47. La phrase de trop

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NDA : J'ai essayé de rattraper mon retard de publication des jours précédents (ce qui explique ces nombreuses parties publiées en moins de 48 heures xD).

Ceci est le dernier chapitre de la journée mais de la semaine aussi. Nous nous retrouverons donc lundi pour la suite des aventures de Gontran et Madeleine.

Bon week-end ❤️

PS : Chapitre à lire avec la musique pour plus d'émotion !

* * *

— Bon à nous deux maintenant, déclare subitement Mad en me regardant.

Mon visage se fige et je peine à déglutir. J'ai l'impression qu'elle vient d'annoncer l'arrivée des emmerdes.

— Je ne vais ré-aborder le sujet de « tu sais quoi ».

Elle fait référence au problème de vendredi soir. Problème qui s'est répété le samedi matin ainsi que le soir bien évidemment, mais que j'ai réussi à camoufler en lui faisant croire que j'étais épuisé de ma sortie dans la forêt et de ma visite chez la fan de Johnny Hallyday.

Le fait que je m'occupe d'elle a fait un peu passer la pilule. Enfin, je crois.

Ceci dit, aussitôt rentré chez moi, c'est-à-dire dimanche après-midi, j'ai fait des recherches sur mon traitement et les personnes souffrant d'impuissance. Aujourd'hui, au petit matin, ça a fait le troisième ou quatrième jour plutôt, que je n'ai pas bandé. Et tout homme peut certifier à quel point c'est déstabilisant. C'est comme s'il nous manquait une partie de nous.

On se sent handicapé.

Et ce n'est pas faute à Madeleine de n'avoir pas essayé. Elle m'a chauffé à plusieurs reprises. Je crois même que si elle s'était comportée ainsi durant notre première nuit, j'aurais eu du mal à garder les idées claires. Déjà que ça l'était, difficile je veux dire, alors là... Là je me serais carrément transformé en bête.

— Écoute, je sais pas si c'est JP que t'aimes pas mais... C'était samedi. Et le soir tu... Fin' j'comprends que tu sois fatigué, toi qui es habitué à ta petite vie tranquille en ville, mais de là à... Eh oh Gontran, je te parle !

Parce que j'ai tourné la tête sur le côté, plus pour ne pas montrer à Madeleine que je bouillonne à nouveau en pensant au Jean-Philippe, au Thomas ou n'importe quel mec qui voudrait l'approcher, Mad semble croire que je m'en balance de notre conversation.

Conversation qui est plus un monologue d'ailleurs...

— Je t'écoute.

— Non, tu m'écoutes pas. Est-ce que tu te rends compte que ces derniers temps, soit tu pètes un câble et tu te bagarres, soit tu me renvoies chier sans raison, soit tu deviens super distant et tu te fermes au dialogue. T'es vraiment bizarre en ce moment Gontran. J'sais pas ce qu'il t'arrive, mais essaie de régler tes problèmes. Parce que moi, j'en ai marre !

— Mad... Les gens nous écoutent, sifflé-je entre mes dents.

Si à la rentrée, je m'en balançais que les autres nous écoutent, aujourd'hui, je n'ai pas trop envie que notre histoire soit connue par tous les lycéens. Autrefois, il s'agissait juste de faire taire des rumeurs, or là, c'est de les nourrir... Et franchement, je n'en ai pas envie.

— Ah, donc c'est ça le problème ? Que les autres entendent ?

Tout en étouffant mon soupir, je lui attrape le bras pour la traîner avec moi. Madeleine se débat, attirant encore plus les regards, mais je ne la lâche pour autant. Elle est en train de se transformer en furie et si ça continue, c'est elle qui va finir par cogner partout. Je ne désire pas que les autres la voient dans cet état, autant pour elle que pour moi.

Près de toi 2 - Gontran Bavière (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant