the fortune wheel

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- Dépêches-toi ! cria Camille en tirant son mari derrière elle.

Elle descendit de la voiture et regarda autour d'elle. Phèdre lui avait promis qu'elle viendrait les chercher, et la métisse trépignait d'impatience. Cela faisait maintenant sept ans qu'elles s'étaient quittés, et elle ne voulait pas attendre une minute de plus.

Elle finit par apercevoir une jeune femme lui faire de grands signes de bras.

- Phèdre !

Les deux amies se prirent dans les bras, leurs éclats de rire retentissant dans la rue.

- Qu'est-ce que tu as changé, soupira Phèdre en regardant son amie. Le Canada semble vous faire le plus grand bien.
- C'est absolument magique ! sourit James en apparaissant derrière le couple.
- Mary et Margaret te passent leur bonjour. Elles sont désolées de ne pas avoir pu venir, mais elles ne pouvaient pas quitter leur hôpital pour longtemps. Il y a eu une épidémie de grippe, et on a toujours besoin d'infirmières, expliqua Catesby.
- Ne vous inquiétez pas, si elles ne peuvent pas venir à Londres, c'est moi qui irait à Toronto.
- Oh Phèdre, il faut que tu viennes nous rendre visite, proposa Camille, des étoiles plein les yeux. Notre maison est assez grande pour t'accueillir toi et ta famille.
- J'ai cru comprendre que vous étiez nombreux maintenant.

Le cœur de Phèdre rata un battement lorsqu'elle entendit la voix d'Aaron, et elle se reprit très vite.

- J'ai eu un garçon et deux filles depuis. Ils sont absolument adorables, j'ai hâte que vous les rencontriez.

Elle mena ses invités à travers la foule, jusqu'à l'entrée du bâtiment. Elle les fit entrer, et pendant que ses invités retiraient leurs manteaux, Phèdre s'éloigna pour parler à une servante.

- Pourrais-tu leur montrer leur chambre ? Et demander à Valentin de descendre ? S'il a fini de faire ses devoirs bien sûr.
- Oui Madame.
- Bien, Jane vous amènera à vos chambres, vous pourrez vous reposer un peu. Si vous avez besoin de moi, je serai au salon.

Le groupe se sépara, et Phèdre alla s'asseoir dans le canapé, perdue dans ses pensées. Elle ne se réveilla que lorsqu'elle sentit une main agripper son épaule.

- Vous vouliez me voir ? demanda Valentin, tout sourire. J'ai vu que les invités étaient arrivés. Et un monsieur m'a dit que je vous ressemblais beaucoup. Il avait l'air gentil. Il compte rester ici longtemps ?
- Quelques semaines. Nous allons souvent sortir, mais peut-être que tu ne veux pas...
- Oh si ! Je veux aller au parc avec eux ! Ils doivent voir le lac avec les cygnes, et le bois, et...

L'enfant continua sa tirade, sous le regard attentif de sa mère. Valentin n'avait que six ans, mais il était déjà vif d'esprit, et un très bon élève. Un rien l'excitait, et elle savait qu'avec l'arrivée de ses amis, son fils ne s'ennuierait pas un seul instant.

L'enfant finit seulement par s'arrêter lorsqu'il remarqua l'homme à l'entrée du salon.

- Vous voulez parler à ma mère ?
- Je ne voulais pas te déranger, dit Aaron en s'avançant dans la pièce. Mais j'aimerai beaucoup aller à ce parc, il semble très joli.
- Il est magnifique ! Ensuite, nous pourrons aller voir mes grands-parents, ils habitent dans la campagne avec mes tantes. Ils m'offrent toujours des jouets en bois. Vous voulez les voir ?

Sans attendre la réponse de l'homme, l'enfant sortit de la pièce en courant. Phèdre secoua la tête, amusée.

- Je suis désolée, il est heureux d'avoir de la compagnie.
- Vous êtes souvent seuls ici ?
- Non, mais c'est rare que de nouvelles personnes apparaissent. La plupart des invités sont des connaissances de George, et ils n'ont pas le temps d'amuser un enfant de six ans.
- Et tes filles ?
- Elles dorment. Leur gouvernante les surveillent. Vous les verrez au dîner ce soir.
- Et George ? Comment se sent-il de nous voir arriver tous ici ?
- Il n'est pas ravi d'avoir autant de gens sous son toit, mais Catesby est son ami et vous êtes les miens. Il le sait.

Aaron haussa les épaules, un sourire mesquin aux lèvres.

- Il sait surtout que tu lui appartiens.
- Ne dis pas ça. George n'est pas le meilleur homme sur la terre, mais il s'occupe bien de moi et des enfants. Je ne suis pas malheureuse avec lui.
- Es-tu amoureuse de lui ?
- Non. Mais je l'aime et il a passé toutes ces dernières années à regagner ma confiance et mon respect. Et il a réussi.

Phèdre posa sa main sur le bras d'Aaron et lui offrit un sourire réconfortant.

- Je suis passée à autre chose. Il est temps que tu fasses pareil.

L'homme hocha la tête en grimaçant, et la voix de Camille retentit dans le couloir.

- Phèdre ! Aaron ! Valentin et moi allons au parc ! Vous voulez nous accompagner ?
- Avec plaisir ! cria Aaron, avant de tendre sa main à Phèdre. Milady.

Elle la prit sans hésiter, et alors qu'ils rejoignirent les autres, Phèdre ne put s'empêcher de penser que malgré tout le temps qui s'était écoulé depuis, elle se sentait de nouveau complète.

Et c'est un sentiment qu'elle n'aurait voulu abandonner pour rien au monde.

Et c'est un sentiment qu'elle n'aurait voulu abandonner pour rien au monde

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Enfin !

Cette histoire est terminée !

Je suis contente d'avoir mené ce projet à bout, même si tout ne s'est pas passé exactement comme je l'aurai souhaité

J'espère en tout cas que vous avez aimé cette histoire, et merci d'avoir lu jusqu'au bout, vous êtes les best 💖

𝑺𝒊𝒏𝒈𝒖𝒍𝒂𝒓𝒊𝒕𝒚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant