Galatée // NEKFEU

38/ ✿ LOUNA ✿

"J'ai envie d'vivre à l'étranger ; toute ma vie, j'ai déménagé " (Les Etoiles Vagabondes)

Vers 23h00, Adriano m'avait convaincu de rentrer chez moi, qu'il allait veiller sur ma grand-mère. J'avais eu du mal mais finalement après 30 minutes de lutte j'étais finalement rentrée et m'étais couchée dans mon lit.

Lorsque je me réveillais vers 8h30, je consultais mon portable et vis que j'avais plusieurs messages de Ken dont certains dataient d'hier soir.

De Ken : Bien arrivée ?

De Ken : Louna ?

De Ken : Louna, je commence à m'inquiéter là !

Je soupirais sur le clavier de mon iPhone pour lui répondre.

A Ken : Oui, je suis bien arrivée. Désolée, j'ai passé la soirée chez ma grand-mère et je suis rentrée tard.

A peine eus-je envoyé le message que ce dernier m'appela. Je décrochais aussitôt.

-Allô ?

-Louna ! S'exclama-t-il à l'autre bout.

-Ken ! M'exclamais-je en riant.

-Sérieux, j'ai eu peur !

-Désolée.

-Ta grand-mère va bien ? Me demanda-t-il.

Le regard vers la baie vitrée, je ne savais que répondre.

-Oui ça va, mentis-je.

Je n'avais pas envie de lui dire ça au téléphone alors qu'en plus moi-même, je ne voulais pas y croire.

Il me crut et me raconta sa soirée d'hier soir avec les gars. Adèle était sortie de l'hôpital, et Ken avait enfin pu voir Ismaël pour la première fois. J'appris alors que le parrain du petit était Framal. Dans un coin de ma tête, je me notais de le féliciter quand je le verrai. Nous étions donc les parrains et marraines de cette petite merveille.

Nous parlâmes de choses et autres, plutôt banales puis lorsque mon ventre gargouilla je m'excusais et raccrochais.

Je descendis préparer mon petit-déjeuner, puis je me préparais et allais aussitôt chez ma grand-mère.

-Comment tu vas ? Je lui demandais alors que j'avais à peine posé un bien dans l'entrée de la maison grecque.

Elle sourit, comme d'habitude.

-Bien, dit-elle. Comment pouvais-je savoir si elle mentait ou non ? Moi-même, quand j'avais été concerné par la maladie, j'avais passé mon temps à mentir, à dire que tout allait bien alors que j'avais mal, tant physiquement que mentalement.

-Adriano est parti ? Questionnais-je lorsque je découvris que le salon était vide.

Elle acquiesça.

-Je lui ai dit de rentrer chez lui.

Je fronçais les sourcils mais ne dit rien.

Puis, sans vraiment réfléchir, je sortis mon portable et pris un post-it.

Ana ne vit rien car elle avait le dos tourné. J'écrivis, sans savoir pourquoi, le numéro de Ken sur le petit papier jaune. Je collais ce papier sur le frigo de la cuisine.

Je voulais qu'elle m'appelle si ça n'allait pas. Je voulais qu'elle puisse me joindre même quand je n'étais pas disponible, même si cela signifiait mettre Ken au courant. Je n'avais rien à lui cacher. Pourtant c'était ce que je faisais.