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- Cette ville est magnifique, s'émerveilla Camille, au bras de James

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- Cette ville est magnifique, s'émerveilla Camille, au bras de James.
- Je suis très heureux que l'endroit te plaise, répondit son compagnon, sur le quai-vive.

Ils avaient tous les deux remarqué les regards que les gens lançaient à Camille, et tandis que celle-ci les ignorait royalement, James était prêt à intervenir au moindre écart. Et c'est après plus d'une heure et demi de promenade que les ennuis commencèrent pour eux.

- Hey Mademoiselle ! s'écria un homme en se rapprochant de Camille. Que vient faire une dame comme vous dans le coin ? Vos vêtements sont de bonnes qualités mais vous êtes...
- Pressée de retourner chez moi, l'interrompit la jeune fille en lui tournant le dos.
- Je voulais juste discuter, grogna l'homme en les suivant, clairement saoul.
- C'est non, cracha James en passant un bras protecteur autour de la taille de sa compagne.
- Ah, j'ignorais qu'elle était à toi...
- Je ne suis à personne ! gronda Camille. Vous n'avez pas honte d'insinuer des choses aussi révoltantes ?
- Vous n'avez pas entendu la demoiselle ? fit une voix dans leur dos.

Catesby regardait l'ivrogne, les bras croisés, et le regard noir. L'homme finit par s'en aller, en grommelant quelques insultes au passage.

- Je pensais que tu étais plus efficace que ça pour faire fuir ce genre de personne, fit Catesby en échangeant une poignée de mains avec James.
- Tu m'as coupé l'herbe sous le pied, sourit son compagnon. J'étais sur le point de le frapper.
- On ne t'a jamais dit que la force ne résolvait pas tout ? Qui est cette adorable jeune fille avec toi ?
- Je m'appelle Camille, fit l'intéressée avec une révérence. Je suis la demoiselle de compagnie de Phèdre Poldark. C'est un plaisir de vous rencontrer.
- Moi de même.

Catesby lui baisa la main, sans la lâcher du regard. La métisse sentit ses joues rougir, et elle détourna le regard.

- Merci d'avoir fait fuir cet homme.
- Oh, c'est naturel, vous méritez de pouvoir vous promenez sans que des hommes ne vous embêtent.
- Quel homme, le taquina James. Pourquoi ne viendrais-tu pas avec nous à Trenwith ?
- Je suis dans l'obligation de décliner votre invitation, je suis attendu au manoir.

Catesby s'éloigna, non sans avoir jeté un dernier regard à Camille. Celle-ci rougit de plus belle et James lança :

- Vais-je devoir m'occuper de deux filles amoureuses ? Quoi que, tu sembles bien plus sensée que Phèdre, je ne pense pas avoir de problèmes avec toi.
- Taisez-vous ! le fustigea son amie en reprenant avec lui le chemin qui les ramenait à Trenwith. Catesby est un homme charmant, mais j'ai besoin de le connaître plus avant de pouvoir émettre un avis.
- C'est bien ce que je disais. Ça me change de Phèdre et de son amour inconditionnel pour Warleggan.
- Vous n'avez vraiment pas l'air de l'aimer, remarqua Camille d'une petite voix. Est-il vraiment si détestable ?
- Il n'est pas détestable, mais très imbu de lui même. Il méprise ceux qui ont un statut inférieur au sien et serait capable de vendre son âme au diable si cela lui permettait de devenir une personne plus importante.
- Oh... Comment sais-tu tout cela ?
- Il est très proche d'une femme que je côtoie.
- Tu côtoies une femme ?
- Une associée, tu sais très bien que je ne suis pas sûr...
- Les femmes en général je sais. Alors, tu comptes parler à Dwight ?

James détourna le regard, les sourcils froncés. Camille posa une main bienveillante sur son bras.

- Il faut que tu l'oublies.
- Facile à dire, grogna James. Tu ne peux pas savoir ce que c'est.
- Tu as raison, mais se serait stupide de perdre un ami pour ça.
- Tu veux dire, refuser de m'approcher de l'homme dont je suis amoureux par peur de me faire tuer ? Oh oui, ça serait stupide. Et puis, tu n'as pas de leçon à me donner vu la façon dont tu agis avec Mary.
- Je n'agis pas différemment avec elle, se défendit Camille.
- Ah bon ? Parce que nous sommes trois à pouvoir prétendre le contraire.
- C'est différent...
- Ça ne l'est pas et tu le sais.

La métisse baissa la tête pour cacher sa colère. James le remarqua et soupira :

- Je suis désolé. Je n'aurai pas du dire ça. Mais tu blesses Mary en la fuyant comme ça. De quoi as-tu peur ?
- De quoi ai-je peur ? James, elle aime les femmes, et elle ne le cache pas. Que se passera-t-il si quelqu'un l'apprend ? Elle est ma meilleure amie, je ne veux pas la perdre. Nous avons toujours été proches, c'est vrai, mais si quelqu'un prend notre amitié pour quelque chose de plus ? Je n'ai rien à cacher ni à craindre, mais elle si.
- Et quelle est la différence avec moi ?
- Tu es très proche de Phèdre, et tu es très discret sur ton... affection pour les hommes. Personne n'irait imaginer que tu es amoureux de Dwight.

James prit Camille dans ses bras et la serra de toutes ses forces.

- Tu es adorable Camille, mais laisse moi te donner un conseil. Cette situation te dépasse, et tu ne peux rien y faire. Je préfère cacher mon attachement aux hommes, pas Mary. C'est notre décision, et si tu veux vraiment nous aider, accepte le. Changer ton comportement face à Mary ne va pas l'aider, bien eu contraire.
- Est-ce qu'elle me déteste ?
- Mary est incapable de te détester, sourit James.
- Je lui parlerai quand on sera rentré alors, sourit Camille.

Ils continuèrent de marcher, et arrivés devant les grilles de Trenwith, Camille remarqua un homme qui marchait dans leur direction, et James eut un petit sourire qui se transforma vite en grimace.

- Dwight ? murmura-t-elle.

James hocha la tête. Ils arrivèrent face au médecin et celui-ci les accueillit avec un grand sourire.

- James ! Je suis content de te revoir.
-Et moi donc !

James ne mentait pas. Même s'il savait que toute relation entre eux était impossible, il chérissait toutes les minutes qu'ils passaient ensemble.

- Mademoiselle, fit le docteur en baisant la main de Camille. Vous devez certainement être Camille.
- C'est moi, sourit la métisse. Et vous êtes Dwight. Phèdre m'a parlé de vous.
- En bien j'espère ?
- Je ne vois pas ce qu'elle pourrait dire de mal. Mais je dois vous laisser, j'ai une affaire urgente à régler.

James regarda la jeune fille se diriger vers le manoir, les yeux écarquillés, et manqua de s'étouffer lorsqu'il entendit Dwight lui demander :

- Que penses-tu de venir boire un verre avec moi ? Je veux savoir comment tu es devenu le valet d'une Poldark.
- Alors là mon ami, ce n'est pas un verre qu'il me faudra, s'amusa James en reprenant avec Dwight le chemin pour Bodwin.

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Sorry pour la qualité du chapitre, les prochains seront mieux et plus longs (j'espère)
Aussi, je ne suis pas sûre de la régularité des chapitres, je dois réviser pour mes partiels et je risque de ne pas avoir de temps pour écrire, alors je les replacerai certainement par des petits bonus (si vous voulez voir quelque chose en particulier dites-le moi)

Love u all 💖

𝑺𝒊𝒏𝒈𝒖𝒍𝒂𝒓𝒊𝒕𝒚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant