Chapitre 24: Beau la folie

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21.05.18
10h48
Point de vue: Sarah.

Ma sonnerie de téléphone me réveille de mon si doux sommeil, je faisais un putain de rêve bordel ! Qui ose se croire assez important pour me déranger dans mon sommeil ? Je râle pendant quelques secondes et finis par prendre mon téléphone. Aveuglée par la lumière, je décroche sans vraiment regarder qui est mon interlocuteur.

-Salut bella, ça va ? Lance la voix grave et suave d'Antoine au matin.
-Tu m'as sortie d'un putain de bon rêve, tu me fais chier hein !
-Toujours sympathique le matin !
-Merci beau-gosse.
-Chiante et bipolaire, je suis mal barré moi. Je ricane doucement, il est con. Sois prête dans trente minutes, je te kidnappe pour toute la journée. Et cette fois c'est la vérité.
-Ah bon ? Oh merde, ok je me prépare. T'es mon italien préféré putain.

Et je raccroche sans lui laisser le temps de répondre, je l'imagine d'ailleurs en train de rire. C'est vrai que j'ai sûrement l'air d'une gosse à ce moment même. Je saute donc en dehors de mon lit et me dirige vers ma salle de bain. En réalité, j'ai toujours rêvé qu'on me dise ça, qu'on m'emmène quelque part sur un coup de tête. C'est sûrement pour cette raison que je suis toute excitée. Je file sous la douche et me savonne tout le corps pour ressortir aussitôt. Je n'ai jamais mis aussi peu de temps pour me laver, c'est fou. J'enroule mon corps d'une serviette et pars chercher des vêtements.

Antoine m'a envoyé un message pour me dire de mettre des sapes confortables, comme je ne lui avais pas laissé le temps de me le dire quand on était au téléphone. Je choisis donc un énorme pull qui appartient évidemment à l'italien et un legging. D'habitude je n'aime pas trop ce genre de trucs collants à la peau en bas, mais comme le sweat d'Antoine m'arrive presque au genou je m'en fou pas mal. J'attache mes cheveux en un chignon en bordel et enfile mes Buffalo.

J'ai à peine le temps de croquer dans une tartine qu'on frappe à ma porte. Je cri à Antoine d'entrer et le vois arriver dans la cuisine avec presque la même tenue que moi, un gros sweat et un bas de survet'. On a une de ces dégaines c'est fou.

-T'es plutôt bonne dans mes vêtements.
-Ouais je sais merci. Dis-je en faisant semblant de balancer mes cheveux en arrière.

Il dépose un baiser au coin de mes lèvres et croque dans mon pain au passage. Je le fusille du regard et s'en suis une bataille de regard que je finis évidement par gagner. Je gagne toujours, c'est mon jeu préféré. De toute façon, si j'ai gagné contre Ken, je gagne contre Antoine. Il ne sait pas être sérieux, mais tant mieux, on est des mômes dans l'âme.

-Finis ça et fais ton sac, on se barre au soleil pour trois jours.

Mes yeux s'ouvrent en grand et je reste bouche-bée. Je ne le fait pas répéter et me dépêche d'aller dans ma chambre prendre un gros sac de voyage. J'y mets quelques vêtements, des sous-vêtement et un maillot de bain, on ne sait jamais. Je prends un peu de maquillage et de quoi faire ma toilette puis amène quelques qu'autres babioles sans vraiment grande importance. Je retourne dans le salon le sourire aux lèvres et tends mon sac comme une enfant

-Ça y est je suis prête !
-T'as l'air d'une môme ma petite.
-Mômes jusqu'à la mort. Dis-je en souriant. Allez go, on se barre d'ici !

Antoine me sourit et me fait remarquer que c'était beau. Mais c'est clairement là vérité. Je préfère rester une enfant jusqu'à ma mort que devenir une vieille chiante. Mes pensées dérivent sur notre road trip imminent et j'en devient toute émoustillée, je ne pensais pas qu'Antoine faisait ce genre de choses. Je le pensais clairement pas romantique, c'est plus brutal avec lui. À moins qu'il soit juste aussi fou que je le suis. Mais bon, je ne vais clairement pas me plaindre. On sort de mon appart et on se dirige vers l'ascenseur dans le silence. Il passe son bras autour de moi au moment de sortir de l'ascenseur et on traverse le hall de mon immeuble avant de sortir de celui-ci. Il m'emmène jusqu'à sa voiture et se sépare de moi au moment d'aller vers la place conducteur. J'entre au côté passager en balançant mon sac à l'arrière.

Beau la folieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant