The HeartBreak.

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En vrai la vie ça part de rien, c'est vrai quoi, regarde nous.

Nous c'est quoi?
A la base c'est juste un foutu « match » sur Tinder.
S'en sont suivies des conversations qui ont durées des heures, on comptera pas le nombre de textos et de snap échangés.

C'était sympa, mais il manquait la réalité. Alors on est parti boire un verre, histoire de se rencontrer « pour de vrai ». Le verre s'est prolongé sur un dîner.

Une putain de soirée, je m'en souviens comme si c'était hier.
C'était fin août, le soleil se couchait encore tard, et il faisait encore beau et chaud.

J'me souviens t'avoir vu arriver et m'être dit « damn il est trop beau, j'suis dans la merde ». Déjà physiquement c'était compliqué de lutter contre cette attirance.
Grand, blond, yeux bleus très clairs, musclé, tatoué, barbu... je ne répond plus de rien.

Et après? Bah après on a discuté et rigolé comme si on se connaissait depuis toujours. Des fous rires partagés juste en échangeant un regard.

C'était vraiment troublant, parce qu'entre nous c'était évident. J'avais pas envie qu'elle se termine cette soirée, et au final toi non plus. Même en me raccompagnant à ma voiture on est restés une heure encore à parler dans un parking souterrain comme deux mongoles.

Après ça, même si le feeling est super bien passé et que de mon côté le coup de cœur était là, j'ai pas pu m'empêcher de douter. Enfin c'est vrai, depuis quand je suis en mesure de séduire mon idéal masculin. J'ai déjà eu des histoires dans ma vie, mais mes exs ils avaient tous au moins un petit défaut, un truc qui les rendaient accessibles. Toi je pouvais pas m'empêcher de penser que t'étais trop bien, hors catégorie.

Et puis j'ai reçu ce texto qui me disait que t'avais passé une super soirée et que tu voulais qu'on se revoit.

Tu sais que je suis tarée? Non parce que même après ça je doutais. Une partie de moi me disait que tu voulais me revoir en tant que pote seulement.

Enfin bref, on s'est pas revus de suite. Une semaine est passée, puis tu m'a proposé une soirée avec tes potes.

Et quelle soirée. C'était n'importe quoi cette soirée. La fameuse soirée où j'avais dit que je ramènerai ta voiture si besoin « t'inquiète j'ai pas l'habitude de boire beaucoup »... après les shooters de vodka finalement on est rentrés en Uber chez moi.

Si j'étais hypocrite je pourrais dire que t'as eu une mauvaise influence sur moi. Je suis plutôt du genre honnête, en fait j'étais complètement en confiance et du coup j'ai lâché les reines. C'est con mais avec toi je ressens pas ce besoin de maintenir les apparences de fille sage et tout ça. Non avec toi je délires comme je le fais avec mes plus vielles amies, pas de filtres, c'est cash et ça fait du bien.

Cette soirée, elle a été forte en révélations dès le début.
C'est à cette occasion, que tu m'as expliqué être un « électron libre ». Un mec qui veut s'amuser et qui a pour principe de jamais revoir les filles deux fois. Parce que t'es jeune encore, parce que t'as pas envie de te prendre la tête, tu veux profiter et parce que tu veux pas imposer les contraintes de ton métier à une femme. C'est vrai que tu bouges tout le temps, t'es jamais chez toi, tu pars en mission, tu peux pas toujours donner de nouvelles. Bref construire une histoire solide dans ces conditions c'est compliqué.

On parlera pas de mon boulot à moi et de mes déménagements à répétitions, les contraintes professionnelles je sais ce que c'est. Je sais aussi que niveau histoire d'amour c'est parfait pour tout faire foirer.

Bref tu me lâches ça comme ça. Et moi du coup, avec tout mon tact légendaire, je te demande ce que je fous là alors et pourquoi t'as pas tenté ta chance dès le premier rendez vous, vu que telles sont tes habitudes.

« Parce que toi j'ai eu un coup de cœur, parce que toi je voulais pas te traiter comme ça. Au final, toi je sais que tu mérites mieux que ce que je peux te donner. Y'a vraiment un feeling entre nous et ça me ferait chier de plus avoir de tes nouvelles. »
« Clairement tu proposes quoi là? Tu me dis quoi? Je te plais, je te plais pas? T'es en train de me friendzoner? »
« Tu me plais, putain c'est évident ça non? »
« Euh ça l'était pas pour moi. »
« T'es un délire ma parole comme fille. Bien sûr que tu me plais, beaucoup même. Mais je sais que t'es posée et tout ça. Le seul truc que je peux te proposer concrètement c'est une amitié améliorée. Pas d'attaches, n'attend rien de moi, vraiment. Par contre on peut finir cette soirée tous les deux. On pourra en passer d'autres aussi, on se perd pas de vue parce que je t'apprécie. Mais pas de promesse. »

Dans mon cerveau ça tourne à cent mille. Putain j'avais pas prévu ça. C'est vrai que de base c'est pas mon genre, j'ai l'habitude des longues histoires etc. Les plans culs et tout ça, j'suis pas à l'aise.
Le problème c'est que là j'ai en face de moi un mec que je veux vraiment, qui me plait de ouf et avec qui je suis à l'aise depuis la première seconde.
Je réfléchis et je finis par me dire que j'ai qu'une vie et que j'ai pas grand chose à perdre. En plus j'ai franchement pas l'habitude de pas avoir ce que je veux.

« Ok. » fut ma seule réponse.
« Ok c'est à dire? »
« J'ai l'habitude de la sécurité, tu le sais parfaitement. Mais là il se pourrait que j'ai envie de jouer avec le feu. »

Je pourrais même pas décrire le regard que tu m'as lancé à ce moment là j'ai su que c'était fini pour moi.

Après ça on a passé la soirée à se chercher, à flirter, à se taquiner.

Puis y'a eu les shooters et le retour en Uber et une nuit très courte en sommeil mais très intense.

Là encore j'ai pas compris comment ça a pu être si naturel, si évident, si parfait.

Après ça on a continué de ses donner des nouvelles, pas tous les jours, ni forcément très régulièrement. Mais de temps en temps un échange de messages par ci par là. Je crois même que ton snap de « joyeux noël » m'a fait plus plaisir que la nouvelle paire de UGG (encore une et oui).

Mais on a pas eu l'occasion de se revoir.

D'un côté c'est pas plus mal. C'est con mais je pense que mon cœur aurait pas assumé de passer trop de temps en ta présence, je sais pas si j'aurais pu ne pas « m'attacher », ne pas avoir envie de plus.

Mais on va se revoir, bientôt, très bientôt en fait. J'suis dans un état d'euphorie ridicule depuis que tu m'as annoncé que t'avais des vacances et que tu voulais qu'on se voit.

En même temps je me dis « est ce que cette alchimie de fou sera encore au rendez vous? ». Suspense.

En vrai, je le sais que cette histoire elle donnera rien, donc je profite juste de nos moments, c'est tout benef.

Ça donnera rien parce que c'est la vraie vie, pas un conte de fée.

J'en ai écrit des histoires, des belles histoires d'amour. J'ai fait rêver mes lectrices. Et ça finissait toujours bien.
Si c'était moi qui écrivait cette histoire là, on finirait ensemble ça me paraît évident. On trouverait bien une solution avec nos boulots à la con, on s'aimerait comme des fous et on vivrait heureux jusqu'à la fin des temps.

En attendant, vu que c'est pas moi qui gère le déroulement de cette histoire, je vais juste me laisser porter et on verra bien.

Et finalement, je l'ai trouvé ce fameux qui te rend imparfait.

« Bang, Bang, Bang.
She fucked it up.
She stole my heart.
But she rose my soul, my soul.
She rose my soul, let me say. »
[The Heartbreak - Riles]

#Indi

#ByIndiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant