3- C'est un con !

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Alors comme ça, je suis une planche à pain ! Je le déteste, je vais le tuer ! Je claque la porte des vestiaires, surprenant Bepo, venu rappeler à l'ordre Penguin et Sachi pour l'état déplorable du dortoir après leurs continuelles bagarres.

- Tout va bien Alexis ? Me demande le second.

- C'est un CON !

- Ne parle pas comme ça du capitaine ! S'énerve aussi tôt l'ours blanc.

- Calme toi peluche. Je dis simplement ce que je pense !

- NON ! Tu dois le respect au capitaine.

La vache ! Il est effrayant quand il se met en colère. Je lève les mains au niveau de ma poitrine.

- Ok excuse-moi. Je me calme.

Aussitôt, il redevient la peluche que tout le monde connait. Je rentre dans le vestiaire et colle les deux boulets dehors. J'enfile un short en jean et un débardeur turquoise très léger. Je décide d'aller à la cuisine. Un j'ai faim et puis c'est Sachi le cuisinier. Je sais que si je lui demande, je pourrais piocher dans la gamelle. Quand j'entre dans la cuisine j'ai du mal à retenir un juron. Trafalgar est là, et Sachi semble avoir disparu.

- Salut captain.

Je le vois tiquer, il déteste quand on l'appelle comme Kid.

- C'est Capitaine. Alexia.

Enflure ! Bon d'accord, là c'est moi qui ai commencé.

- Excuse-moi. Capitaine.

- C'est rien. Miss Alexis.

Je me mets à sourire comme une débile.

- Tu veux manger quelque chose ?

- C'est Sachi le cuisinier.

On hausse un sourcil presque en même temps.

- Je sais aussi cuisiner...

Il croise les bras avec son fameux demi-sourire. Je secoue la tête en soupirant.

- Tu sais à quel point c'est énervant ?

Il a l'air surpris.

- Ton fichu petit sourire. Ça te donne une tête de sale gosse. C'est juste horripilant.

- Vraiment ? Me répond-il en forçant son petit regard.

Je crispe mes mains en regardant ailleurs avant d'ouvrir le frigo. Il se met à sourire et moi aussi.

- Ça te dérange tant que ça ?

Je lève la tête brusquement et me cogne ce qui le fait rire.

- Je vais répondre non juste pour t'embêter.

On rit tous les deux et il me demande de lui préparer un sandwich. Il s'appuie contre le plan de travail. Je lui tends son sandwich quelques minutes plus tard.

- Ça fera cinquante pourcent de tes butins sur les vingt prochaines années Capitaine.

- C'est cher pour deux tranches de pain et du jambon.

- Tu oublies le beurre et l'emmental. Et puis part du principe que je t'octroie une longue espérance de vie.

Il prend son sandwich et s'approche de moi. Je m'appuie dans l'angle formé par les plans de travail et sourit. Il pose ses deux mains autour de moi sans me toucher. Oh oh. Je crois que je suis prise au piège. Je me mets à rougir et vois de très près le sourire carnassier de Trafalgar. Il sent trop bon. Un mélange de savon, de lessive et de parfum pour homme et une pointe d'odeur d'infirmerie. Il s'approche encore un peu de moi. Mon cœur loupe un battement et mes hormones commencent à partir en sucette. Si j'avance ma main de quelques centimètres, je peux toucher son sweet.

- Qu'est-ce que tu cherches capitaine ?

- A toi de me le dire.

Il me chuchote ça à l'oreille tout doucement sans me toucher. Dans ma tête, j'ai juste envie de mettre mes mains sur sa taille et de l'embrasser, mais je risque de finir en bocal... Je sais pas du tout quoi faire... Réfléchissons.

- Du pâté ?

Il éclate de rire et moi je recommence à respirer. J'ai tué le romantisme. Je sais. Il ne s'écarte pas pour autant. Il sourit et embaume mon air d'une bonne odeur de dentifrice à la menthe.

- Non, pas vraiment. Tu n'aurais pas une autre idée ?

- Celle que j'ai en tête me couterait sûrement un passage dans un de tes bocaux.

- Explique-moi.

Je prends mon courage à deux mains et pose mes mains sur sa poitrine. Même à travers son pull, on peut sentir les muscles. Je maudis ma petite taille. Il me faudrait un escabeau pour atteindre son bonnet. Il pose ses deux mains à peine plus bas que ma taille. C'est fou ce qu'il fait chaud, tout à coup.

- J'ai hâte d'entendre tes explications, susurre t'il.

Je rougis encore plus.

- Qu'est-ce que tu veux vraiment Capitaine ? Parce que c'est vraiment bizarre.

Sans quitter son magnifique sourire, il se penche vers moi, juste à hauteur de mon visage et prends mon menton entre ses doigts.

- Je voulais simplement la bouteille de saké derrière toi. Mademoiselle Alexis.

Fin du rêve. J'attrape la bouteille derrière mon dos. Ce n'est que maintenant que je la remarque. Il l'attrape alors qu'elle est toujours dans mon dos. J'éclate de rire et prends deux verres. Je m'assieds sur le plan de travail et il s'appuie à côté de moi.

- Tu es la première fille qui ne tombe pas dans le piège.

- Et toi tu es un abruti Capitaine.

Il savoure son saké en me regardant d'un air espiègle. Je ne l'ai jamais vu comme ça dans le manga.

- Tu es un gars bizarre Trafalgar.

- Pourquoi ça ?

Heu voyons voir ... Tu découpe des gens façon Apéricube, t'es un psychopathe, tu t'amuses à torturer des gens et à tuer ...

- Pour rien.

Il me regarde bizarrement, pose son verre et sort.


Jaleckxis.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant