Galatée // NEKFEU

35/ ♫ KEN ♫

« J'suis fautif mais il faut dire que ta douceur décontenance                                                                     Tout seul j'ai perdu tout sens des convenances                                                                                                   D'où sors-tu ?                                                                                                                                                                      Ta douceur tue » (Saturne)

Nous nous étions endormis sur son canapé. Il devait être 21h00. Louna dormait paisiblement dans mes bras suite à la dure journée qu'elle avait passé. J'étais réveillée depuis une dizaine de minutes et je la regardais dormir. Elle était si belle, si calme et posée en cet instant. Mais le calme ne fut que de courte durée puisque son téléphone, posé sur la table basse, sonna.

« Papa » s'afficha sur l'écran de l'iPhone.

Louna émit des petits grognements puis se réveilla difficilement. Elle attrapa son téléphone et décrocha.

-Oui ?

-...

-Désolée.

-...

-Non, y a pas de soucis.

-...

-D'accord. Merci papa.

-...

-Oui, demain.

-...

-Bisous.

Elle raccrocha et posa son téléphone sur le canapé.

-Mon père, dit-elle. Il gardait Gabriel et j'ai oublié d'aller le chercher. Je suis indigne.

-Pas plus que ta sœur, dis-je mais je m'en voulus aussitôt que j'eus prononcé ses mots. Elle ne sembla pas y faire attention.

-Mon exposition est demain soir, annonça-t-elle alors.

-C'est prêt ?

Elle acquiesça.

Elle regarda l'heure à sa montre.

-Tu veux que je te laisse dormir ? Demandais-je.

Elle releva la tête vers moi.

-Tu veux rester ?

J'acquiesçais, heureux qu'elle me le propose.

Nous nous levâmes alors et nous dirigeâmes vers sa chambre.

-Tu veux des affaires ? Me demanda-t-elle.

J'explosais de rire.

-De meuf ?!

-Mais non idiot ! Y a des affaires de Moh qui doivent trainer dans un tiroir je ne sais où !

Je la remerciais mais refusais. Je dormais torse-nu et puis je comptais bien lui faire de l'effet.

Elle acquiesça puis alla dans la salle de bain pour se changer.

Pendant ce temps-là, j'observais sa chambre. Les murs étaient gris clair. Il y avait un tableau au-dessus de sa commode, probablement peint par elle, puis quelques cadres avec des photos à côté de la fenêtre donnant sur la cour de l'immeuble. Je défis le lit et la couette et m'allongeais.