vi.

70 8 3
                                    

•

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Phèdre s'affairait autour de la robe de mariée de Camille, plusieurs épingles et aiguilles accrochées à sa jupe. Elle avait rajouté de la dentelle et quelques rubans de satin sur le bustier, mais il lui restait encore la jupe à arranger, sans oublier qu'une fois que Camille aurait choisi ses fleurs, Phèdre devra les broder sur le jupe.

La jeune femme était si préoccupée qu'elle ne remarqua pas le nouvel arrivant.

- Tu as l'air bien occupée.

Ross hocha la tête, admiratif devant le travail de sa cousine. Elle avait du passer énormément de temps sur ce projet. Comme pour répondre à sa question, Phèdre se mit à expliquer, son attention toujours porté sur sa couture :

- J'ai commencé dès que Camille m'a annoncé la nouvelle. Nous avons faisait faire la robe chez un tailleur, mais je voulais être sûre qu'elle soit au goût de Camille, alors je lui ai proposé de faire les embellissements. Pourquoi payer quelqu'un quand je peux le faire moi-même. De plus, Camille adore la dentelle d'Alençon...
- Et aucun tailleur n'en vend ici, finit Aaron.

Phèdre se retourna, les yeux écarquillés. Son regard passa de Ross à Aaron, et elle ouvrit la bouche pour parler, mais Ross la stoppa net :

- Je pense que des explications s'imposent.
- Et je pense que tu n'en as pas besoin, répliqua sa cousine. Tu sais très bien ce qu'il se passe...
- Oui. Et j'aimerai en parler avec vous deux.

Phèdre regarda Aaron, qui lui fit signe d'accepter la demande, et elle soupira :

- D'accord. Aaron me courtise, et alors ?
- Ton père est au courant ?
- J'ai envoyé un courrier à ma... belle-mère. Elle me donnera son ressenti, et nous composerons à partir de là. Si nous sommes deux, ce sera plus facile de convaincre mon père...
- Oh, j'ignorais que nous avions un invité.

Francis était entré dans la pièce et avait remarqué l'américain, qui se tenait un peu à l'écart des deux autres. Il ne fallut à l'homme qu'un seul regard pour comprendre la situation.

- Oh. Je vois... Voulez-vous quelque chose à boire ?
- J'ai besoin d'un verre de cognac, grommela Phèdre, ou je ne tiendrai pas la journée.

Les trois hommes pouffèrent, et ils retrouvèrent bientôt attablés, un verre devant eux.

- Bien, fit Phèdre, si je comprends bien Ross, tu n'as rien dit à personne ?
- Pourquoi l'aurai-je fait ?
- Tu étais en colère contre moi !
- Oui, pour être aussi imprudente. N'importe qui aurait pu vous voir, et ta réputation en aurait pris un coup.
- Alors tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je me marie avec lui ?
- Pourquoi en aurai-je un ? Parce qu'il est américain ? Nous savons tous très bien que cette guerre était ridicule et que les anglais étaient en tort.
- Ne dis pas ça aussi fort, James pourrait t'entendre, s'inquiéta Francis en regardant autour de lui pour s'assurer que le valet n'était pas là.
- Nous trouverons un moyen de te faire épouser Aaron, mais Phèdre, il faut que tu en parles à ta... belle-mère.
- Je le ferai, sourit la jeune femme.

𝑺𝒊𝒏𝒈𝒖𝒍𝒂𝒓𝒊𝒕𝒚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant