Lockep up.

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Locked up.

J'me souviens de notre rencontre, de la façon dont tu m'as abordée et du cercle vicieux dans lequel notre amour m'a entraîné.

De loin ça pourrait peut être en faire rêver certaines, Bonnie and Clyde des temps modernes. Ce foutu #PartnerInCrime sous toutes les photos de nous deux sur Insta.

Tant que c'est virtuel ça relève du fantasme mais là on parle de la vraie vie, de nos vies mais aussi de la sienne à elle. Et putain mec, on a merdé, on a salement merdé.

Je t'aimais et aujourd'hui je regarde tes frasques à la télé en me disant que rien ne semble pouvoir t'arrêter.

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Pour le moment revenons en au commencement.

À la base, moi, Bouchra, j'suis rien de plus qu'une petite meuf de cité qui a grandi dans le sud est de la France. J'ai une grande gueule on va pas se mentir, j'me laisse pas faire. Plutôt racaille sur les bords je porte plus d'intérêt aux bad boys qu'aux études.

Au grand dam de ma mère et du reste de la fratrie, j'ai cette mentalité d'bonhomme comme on dit. J'ai grandi bercée entre la culture Algérienne et les séries américaines.
Tantôt en jogging, tantôt en gandoura.

J'suis pas du tout le genre de fille hnina qui travaille bien à l'école et qui construit sa vie en suivant le chemin d'Allah.

Moi du haut mes 17 piges j'me suis fait virer de 3 lycées.
Mon casier est déjà chargé, le juge des enfants me connaît comme le loup blanc.
Et Allah, la vérité j'ai honte rien que d'en parler.

C'est dans ce contexte là que j'ai rencontré Larbi.
Enfin rencontré, c'est plus compliqué que ça vous voyez.

Larbi c'est un grand de la cité comme on dit. Il est à fond dans la bibi, c'est de notoriété ici.
Vous voyez le mec qui fait rien de ses journées, qui disparaît régulièrement pendant des mois mais qui au final roule toujours dans le plus beau bolide.

Bah c'est lui.

Au moment où je vous parle, lui et moi on s'parle pas, je sais pas s'il me connaît mais moi je sais qui il est.

Pour ma part, je passe mes journées à traîner à la cité, à regarder de la télé réalité et à traficoter avec mes shabs.

Un jour d'été alors que j'suis posée au parc de la cité avec ma bande, on voit Larbi débarquer.

Ce gars là il a 10 ans plus que moi, mais je sais pas y'a un truc qui m'attire.

Certains diront c'est parce que j'ai grandi sans père, sans repère et donc que j'aime les hommes plus âgés.

En vrai j'sais pas, c'est juste il a du charme avec sa gueule de gangster. J'crois que j'ai lu trop de chroniques, moi aussi je le veux mon thug love.

Ce jour là Larbi nous a proposé un deal, une histoire de cambriolage etc.

Tête brûlée comme je suis, j'ai signé direct.

De là, on a commencé à faire plusieurs biz ensemble, à passer plus de temps ensemble.

Jusqu'au jour où il m'a annoncé que je travaillerais plus pour lui mais avec lui.

Je vais pas vous mentir, oui j'étais déjà une petite racaille à l'époque, mais j'ai jamais oublié d'être une femme.
J'me maquille, je prend soin de moi, j'ai des longs cheveux qui passent régulièrement au lissage brésilien, et sous mon jogging je suis pas si mal foutu que ça.

Et Larbi l'a remarqué, il semblerait aussi que mon tempérament de feu et ma grande gueule l'aient charmé.

A partir de là, c'était lui et moi contre le reste du monde.

#ByIndiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant