viii.

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Le soleil perçait à travers les rideaux entrouverts de la chambre de James, et l'homme se retourna dans son lit, enfonçant sa tête dans son oreiller pour pouvoir goûter à quelques minutes supplémentaires de sommeil. C'était sans compter les légers frappements à sa porte qui lui fit ouvrir les yeux.

- James ?

La porte s'ouvrît, laissant apparaître Phèdre, déjà vêtue. Elle ignora les grognements de son valet et tira les rideaux, goûtant aux rayons tièdes qui réchauffaient sa peau. Elle se retourna ensuite pour faire face à James, qui s'était redressé, et lui sourit.

- Voilà une magnifique journée qui nous attend !
- Elle aurait été encore plus belle si vous aviez attendu dix minutes, grommela son ami en s'étirant.

Ses couvertures tombèrent sur le lit pour révéler son torse nu et le haut de son pantalon. Phèdre détourna son regard, plus par respect que par pudeur.

- Je vous laisse vous laver et vous habiller, fut-elle en sortant de la chambre.

Elle attendit bien sagement dans le couloir, et à peine James eut-il le temps de sortir, Phèdre l'avait déjà attrapé par le bras pour le faire sortir du manoir. Elle se dirigea sans hésitation vers les écuries, et son valet la stoppa net.

- Qu'est-ce que vous faites ?
- Je n'ai pas réussi à dormir hier soir. Il y a beaucoup trop de choses dont je dois m'occuper, et je n'ai aucune idée de ce que je peux faire, expliqua Phèdre en le traînant à sa suite. Mais je connais quelqu'un qui peut m'éclairer.
- Qui ?
- George.
- Nom de dieu vous êtes sérieuse ?
- Absolument !

Ils prirent un cheval chacun et James aida sa maîtresse à monter sur le sien.

- Je suis désolée de ne pas vous expliquer plus rapidement, ou plus concrètement mon plan, mais... j'ai peur que cette montée d'énergie ne disparaisse.

Phèdre avait soufflé ses derniers mots, et l'agacement de James disparut. A la place, son cœur se serra, et il prit la main de la jeune femme.

- N'y songez pas. Nous sauverons votre cousin, avec ou sans votre énergie. Je vous le promets.

Un faible sourire étira les lèvres de la brune, et elle porta la main de son ami à sa joue.

- Je ne sais pas ce que je ferai sans vous.
- Je ne sais pas non plus, alors remerciez le ciel de m'avoir à vos côtés, plaisanta James en prenant place sur son cheval. Mettons-nous en route ! Où devons-nous aller ?
- A Truro, le domaine des Warleggan.

Ils se mirent en route, et James finit par demander :

- Êtes-vous proche de la famille Warleggan ? Si vous aimez George, cela veut dire que vous vous connaissiez avant, pas vrai ?
- C'est... compliqué, avoua Phèdre en rougissant. Ross, Francis et George ont fait leurs études dans le même collège, à Londres. Et puis, Francis et George sont devenus amis, et il a été invité plusieurs fois à Trenwith, où j'ai fait sa connaissance.
- Quel âge aviez-vous ?
- Dix ans. Je n'avais pas le droit de sortir du manoir, alors, je ne rencontrais jamais beaucoup de personnes.
- Alors un jeune homme qui arrive dans votre maison, ça a dû vous étonner, pour ne pas dire autre chose...
- Je l'admirais, oui, avoua Phèdre avec gêne. Même maintenant... je ne pense pas que... À vrai dire...
- Prenez votre temps. Vous savez que j'aime vous taquiner, mais si cette discussion vous met mal à l'aise, nous pouvons changer de sujet.
- Vous êtes adorable James, mais c'est juste que je ne trouve pas les mots exacts pour décrire ce que je ressens. Je ne pense pas être amoureuse de lui. J'ai quitté les Cornouailles à treize ans, et je n'ai fait que de l'idéaliser pendant toutes ses années. Si Demelza a raison, si George est aussi manipulateur qu'elle le prétend... Alors je vais devoir oublier tout ce que je pense éprouver pour lui.
- Vous y arriverez ? demanda James en levant un sourcil.

Phèdre n'eut pas besoin de répondre. James l'avait côtoyé depuis assez longtemps pour savoir que la réponse à sa question était non. Phèdre ne pourrait jamais oublier George. Comme lui ne pourrait jamais oublier son premier amour.

- James, fit soudain Phèdre, tendue. Avez-vous parlé de ma... condition à mes cousins ?
- Je n'ai rien dit. Ce n'est pas à moi de décider de révéler votre état de santé à qui que se soit.
- Bien.
- Comptez-vous en parler ?
- Pas pour l'instant. Je ne tiens pas à ce que cela s'ébruite. Ma vie est déjà assez compliqué comme ça, pas besoin d'en rajouter une couche. Et puis, je risque de perdre toute crédibilité et je n'aurai aucun poids sur la balance pour sauver Ross. Ah, et avant que je n'oublie, j'ai réservé une chambre à Bodwin, le temps du procès.
- Vous comptez y assister ? s'étouffa James. Francis est-il au courant ?
- Il n'a pas besoin de l'être, sourit Phèdre. Il s'en rendra compte très vite, mais il n'a pas d'autorité sur moi, alors...
- Vous êtes la pire, souffla son compagnon en levant ses yeux au ciel.

Phèdre sourit, et c'est sans encombre qu'ils arrivèrent à Truro.

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Je poste ce chapitre en avance, tomorrow will be the end of me 😩
Enjoy 💖

••••••••••••••Je poste ce chapitre en avance, tomorrow will be the end of me 😩Enjoy 💖

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𝑺𝒊𝒏𝒈𝒖𝒍𝒂𝒓𝒊𝒕𝒚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant