Déchirés.

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Ces derniers temps, j'ai compris la signification de « vivre au jour le jour ». Car chaque jour qui passe me dépasse littéralement.

J'ai plus de contrôle sur ma vie, encore moins sur mes sentiments.

De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas, et je dois avouer que tu me fais danser entre ces deux sentiments. Une danse rythmée où je me perds parfois, mais où je finis toujours par te retrouver.

Malgré les larmes, les cris, le mal que tu m'as fait, le mal qu'on s'est fait en réalité, j'ai pardonné.

J'ai pardonné parce que te voir souffrir est bien pire à supporter que ma souffrance personnelle.

Je t'aime petit con.

Et si malgré tous nos déboires tes bras cherchent toujours à me protéger, moi c'est mon amour qui me pousse à prendre soin de toi.

Je t'ai fait galérer. J'me suis même régalée de te voir mal, de te voir lutter.
Mon sourire était sincère quand je t'ai posé tes cadeaux sur le bureau et que tu t'es décomposé.

Ouais je voulais que t'aies aussi mal que moi. Que tu souffres. Que tu paies le prix de ton mensonge.

Mais ça m'a pas aidé à aller mieux. Ca m'a pas réconforté.

Et quand j'ai dû assumer ta souffrance, tes larmes et ton désarroi en pleine face. J'ai craqué.

J'ai craqué parce que oui t'as menti, mais je peux pas t'enfoncer plus que nécessaire.

Certains diront que c'est des paroles, que les regrets ça suffit pas, que je suis trop gentille, trop conne et trop naïve.

Peut être. Ouais sûrement même.

Mais ce qu'on vit en vrai y'a que nous pour le comprendre.

La situation est merdique.

Je sais que t'es pris entre deux, entre tes responsabilités et tes sentiments pour moi.

Mais on sait tous les deux qu'en vrai dans ta relation t'es pas heureux.

Je veux pas que tu la quittes pour moi. Clairement pas, au fond de moi je veux que tu la quittes pour être heureux, juste ça, avec ou sans moi.

Parce que je t'aime probablement trop pour être égoïste à ce point. Si je te savais heureux avec elle, j'aurais lâché l'affaire.

Mais là, on s'est déchirés, on a souffert chacun de notre côté, et on s'est réconfortés juste en passant une heure dans les bras l'un de l'autre.

Sans vraiment parler, juste en profitant de l'instant, tout simplement.

« Je crois que c'est ça l'amour non? »

Ces mots là, j'aurais pu retourner l'appartement quand tu les as sortis. Putain évidement que c'est ça.

Mais c'est compliqué. Du coup on a décidé de s'éloigner.

Pour ma part, j'étais prête à respecter ça, à te laisser du temps, à commencer à avancer sans toi.

Mais mec, t'as même pas tenu 24h.

On a pris cette décision à 1h30 du matin.

A 14h j'avais un mail de ta part. Un mail tout sauf professionnel.

Et puis c'est reparti encore pire qu'avant. Des appels, des messages, des mails, quelques cœurs qui traînent par ci, par là.

Chaque seconde qu'on peut gratter, on le fait.

Aujourd'hui j'ai compté, on s'est appelés 7 fois.
En plus t'es venu me voir au bureau.

Y'a une semaine, là j'avais une haine incommensurable pour toi.

Là je me couche en rêvant de tes bras.

C'est complètement dingue.

Je sais pas si tu le sens, mais la prochaine crise n'est pas loin.

Parce que là c'est mon cœur qui a pris le dessus, mais bientôt mon cerveau va revenir dans le game.

Et lui il va venir te secouer, te poser des questions, te dire des vérités, exiger des actes.
Et on va s'engueuler. Et je vais m'éloigner.

Peut être que tu me rattraperas, ou peut être pas cette fois.

Je sais pas à vrai dire, mais je sais que cette situation ne durera pas éternellement.

Je vais pas rester ton « dirty little secret ».
Crois moi, ça finira en « toi, moi et tes enfants » ou ça finira sans moi.

Y'a rien de simple dans tout ça, mais je t'ai dit que j'assumerai, tu sais que j'ai le caractère pour ça.

En fait tu sais quoi, tu sais tout, tu le sais pertinemment. Il te manque la dose de courage nécessaire pour prendre ton envol.

Tu sais aussi que je suis pas le genre de femme qui patientera toute sa vie pour un homme.
J'ai assez de caractère et de détermination pour prendre les décisions pour deux si toi t'es pas en capacité de le faire. Tu sais, là je t'ai écouté, j'ai pardonné, mais le jour où il sera trop tard toutes les larmes et la souffrance du monde ne seront pas suffisantes pour me rattraper.

Comme tu sais si bien me le rappeler, je pourrais avoir mieux que toi, plus simple que toi, etc etc.
Mais mon cœur t'as choisi toi, et il est prêt à lutter un petit moment.

Saisi toi de ce moment.

Ferme les yeux, saute, je t'attend en bas.

#ByIndiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant