"La vie, c'est apprécier la vue, après scier la branche" (Tempête)
Le soleil.
Le ciel bleu.
La chaleur.
L'air agréable.
La Grèce.
J'étais de retour chez moi, sur mon île. L'air chaud me fouetta le visage lorsque je sortis du taxi. Je payais, sortis ma valise et le remerciais. Je me tenais devant le portillon bleu qui menait à la belle demeure. La maison de mon enfance. La maison de mes souvenirs. Sans plus attendre, j'ouvris le petit portail et remontait la petite allée jusqu'à la porte d'entrée de couleur bleue, typique de la Grèce. Ici, la plupart des maisons avaient les volets et les portes bleues. Notre maison n'échappait pas à la règle. Je déverrouillais la porte et entrais. L'air frais me frappa et j'ouvris aussitôt tous les volets et les fenêtres pour faire entrer la chaleur de cette fin de mois de juillet. Je montais ma valise dans ma chambre, celle que j'avais occupé et qui était restée intacte depuis mon départ. Elle était située au deuxième étage, c'était d'ailleurs la seule pièce avec ma salle de bain à cet étage-là. Je défis ma valise et rangeais mes affaires dans mon dressing, puis je m'assis sur le bout de mon lit. J'observais ma chambre. Rien n'avait changé. Les murs blancs étaient toujours recouverts de cadres, de posters ainsi que de tas de photos que j'avais prises. Sur mon bureau, le pot à crayon était vide et la carte du monde trônait toujours derrière la porte de ma chambre. Je sortis dehors sur le balcon et un sourire s'affranchit sur mes lèvres. Ce paysage. Ce paysage m'avait tant manqué.
Voir cette vue tous les matins, m'avait manqué.
Je redescendis en bas, fermais les fenêtres et sortis. Une fois dans la rue, je remontais la petite côte avant de m'arrêter devant une maison semblable à la nôtre. Je souris. J'aimais être là. J'entrais et sonnais une fois devant la porte bleue. J'entendis un raclement de chaise puis des pas et enfin la porte s'ouvrit.
Elle n'avait pas changé. Ses cheveux bruns avaient néanmoins une tendance vers le gris mais elle était toujours aussi radieuse. Ses yeux bleus me fixèrent intensément. Elle sourit de toutes ses dents et même à 70 ans elle était radieuse. Une larme roula sur sa joue et elle me prit dans ses bras comme elle l'avait si souvent fait. Je me laissais aller et laissais moi aussi une larme couler.
-Giagia, tu m'as tellement manqué, chuchotais-je.
Elle me tapota le dos et s'écarta de moi pour me regarder.
-Toi aussi Louna.
Je souris et elle me fit entrer. A l'intérieur, c'était la même chose, rien n'avait changé. L'odeur était la même. La décoration était la même. Ma grand-mère était restée la même.
Je m'assis sur la chaise que j'avais tant occupé durant mon enfance autour de la table de la cuisine.
-Pourquoi tu es là ? Me demanda Ana, ma grand-mère alors qu'elle posa une tasse de thé devant moi. C'était un rituel, notre rituel. Apparemment, elle ne l'avait pas oublié.
Elle s'assit face à moi et je souris intérieurement. Elle était forte. Elle avait toujours eu ce don de tout savoir. Et en cet instant, elle savait que je n'étais pas là pour des vacances. Elle savait que j'étais là pour me changer les idées, sinon je l'aurais prévenue.
J'acquiesçais.
-J'avais besoin de m'éloigner de Paris, de réfléchir.
Elle me prit la main et la caressa doucement.
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Galatée // NEKFEU
Hayran KurguLui, Ken, rappeur. Elle, Louna-Rose, photographe. Lui, Ken, coureur de jupons. Elle, Louna-Rose, indépendante. Lui, Ken, grec. Elle, Louna-Rose, grecque. 1# Doums : 10/04/2019 1# Nekfeu : 17/05/2019 1# Grèce : 22/05/2019 1# Ken: 19/06/2019 1# phot...