Impossible de lui résister

CHAPITRE 14

Assis depuis une demi-heure devant son ordinateur à effectuer quelques changements dans son calendrier pour ses prochains événements, Dreyan inspira profondément. Inutile de se rappeler pourquoi il ne rentrait pas chez lui à cette heure! Il devrait attendre que Quisha finisse des plans avant de regagner son havre de paix. Quand cette dernière avait refusé la voiture qu'il lui offrait, il s'était demandé pourquoi elle était si réticente à son égard. Elle était tellement mystérieuse qu'il n'avait pas pu comprendre les fondements de son refus. Dreyan aurait le temps pour trouver d'autres solutions capables de l'aider à découvrir les mystères de la jeune femme. Maintenant il n'avait qu'une seule envie; retrouver la fraîcheur de l'eau de sa piscine pour chasser les mauvaises idées qui s'emparaient de son esprit.

Il ferma son ordinateur rapidement et prit sa veste et ses clés. Il allait peut-être susciter de mauvais opinions en se rendant dans le bureau de Quisha. Mais il s'attendait  aussi à une protestation de la part de cette dernière qui n'aurait aucune envie de se retrouver seule avec lui.

Un sourire amusé esquissé sur ses lèvres, il ouvrit la porte de son bureau et une femme se frappa contre lui. À son grand plaisir, ce fut Quisha qui avait une tonne de feuilles à la main. Suite à cet incident, elle s'abaissa au sol pour ramasser quelques pages.

-Excusez moi Mr Parks... Je ne vous ai pas vu arrivé, avoua t-elle en se relevant la tête haute.

-Moi non plus. Dit il tout court en s'approchant d'elle pour regarder les plans. Vous aurez voulu me voir peut-être?

-En fait oui... Mr Yielder m'avait dit de vous remettre ça après que je l'ai terminé. Affirma t-elle en lui remettant les dossiers.

-Laissez moi voir, dit il en ouvrant l'un des dossiers les sourcils foncés.

Quisha profita de sa concentration pour jeter un bref coup d'œil dans son bureau. C'était spacieux et lumineux. Des baies vitrées bordaient le bureau et offrait une vue large sur toute la ville. Il disposait d'un bureau sur lequel était posé un ordinateur portable et des tablettes. Le siège en cuir noir et brillant reflétait la personnalité de son propriétaire: sombre et imposant. Elle dévia son regard sur lui et vit qu'il la fixait intensément avec un sourire amusé. Elle perdit tout ses moyens à cet instant et son envie de fuir à toute vitesse refit surface.

-C'est du bon travail. Admit il en refermant soigneusement le dossier.

Quisha eut envie de sourire mais en croisant ses yeux, elle ne savait pas quoi faire. Était-il sérieux? D'habitude personne ne prenait ses plans en valeur en disant qu'ils manquaient de fonds. C'est pour cette raison qu'elle n'a jamais eu une construction à gérer, en plus de sa peur d'échouer. Elle détourna son regard de l'homme quand elle vit une lueur dangereuse traversée ses yeux.

-Merci!

Dreyan lui tendit les dossiers qu'elle hésita à attraper. Il aperçut un air incompréhensif sur son visage triste et il s'approcha d'elle pour diminuer toute cette distance entre eux.

-Tenez! Reprit il d'une voix calme

-Ils ne sont...pas à vous? Demanda t-elle de sa voix chevrotante en reculant à la hâte.

-Non... C'est pour Daisy et je vous assure qu'elle ne va pas être déçue de votre travail, la rassura t-il

- Si...Si vous le dites...je...

La sonnerie de téléphone de Quisha retentit dans toute la pièce au grand plaisir de cette dernière qui voulait être loin de Dreyan.

-Vous pouvez disposer mais nous partons dans quinze minutes, avertit il en se dirigeant vers son bureau d'une démarche assurée qui troubla excessivement Quisha.

-Tu es folle Sandy! S'écria Quisha en colère contre sa meilleure amie.

-Mais pourquoi? Demanda cette dernière

-Jamais je n'accepterai quoi que ce soit de cet homme...si arrogant et je suis persuadé que derrière ce cadeau, comme tu le prétends, il sous entend des idées sournoises. Expliqua t-elle en faisant le tour de son bureau nerveuse.

-Pour une énième fois que quelqu'un s'intéresse à toi, tu fais tout pour l'éviter Quisha, admit elle d'une voix calme, tu ne crois pas que tu es trop dure avec toi même?

Quisha ne croyait pas ses oreilles.Dreyan Parks s'intéresse à elle! Ce serait son record de l'année s'il parvenait à la considérer sans la blesser.

-Tu te trompes, il le fait seulement à cause de toi et Spencer et il me l'avait bien fait comprendre. Ne crois pas que je profite de tout ce qu'il y a ici, tout ce que je souhaite c'est de m'enfuir loin...très loin de lui.

Elle entendit son amie soupirer de tristesse et reconnut qu'elle s'était emporté par la colère. Elle se racla la gorge tout en essayant de dissiper sa colère vive.

-Sandy je suis désolée, s'excusa t-elle

-Je comprends ta réaction Quisha et je suis désolée de t'avoir contraint à faire ce que tu ne souhaitais pas faire. Mais crois moi ou pas, Dreyan saura ta faiblesse et tu ne pourras pas l'en empêcher.

Quisha pensa à toutes les informations que Dreyan savait déjà sur elle. Sandy disait vrai à ce point mais tant qu'elle pourrait l'éviter,elle l'éviterait.

-Je sais. Et c'est pour ça que je vais tout faire pour pouvoir sortir le plus vite possible de la villa.Et comme ça je n'aurais plus à supporter sa troublante présence.Informa t-elle sans se rendre compte de la présence de Dreyan.

Il s'approcha d'elle lentement et se racla la gorge pour faire remarquer sa présence. Il vit Quisha sursauter de surprise et elle se raidit incapable de se retourner. Dreyan ne s'interdit pas de s'approcher encore plus près de Quisha quand elle laissa échapper de ses lèvres un petit cri de surprise. Quisha ressentit tout de suite le rapprochement de Dreyan quand son souffle chaud s'abattit sur sa nuque. Elle oublia même son amie au combiné tellement qu'elle était dévastée par son approche. Les cris incessants de son amie la rappela qu'elle devrait mettre fin à cet instant.

-Je... À plus...tard Sandy, articula t-elle en se retournant précipitamment pour sortir du bureau.

Quand elle se tourna contre le torse imposant de Dreyan, elle perdit toute notion et fut incapable de bouger. Elle le supplia des yeux de mettre fin à cet supplice et il serra violemment ses poings dans ses poches tellement qu'une envie de l'embrasser reprit naissance en lui. Jamais il ne s'approcherait d'elle de cette façon si ce désir n'avait pas refait surface.

Et rien ne laissait croire qu'il ne l'embrasserait pas ...même s'il devrait attendre pour ça.