Galatée // NEKFEU

29/ ✿ LOUNA ✿

"Appelle moi je débarque dans l'heure                                                                                                                        C'est pas qu'une nuit d'hôtel" (O.D.)

Je mis un temps considérable à ouvrir la porte. Comme je l'avais espéré, ou plutôt comme mon cœur qui battait encore la chamade l'avait espéré, Ken se trouvait derrière la porte. Il me sourit et je le fis entrer. Nous allâmes jusqu'au salon. Je vis qu'il remarqua le verre de vin posé sur la table basse du salon. Il m'interrogea du regard.

-Tout va bien ?

Je souris.

-Oui, j'avais juste besoin de me détendre, dis-je pour le rassurer.

Il sembla satisfait et enleva sa veste qu'il posa sur le canapé.

-Tu veux une bière ? Proposais-je.

Il acquiesça et je partis lui en chercher une.

Deux minutes plus tard, je lui tendis sa bière.

-Moh est venu ce matin, annonçais-je. Il sait pour nous.

J'avais dit « pour nous », j'avais peur qu'il pense que je voulais nous du genre « un couple ».

Il se bloqua, enfin il resta figé.

-Ah bon ?

Il sembla très surpris que Moh soit au courant.

-Il a dit quoi ? Me demanda-t-il en plantant ses yeux dans les miens.

-On s'est engueulé, avouais-je. Il m'a dit qu'il m'avait prévenu à propos de toi.

Il baissa la tête. Je craignais que les mots de mon meilleur ami et donc du sien l'ai blessé.

-Et toi tu as dit quoi ?

-J'étais pas d'accord, dis-je en baissant la tête. Enfin que de toute façon c'est pas comme si on sortait ensemble.

Il lâcha un petit rire puis son visage se ferma.

-Oui, c'est sûr, dit-il d'une voix soudainement dure.

Il posa sa bière sur la table basse du salon.

-Un problème ? Demandais-je.

Il se leva.

-Ouais. Si, on peut pas être amis, alors on est quoi ?

Alors c'était ça. Notre « relation ».

Je me levais à mon tour pour lui faire face. Ses yeux marrons dans mes yeux bleus et alors je ne sus plus quoi dire.

Ses yeux m'hypnotisaient. Ma voix était bloquée. Ma gorge était sèche. Je le vis sourciller puis la seconde d'après je le vis se ruer sur moi et sur mes lèvres qu'il captura.

Cette fois-ci, ce n'était pas doux.

Non, c'était enflammé.

C'était rempli de désir.

Il me souleva et me transporta jusque dans ma chambre où nos vêtements volèrent au sol dans la minute qui suivit.

Désir

Pulsion

Désillusion ?

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