Trigger Warning : Avortement
- Dieu, qui voyez ma honte, où dois-je me cacher ? Orgueilleuse rivale, on t'aime et tu murmures ? Souffrirai-je à la fois ta gloire et tes injures ? Ah ! Plutôt...
Catesby ne comprenait pas ce que Camille lui lisait. Il avait peu de notions de français, et il n'avait jamais pensé avoir besoin d'apprendre cette langue, jusqu'à ce que la jeune femme entre dans sa vie. A défaut de comprendre la pièce qu'elle lui contait (une tragédie de Racine que Phèdre lui avait donné), la voix de sa compagne le faisait sentir moins seul.
- Vous ne m'écoutez plus, remarqua Camille, qui avait refermé le livre. Quelque chose vous tracasse ?
- Avez-vous des nouvelles de vos parents ?
- Pas encore. J'imagine qu'avec la situation actuelle en France, le courrier doit mettre plus de temps arriver à leurs destinataires. Mais je ne m'inquiète pas pour eux, mes parents sont pleins de ressources.
- Et ceux de Phèdre ?
- Ils vont bien aussi.
- Et comment va-t-elle ?Il n'avait plus eu de nouvelles d'elle depuis la demande en mariage ratée d'Osborne, quelques semaines auparavant. Elle avait refusé toutes les invitations de Warleggan, et ne venait jamais aux autres bals quand elle savait qu'il était aussi invité. La jeune femme le fuyait comme la peste, et Catesby ne pouvait que la comprendre.
De son côté, Camille ne savait quoi dire. Son amie avait changé du jour au lendemain, se jetant à corps et âme dans les bals, thés et déjeuners auxquels elle se faisait inviter, et avait entrepris de correspondre avec de nombreux hommes, qui venaient parfois à Trenwith prendre le thé avec elle. Camille avait tenté de nombreuses fois de la mettre en garde, mais ses paroles ne semblait pas atteindre son amie.
Camille expliqua la situation à Catesby du mieux qu'elle put, et il hocha la tête, pensif.
- Phèdre est une adulte, et j'imagine qu'elle sait ce qu'elle fait.
- Espérons juste qu'elle le sache vraiment, soupira la métisse.Elle regarda l'heure sur le cadran de l'horloge et jura. Elle allait être en retard pour le thé qu'organisait Elizabeth. Catesby s'aperçût de sa panique et lui proposa de la raccompagner, ce que Camille accepta avec joie. Elle aimait tous les moments qu'elle passait avec lui.
Depuis qu'il avait commencé à la courtiser, ils essayaient de se voir autant que possible. Tous les samedi, elle venait lui tenir compagnie à Truro pendant qu'il s'occupait des finances de son employeur. Parfois, il parvenait à se rendre à Trenwith pour passer l'après-midi avec elle. Sinon, ils s'échangeaient quantité de lettres, que Camille lisait à ses amies.
Elle l'aimait, et elle attendait avec une impatience croissante de recevoir des nouvelles de ses parents. Elle leur avait expliqué sa situation, sa relation avec le majordome, et elle leur avait demandé leur bénédiction. Catesby ne l'avait pas demandé en mariage, il était encore trop temps, mais elle voulait être sûre que le jour où il le ferait, elle n'aurait pas à attendre pour dire oui.
Pour l'instant, pensa-t-elle en sentant la main de Catesby dans la sienne, elle voulait simplement profiter de cette journée.
Mary avait beau trouver l'Ecosse très joli, elle détestait le calme ambiant. Avec Phèdre qui sortait tous les jours, Camille qui était folle amoureuse de Catesby, et James qui disparaissait quand elle voulait lui parler, Mary se sentait seule, et elle s'ennuyait. Elle aidait parfois les autres servantes à aller laver le linge, et restait la plupart du temps dans les cuisines, où elle était sûre que personne ne la dérangerait.
Pourtant, elle se trouvait maintenant à Wheal Leisure, adossée au mur en bois d'une vieille baraque, sans avoir la moindre idée de ce qu'il se passait. Margaret avait d'abord voulu que Phèdre l'accompagne, mais quand elle s'était rendue compte que la jeune femme était loin de Trenwith, elle avait supplié Mary de venir avec elle. Mary avait accepté, trop sonnée pour réfléchir. Margaret l'avait conduit jusqu'à Dwight, et ils étaient maintenant enfermés dans le bureau du médecin.
Mary secoua la tête, lasse. A coup sûr elle serait en retard pour l'heure du thé. Mais après avoir vu le visage terrifié de Margaret, elle était contente d'avoir accepté de la suivre. Peut-être qu'elle lui dirait ce qui l'avait mis dans cet état.
Elle entendit une porte s'ouvrir et Margaret sortit, furieuse. Mary fut obligée de courir à sa suite pour la rattraper.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Dwight est un incompétent.
- Pourtant tout le monde semble l'aimer.
- Oh tais-toi !Mary prit sa compagne par le poignet et la força à se retourner.
- Écoute-moi bien Margaret, je ne sais pas pourquoi tu es en colère, ou qu'est-ce qui t'es arrivée, mais je n'ai rien fait pour mériter ton impolitesse. Alors soit tu te calmes, soit je te laisse et tu te débrouilles seule.
- Je suis enceinte.Les mots avaient glissé hors de sa bouche avant qu'elle ne puisse les arrêter. Mary la dévisagea, et Margaret se sentit obligée de continuer :
- Je ne veux pas de cet enfant. Mais Dwight refuse de m'aider.
- Tu ne peux pas lui en vouloir, c'est très dangereux. Ça pourrait te tuer.Margaret ne répondit rien, les larmes au bord des yeux. Mary respira doucement et lança :
- Ne pars pas chez un autre docteur. Dwight a une éthique que les autres n'ont pas, et tu risques d'y laisser la vie.
- Alors qu'est-ce que je suis censée faire ?
- Un mélange de pomme de coloquinte et de safran, je pense que tu pourras en trouver facilement...
- Comment... Tu es sûre que ça marche ?
- Oui. J'ai déjà vu des femmes le faire avant. Mais promets-moi que tu n'iras pas chez un docteur.Margaret hocha la tête et Mary se détendit.
- Est-ce que tu verrais un inconvénient à me raccompagner chez moi ? demanda Margaret.
Mary hésita un instant, prête à refuser l'offre, avant de se raviser. Au diable le thé, Margaret avait besoin d'elle.
- Absolument pas, sourit la servante en lui prenant la main.
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Vous n'avez aucune idée à quel point je hais ce chapitre.Mais bon, cette pause non programmée et ce chapitre m'ont permis d'être sûre d'une chose :
Je ne veux plus écrire cette fanfiction.
Et j'ai de très nombreuses raisons pour expliquer cela :
- Les pubs, la version payante et tout ce qui va avec commencent sérieusement à m'agacer. Ça fait super longtemps que je suis sur Wattpad (au moins 5 ans) et j'ai l'impression que tout a changé pour le pire. J'ai du gérer des nombreux bugs et ça a fait perdre tout l'attrait que Wattpad avait avant.
- J'écris cette histoire sur téléphone/tablette parce que je n'aime pas la mise en page de la version ordinateur, et je prends beaucoup de temps à écrire mes chapitres parce que mon auto correcteur fout la pagaille et que je dois tout corriger deux à trois fois (et j'arrive quand même à passer par dessus des erreurs de grammaire)
- Je n'ai plus le temps d'écrire à cause de mes études
- Je n'aime plus ce projet, j'ai l'impression d'avoir gâché les personnages, leurs relations, le plot, ...
- Je voudrais me concentrer sur un plus gros projet, mais il me faut plus de temps pour créer un plan, faire mes recherches, écrire, etc.J'ai deux choix :
1. Écrire la suite et la fin de cette fiction en 5 chapitres max (ils seront plus longs, se sera plus rushé et leur publication encore plus irrégulière qu'avant)
2. Écrire la suite et la fin de cette fiction en mode résumé (comme si je vous racontais l'histoire, sans dialogue) On ne va pas se mentir, cette version est la meilleure pour moi
Dans les deux cas, le chapitre "the fortune wheel" (l'épilogue) sera écrit entièrement comme ceux que j'ai écrit avant.
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𝑺𝒊𝒏𝒈𝒖𝒍𝒂𝒓𝒊𝒕𝒚
FanfictionPhèdre Poldark n'aurait jamais pensé qu'elle retournerait un jour vivre en Angleterre. Mais suite à un fâcheux incident, qu'elle compte bien garder secret, elle se retrouve obligée de quitter sa chère France pour vivre chez son cousin Francis. Mais...