23 - Le deuil

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Fred était épuisé, il n'avait encore une fois pas dormi de la nuit, mais il avait besoin de s'occuper l'esprit ... A Paris il lui aurait suffi d'aller au 36, de se plonger dans une affaire bien prenante mais là en Italie, il n'avait pas d'amis assez proche à qui se confier ...et il ne voulait surtout pas se plaindre auprès de sa belle ...

Dans la chambre Paul venait de s'allonger contre sa mère, puis doucement il posa sa main sur le ventre de cette dernière, puis sans un mot il commença à doucement la caresser ... comme si cette main d'enfant pouvait la soulager de tous ces maux ... physiques et psychiques ...

Paul : maman ... le bébé c'était un garçon ou une fille ?

Alice : je ne sais pas mon chéri il était encore trop tôt pour le savoir, tu sais il était encore tout petit... il avait à peine 3 mois ...

Paul : c'est tout petit comme ça 3 mois (faisant un geste avec ces doigts)

Alice : oui vraiment tout petit, je te montrerais sur les photos de Gabin et Alessandra ou les tiennes

Paul : moi je veux plus que tu sois triste maman ... le bébé il est dans le ciel et il va veiller sur toi, peut-être même qu'il a retrouvé ta maman, elle va bien s'occuper de lui ...

Alice (aux bords des larmes) : peut-être oui ...

Finalement mère et fils s'étaient rendormis jusqu'à ce que Gabin ne commence à se manifester ....toute la matinée Alice s'était occupée des enfants bien épaulée par Ada ... sans savoir ou son mari était passé ...elle commençait à s'inquiéter mais ne voulait rien montrer aux enfants ...

Alice (retrouvant Maria) : vous avez eu des nouvelles de Fred ce matin ?

Maria : non je ne l'ai pas vu ... Paul m'a dit qu'il était parti courir tôt ... un souci ?

Alice : non je ne pense pas mais comme je n'ai plus de portable, je n'ai pas de nouvelles depuis qu'il est partit ... et comme ça fait longtemps qu'il ne fait plus de jogging j'espère qu'il n'a pas eu de soucis

Maria : il aurait pu appeler la maison ou mon portable s'il avait eu besoin non ?

Alice : ouais vous avez raison ... il doit être au bord de la mer, je sais que quand il est ici il a besoin de se ressourcer et rien de mieux que l'air iodé pour ça ... et puis il n'est que 11h c'est parce qu'il est partit tôt que j'ai l'impression que ça fait beaucoup plus longtemps ...allez je retourne auprès des enfants, on a attaqué les cahiers de vacance ...

Maria : j'en connais un qui doit être heureux, il m'a réclamé ça tous les jours depuis qu'ils sont arrivés

Alice : c'est vrai Paul adore ça ...Ada un peu moins je crois mais bon c'est nécessaire pour ne pas qu'ils oublient ce qu'ils ont vu en cours d'année ... alors un petit peu tous les jours ça leur fait du bien ... et puis j'aime bien jouer les institutrices ...

Maria : vous voulez que j'essaie d'appeler Fred ?

Alice : non ça va allez ...je ne veux pas qu'il se sente coincé, obligé de rester près de nous ... je pense qu'il a besoin de se retrouver un peu seul surtout en ce moment ...

Profitant qu'il était seul, Fred était allé voir quelques vieilles connaissances qu'il n'avait jamais vraiment perdu de vue ...2 personnes qui connaissaient la ville comme leur poche mais surtout qui savait tout ce qu'il s'y passait...personne ne pouvait entrer ou sortir de Naples sans que Roméo et Giancarlo Marcello ne le sache ... alors pourquoi ne pas essayer de ce côté-là aussi même si Fred savait que les infos ne seraient pas gratuites ... Les 2 frères Marcello pouvaient savoir beaucoup de choses mais toutes infos se monnayaient ... pas financièrement, pour ça ils avaient leur trafic ... mais un petit service, un renseignement ... une aide à l'intérieure d'une prison ... et il le savait Marquand était plutôt bien placé pour ce genre de service ...

La vie à 6 , pas toujours simpleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant