xxv.

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Phèdre n'était pas le genre de femme qui perdait la tête face à la gente masculine. Même si elle était une romantique, elle prenait toujours le temps de peser le pour et le contre, de s'assurer qu'elle avait toute ses chances face à l'homme qui l'intéressait, et que celui-ci lui apporterait tout ce dont elle cherchait. Mais James devait l'avouer, sa maîtresse semblait avoir tout jeté par la fenêtre lorsqu'elle avait croisé le chemin de Warleggan.

Il la regardait se préparer pour le déjeuner auquel elle avait été invitée, en chantonnant des airs que lui avait appris Mary. Elle avait mis une robe rose pâle, avec un léger décolleté, et avait bouclé ses cheveux. Elle était ravissante, et James eut un pincement au cœur en voyant Phèdre ainsi. Il avait toujours su qu'un jour, elle marierait un homme riche, et qu'il la quitterait. Mais la perdre face à George Warleggan, un homme qui lui semblait si imbu de sa personne, il le refusait.

- Pensez-vous qu'il demandera à mon père de me faire la cour ? demanda Phèdre, en arrangeant pour la énième fois ses boucles brunes.
- Il a intérêt, sinon je viendrai le hanter dans son sommeil, menaça Mary.
- Vu son comportement avec toi, il y a de fortes chances que ce repas soit une formalité. Peut-être qu'il te parlera de ses plans, et qu'il te demandera officieusement en mariage. Qu'est-ce que ce serait romantique, rêva Camille.

James leva les yeux au ciel, peu amusé par les espoirs que portaient ses amies. Pourtant il ne dit rien, et il alla même accompagner Phèdre jusqu'à Truro. Quand elle sortit de la voiture pour entrer dans le manoir des Warleggan, James ne put s'empêcher de se sentir oppresser.

Quelque chose semblait étrange, et il ignorait quoi.

Si James s'était un peu moins occupée de sa maîtresse, il aurait pu remarquer Osborne qui les regardait depuis la fenêtre du manoir. Ses yeux s'étaient posés sur la jeune femme dès qu'elle était sortie de la voiture, et l'avait suivi jusqu'à ce qu'elle entre dans le manoir.

- Elle est ravissante, commenta-t-il. Je suis sûr qu'elle ferait une très bonne femme.
- Je ne peux que l'imaginer, répondit poliment George en lui tendant un verre de brandy.
- Vous semblez bien la connaître non ?
- J'étais le meilleur ami de son cousin. J'avais l'habitude de passer mes vacances d'été à Trenwith, où elle résidait.

Les deux hommes burent leur verre, et George resta un moment silencieux, pensif.

- Elle a vingt ans, elle devrait songer à se marier, fit Osborne. J'imagine qu'elle vous écouterait sûrement pour ce genre de sujets...
- Je ne suis pas sûr qu'elle apprécie que je vienne me mêler de ses affaires de cœur, rétorqua George.
- Mais l'ami pourrait lui conseiller, glisser quelques compliments sur un gentleman, lui parler de sa richesse et de ses terres...

George resserra son poing sur son verre, mais c'est d'une voix très calme qu'il répondit :

- Je vais voir ce que je peux faire. Maintenant, allons rejoindre nos invités. Il serait impoli de les faire attendre.

𝑺𝒊𝒏𝒈𝒖𝒍𝒂𝒓𝒊𝒕𝒚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant