Chapitre 16 : En mauvaise posture...

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—    Tu as le choix entre la douche ou la baignoire, à toi de choisir, m’annonce Sandro, le visage fermé en ouvrant la porte sur une grande salle de bain. Les serviettes posées sur le meuble sont pour toi… je crois que je t’ai tout dit… fais comme chez toi, je vais chercher tes affaires.

Il m’invite à entrer sans m’adresser un regard et repart aussitôt. Je suis d’une stupidité exaspérante ! Il me vient en aide, m’accueille chez lui et moi, je trouve rien de mieux que de lui balancer une question à la con ! Je me prends pour qui pour l’interroger sur cette femme ? C’est une partie de sa vie qu’il n’a aucune envie de livrer et à sa place, j’aurais réagi de la même façon, voire même pire. Il aurait fallu que je me taise mais c’était plus fort que moi, mon instinct de protection a pris le dessus. Je devais absolument le dévier de mon tatouage. 

Mon Lis…

Soucieuse, je pénètre dans la pièce à l’atmosphère typiquement masculine. La faïence noire contraste avec le granite blanc donnant une touche plutôt sobre et chic à l’ensemble.

Soulagée de ne pas devoir utiliser la baignoire, je me dirige immédiatement vers la douche italienne. Au moment où j’atteins la paroi en verre, Sandro m’appelle du salon :

—    Cali ! Si tu utilises la douche, fais couler l’eau avant, mais…

—    Ok ! Je réponds assez fort pour qu’il m’entende.

Je prends garde au pommeau de douche et enclenche le robinet.

—    Atten…

Sandro n’a pas le temps de finir sa phrase que de puissants jets d’eau froide m’arrivent en pleine face. Totalement aveuglée, il me faut quelques instants pour me ressaisir et comprendre ce qui se passe.

—    Sandrooooo !

Je me débats avec les geysers qui me fouettent la peau tout en tâtonnant le mur d’une main et me protége de l’autre. Il est où ce foutu robinet ? Je finis par mettre la main dessus.

—    Pousse-toi Cali ! 

—    C’est bon, je l’ai !

La main sur la poignée, je tourne.

—    Nooonn…

Je hurle quand d’autres jets m’atteignent à pleine puissance dans les yeux. Sandro me contourne et m’enveloppe contre lui pour faire barrière. Je garde mes mains plaquées sur mon visage quand je me sens décoller du sol comme une marionnette... il me hisse sur son épaule !

—    Sandro !? Qu’est-ce que tu fous ? Pose-moi tout de suite, je peux marcher.

Je gesticule dans tous les sens pour tenter de redescendre.

—    Je prends plus de risque avec toi, j’utilise les grands moyens. Arrête de bouger ! tonne-t-il en resserrant sa prise sur mes jambes.

—    Tu ne vas pas recommencer comme hier ! Je ne suis pas un sac à patates, bordel !

—    Gare à tes fesses si tu continues de bouger.

—    Ose et tu verras !

—    Tes désirs sont des ordres.

Il m’arrache un cri en me claquant le fessier, me repose au sol et s’écarte rapidement par précaution.

—    T’es un grand malade, tu sais ça ? Tu vas me le payer Sandro !
Folle de rage et désorientée, je reprends mon équilibre tout en me frictionnant le postérieur. Je tente d’ouvrir un œil mais la douleur est trop vive et je le referme aussi vite.

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