Près de toi 2 - Gontran Bavière (Terminée)

34. La chanteuse qui brille

NDA : Bon ben finalement, je poste quand même aujourd'hui. J'ai eu un peu d'inspiration, donc j'ai à nouveau avancé (plus de cinq chapitres en rab, ça va, je vais m'en sortir xD). Je vous souhaite une bonne lecture et j'espère que ce chapitre vous plaira !

***

C'est samedi aujourd'hui, et alors que je pourrais être en train de faire une partie de fou sur ma console et écraser (ou me faire écraser plutôt) Luna en ligne, je poireaute devant la porte du bâtiment collé au conservatoire.

Il est trois heures de l'après-midi, je suis un peu en avance (Mad m'a dit que la répétition débutait pour la demie) et je tourne en rond sans savoir si j'ouvre ou non cette stupide porte, si j'envoie un SMS à ma copine ou bien si j'attends comme un con que quelqu'un me rejoigne pour ne pas avoir à entrer tout seul.

— Bonjour, vous cherchez quelque chose ? demande subitement un homme.

Il doit avoir la quarantaine et est grand. Plus grand encore que moi. Les yeux bleus, il a les cheveux châtains et semble plus être un acteur de film cliché de romance qu'un spectateur... Peu importe, je me décale pour le laisser passer, ne désirant pas être traité d'imbécile qui ne comprend rien.

— Vous venez pour la répétition ? continue-t-il malgré mon déplacement.

Bon, peut-être me suis-je trompé. Peut-être n'est-il pas comédien.

— Euh... ouais. Enfin oui, je suis venu pour la...

— Thierry Lombart, professeur de chant, me coupe-t-il en tendant la main vers moi.

Sérieux ? C'est le prof de Mad ? Putain ! Mais c'est quoi ça ? Pourquoi elle n'a pas la version moche avec la bedaine ?

— Gontran, le copain de Madeleine, me présenté-je enfin en lui serrant la main.

— Ah ! Elle m'avait dit que vous passeriez oui... Entrez entrez, les répétitions n'ont pas encore commencé, dit-il en ouvrant la porte.

Nous arrivons devant une embouchure de couloirs. Celui sur ma gauche donne sur les toilettes et les coulisses d'après le plan qui est affiché sur le mur. Nous continuons tout droit. Le prof ouvre une nouvelle porte et je comprends qu'il s'agit de l'amphithéâtre.

— Allez-y, installez-vous, vous êtes un des premiers arrivants, m'informe-t-il en me laissant passer en premier.

Je fais un léger signe de tête pour le remercier et avance dans l'immense pièce.

C'est gigantesque. Voir toutes ces chaises parfaitement alignées... Ça fait bizarre. Un coup d'œil vers l'étage et je remarque la cabine des régisseurs du son. C'est sûr que ça ne déconne pas là. Ce n'est pas de la rigolade ce machin. Putain, c'est un truc de diva même !

— J'te jure ! s'exclame une voix inconnue. Je t'ai fait les trois morceaux d'affilé et c'était de la folie ! Les tempos s'enchaînent super bien. Il n'y avait pas de cassure. C'était à la limite du medley.

Je tourne la tête vers la scène qui, elle aussi, est grande, et j'aperçois un mec, cheveux bouclés, plutôt maigrichon, qui parle avec un autre, brun, de taille et de corpulence plus moyennes.

— Antoine ! s'écrie alors une nouvelle voix.

Cette fois-ci, je la reconnais. C'est Madeleine qui, habillée d'un jean taille haute et d'un pull court (bien trop court à mon avis, du moins pour ici), déboule sur scène, des papiers dans les mains.

— Il faut qu'on revoit ton morceau, annonce-t-elle en s'approchant du fameux Antoine. Le prof a dit qu'il fallait peut-être essayer quelque chose de plus harmonieux pour le début au piano. Bref, il a dit qu'il fallait que tu ailles le voir.