Chapitre 27 : Un café ?

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Cali

Plongée dans la douceur de mes songes, je m’enroule dans mes draps quand tout à coup je fais un bond, comme si mon subconscient me hurlait de me lever. Désorientée, les yeux grands ouverts mais la vue encore brouillée par ma petite nuit, je tente de me focaliser sur mon réveil.

7 heures 30
Et merde ! Je suis à la bourre.

Je saute du lit et fonce dans la salle de bain ou plutôt ce qu’il en reste, étant donné qu’à part le lavabo, la pièce est vidée de tous ses éléments. Je me débarbouille et retourne dans ma chambre à toute vitesse. Les portes de mon dressing grandes ouvertes, je tente de choisir une tenue lorsque les dernières paroles échangées avec Sandro me reviennent :

—    Je ne pense pas qu’il t’embêtera mais par prudence et si toutefois je n’arrive pas à temps, évites les vêtements trop sexy…

—    Non mais tu me prends pour une quiche ! le coupé-je. Comme si j’allais m’habiller en gogo danseuse avec Manu chez moi… 

J’entends encore son rire se répercuter dans toute la cage d’escalier alors qu’il refermait la porte de son appart. Je souris bêtement à ce souvenir.
Ne voulant pas tenter le diable, j’opte pour un slim rouge et un haut blanc sans manche en forme de cache cœur que j’enfile à la hâte. Je noue sur le côté la lanière de mon chemisier quand soudain on sonne à la porte. Je vérifie ma montre.

8 heures.
Déjà ?!
Merde ! Merde ! Merde !

Un coup d’œil dans le miroir, j’attache en quatrième vitesse mes cheveux en queue de cheval haute avant de me passer en revue une dernière fois. Ça m’a l’air d’aller, le croisé sur ma poitrine cache en grande partie le décolleté et puis avec un pantalon, c’est moins risqué face à l’excité du slip. La sonnette retentit de nouveau. 

—    Deux minutes, j’arrive ! tonné-je tandis qu’il s’acharne dessus.

Je n’ai pas encore pris mon café, s’il me cherche le boulet, il repartira aussi sec. J’atteins l’entrée quand il se met à tambouriner sur le vantail.

Il est cinglé ce mec !

—    Oh c’est bon ! Vous allez réveiller tout l’immeuble. Pas besoin de vous agacer, j’arrive ! fulminé-je tout en ouvrant la porte.
—    Enfin !

Je bloque sur le torse sculpté placé sous mes yeux et perlant de gouttes d’eau. Inconsciemment, je suis scotchée sur l’une d’elle qui migre vers le sud en suivant le sillon abdominal. Mes yeux se détournent et soudain une bouffée de chaleur enivrante s'empare de moi en remarquant le pansement sur le flanc.

Ok ! Ce n’est pas Manu !

Mes joues s'embrasent en réalisant que Sandro est sur mon pas de porte. Ma raison malmenée par l'attraction subite pour une goutellette d'eau se fait la malle et je continue malgré tout à parcourir ses lignes vertigineuses, attirée par cette perle transparente qui roule dans une lenteur démoniaque. Je mordille ma lèvre lorsqu'elle atteint la ceinture d’Apollon sculpter à la perfection, puis disparait sous un jean brut tombant négligemment sur les hanches barrant, à mon grand désespoir, ce V délicieux dont je raffole.

—    On décroche ma douce, m’interpelle Sandro en claquant des doigts pour me ramener à la réalité.

Il place son index sous mon menton, relève mon visage et instantanément, je plonge dans un océan azur qui m’absorbe dans ses profondeurs.

—    Ça va ma marmotte ? Je présume que Manu n’est pas encore arrivé ? constate-t-il plus qu’il ne demande, en replaçant ses cheveux mouillés à l’arrière. T’es sûre que tu vas bien ? T’as l’air d’avoir un coup de chaud ? Tes pommettes sont toutes rouges… 

ÉVIDENCE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant