5. Taquineries

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NDA : N'oubliez pas de lire la partie précédente (chapitre 4 publié pratiquement en même temps que celui-ci !).

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Lorsque j'ouvre les paupières, je remarque que la place à côté de moi est vide. Tout en m'étirant, je cligne des yeux pour m'habituer à la luminosité de la chambre.

Puis alors que je suis en train de m'asseoir, et sortir en douceur de mon sommeil, mon regard se pose sur Mad. Déjà vêtue d'une salopette ou ces trucs une pièce avec le short-là (je ne me suis jamais intéressé à la mode féminine, pardonnez-moi donc de ne pas connaître le terme exact, mais j'ai autre chose à faire de ma vie) qui moule parfaitement ses jolies petites fesses, elle me tourne le dos.

Sa peau est bronzée, pas autant que la mienne (je tiens de mon père qui brunit dès les premiers rayons de soleil), mais elle l'est tout de même un peu. Sa main droite tient sa chevelure blonde qui commence peu à peu à retrouver sa longueur tandis que de l'autre, elle touche son cou.

Un sourire me gagne aussitôt ai-je réalisé ce qu'elle fabrique.

— C'est pas en priant devant la glace que ça va partir. T'en as pour un peu !

Mad relâche sa crinière, puis se retourne vers moi. Sourcils froncés, doigts sur le suçon que je lui ai fait hier soir, elle ne paraît pas vraiment ravie de m'entendre le dire.

Moi par contre, j'adore le résultat. Je n'y suis pas allé de main morte, pour garder une expression qui veut plus ou moins dire quelque chose. Quoique...

La marque est plutôt grosse et ne passe inaperçue sur son cou fin.

— Et qu'est-ce qu'ils vont en penser tes parents ?

Je hausse les épaules. C'est le cadet de mes soucis ça... Je m'en balance complètement de ce qu'ils fabriquent tous les deux dans leur chambre (quand ils ne se font pas la gueule, ce qui est plutôt rare en ce moment), alors j'estime qu'ils peuvent faire de même pour moi !

— Au pire, mets une écharpe.

— Une écharpe, en pleine canicule estivale ? relève-t-elle en vissant ses poings sur les hanches.

C'est vrai que ce n'est pas top comme idée.

— Bah écoute, souris-je en me levant du lit. Au moins, tous les mecs qui te verront aujourd'hui, sauront que t'es à moi.

Ses yeux ont du mal à se détacher de mon boxer. Et si elle continue à me regarder comme ça, sa première marque risque de se trouver une petite sœur.

— Je ne suis à personne Gontran, soupire-t-elle agacée, même si j'ignore si c'est envers elle ou moi.

O.K... Il lui faut un petit moment détente ou sinon je vais devoir me coltiner son caractère de merde durant toute la journée. Et même si je l'adore celui-là, je n'ai pas la tête à ça aujourd'hui.

Doucement, mes doigts se posent sur ses coudes pour l'attirer vers moi.

— Hum... Tu sens bon, soufflé-je en l'embrassant, autant pour le bonjour du matin que pour l'empêcher de l'ouvrir à nouveau.

Ses mains se perdent dans mes cheveux sûrement en bataille puisque je suis obligé de les mouiller pour les faire plier à mes envies capillaires. D'ailleurs, la première fois que ma chérie s'est rendu compte que je ne les avais pas aussi lisses que je laisse croire au lycée, elle m'a dit qu'elle en était ravie.

Je ne sais pas pourquoi les filles craquent sur les cheveux souples ou bouclés. Je crois que je ne comprendrais jamais.

En tout cas, une chose est sûre, c'est que je lui ai coupé l'envie de parler. Les yeux ancrés dans les miens, elle sourit.

Près de toi 2 - Gontran Bavière (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant