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Phèdre était assise à son bureau, la gorge nouée

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Phèdre était assise à son bureau, la gorge nouée.

Elle avait passé les dernières semaines enfermée dans sa chambre, refusant de parler avec qui que se soit. Elle avait peur de fondre en larmes le moment où elle se retrouverait face à ses amis mais elle continuait cependant à leur écrire, leur promettant qu'elle pourrait bientôt les recevoir. Même Aaron avait du se contenter des lettres de sa compagne, même s'il venait tous les jours à Trenwith passer l'après-midi avec Evangeline.

Le fait que sa belle-mère et son futur promis s'entende aussi bien mettait un peu de baume au cœur de Phèdre, et à chaque fois qu'elle entendait leurs voix s'élever du salon, un sourire s'esquissait sur ses lèvres.

Mais aujourd'hui, la jeune femme avait de nombreux problèmes à régler, et même la pensée d'Aaron ne pouvait la détendre.

Francis avait laissé une montagne de dettes à Elizabeth, qui devait maintenant s'occuper seule de son fils et d'Agatha. Ross avait ses propres soucis à régler, et Phèdre se devait de résoudre ceux de sa famille. Voilà la malediction dont semblait être victime la famille Poldark.

- Mademoiselle, monsieur Warleggan est ici, fit une servante à sa porte.
- Faites le entrer, fit la jeune femme en se levant.

George entra dans la pièce et s'inclina aussitôt devant elle.

- Vous êtes venu vite, remarqua Phèdre.
- Votre message m'a inquiété. C'est la première fois... C'est la première fois que vous me demandez votre aide.

La Poldark prit une grande inspiration et expira doucement.

- J'ai besoin de vos conseils. En tant que banquier...
- Que se passe-t-il ?
- Suite à... aux problèmes financiers de mes cousins... ou du moins ce qu'il en reste...
- Phèdre.

George lui prit délicatement la main et la serra dans la sienne. Phèdre détourna le regard, au bord des larmes.

- J'ai besoin de savoir combien je peux emprunter pour...
- C'est une mauvaise idée.
- Je sais. Mais c'est tout ce que je peux faire. George, Elizabeth est seule avec un enfant à sa charge et une montagne de dettes à payer. Ross doit s'occuper de Demelza et Jeremy, alors que la mine commence a faire faillite...
- Il n'y a pas que ça, devina son compagnon.

Phèdre avala difficilement sa salive avant de lâcher du bout des lèvres :

- Ma famille est de retour à Londres. Avec tout ce qu'il s'est passé en France... Mes sœurs et moi nous retrouvons sans dot. Mon cas m'importe peu, mais il me faut une dot pour mes sœurs. Je ne peux pas les laisser seules. Si je travaille...
- Phèdre...
- Je trouverai une place de gouvernante quelque part. Je ferai un prêt pour Ross et Elizabeth, et je vous rembourserai tout.
- Et si je vous disais qu'il y avait un moyen de doter vos sœurs ? De vous marier sans dot ?
- Ne me donnez pas de faux espoir, lui supplia Phèdre en tentant de retirer ses mains de celle de George. Mon cœur ne le supporterait pas.
- Phèdre, je vous demande de m'épouser.

𝑺𝒊𝒏𝒈𝒖𝒍𝒂𝒓𝒊𝒕𝒚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant