rébellion - Avengers X MutantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant