Moon & Elizabeth Lytton [CORRECTION EN COURS]

~Tea Time~

Sa réaction soudaine surprit Moon mais elle ne s'y attarda pas.
"C'est vrai que l'heure du thé est assez habituelle ici ; je ne suis pas encore familière à cet environnement."
La rouquine était en train d'arranger ses cheveux avec difficulté et sa servante lui proposa tout naturellement:

"- Voulez-vous mon aide mademoiselle ?
 
  -Je sais encore, bien heureusement, comment me coiffer. Répondit-elle froidement à la grande surprise de la brune.

  -Oui, seulement je vous voyais essayer...

  -Insinues-tu que je ne saches pas le faire correctement ?

  -Non... Excusez-moi mademoiselle."

Moon, déstabilisée, resta à sa place, les mains croisées devant sa taille, la tête baissée et demeura silencieuse. Elle ignorait ce qui avait bien pu passer par l'esprit de sa jeune maîtresse pour qu'elle réagisse si froidement tout d'un coup. Lorsqu'elle eut finit elle fit signe à la jeune servante et celle-ci alla lui ouvrir et l'accompagna jusqu'au salon. En ouvrant la porte, elle ne vit que le baron et son fils. Le jeune maître avait son habituel regard dénué d'émotions et qui, pourtant, semblait pénétrer votre âme. Le baron observait avec mépris Moon qui parcourait la pièce des yeux, cherchant la baronne. Ce dernier prit soudainement la parole faisant sursauter la servante et sa maîtresse :

"- Elizabeth, j'ai croisé ta servante tout à l'heure et son visage était si sale que j'aurais pu la confondre avec un tablier. L'as-tu aidée à se décrasser  ?

  -Oui père, voir cela me dérangeait."

Entendant cela, Moon releva la tête pour regarder sa jeune maîtresse qui venait de prononcer ces mots blessants sans la moindre hésitation. Elle s'excusa rapidement et s'en alla aux appartements des domestiques.

* * *
Cela faisait quelques minutes que Moon était assise sur un tabouret qui menaçait de tomber à chacun de ses mouvements. Elle contemplait la vieille tasse de thé au goût âcre qui lui avait été donné en cuisine.
"Je me suis juste trompée. Quelqu'un comme moi ne peut pas être amie avec une personne comme mademoiselle Elizabeth."
Alors que les pensées qui envahissaient son esprit menaçaient d'écraser son crâne, une voix qui lui paraissait familière s'écria :

"Ça alors ! Je ne pensais pas te revoir  ! "