Jaleckxis.

27- Espoir.

Quand je rouvre les yeux, je me sens vide, apaisée et légèrement droguée. Kae est à côté du brancard.

-Tu te sens mieux ? 

-Oui. Je crois. Je flotte.

Et je rigole, la pièce tangue un peu, le médicament n'est pas encore totalement parti.

- C'est le calmant. Le capitaine à dit de te surveiller. 

-J'ai fait une attaque de panique. Ça arrive de temps en temps.

Kae me regarde. Et je sens poindre ma culpabilité.

-Tu sais à quoi c'est dû ?

- La culpabilité ? La peur ? L'angoisse ? 

- Culpabilité ? me demande l'infirmier. 

- Personne ne revient à la vie. Les gens meurent et ne reviennent pas. J'ai la chance de retrouver mon frère, je n'ai même pas l'impression d'être heureuse. Je suis entre la colère et un mélange d'émotions que je ne comprends même pas !

Ishi rentre en souriant.

- Si c'était une confidence, alors je m'excuse d'avoir laisser traîner mes oreilles. 

- Ce n'est pas grave. Je réponds. Je m'assieds les pieds hors du lit et les regarde. 

- C'est normal que tu sois bouleversée, comme tu l'as fait remarquer, ce n'est pas dans l'ordre des choses. Et si tu avais commencé ton deuil, ça interrompt tout le processus. Dit Ishi en prenant mon pouls. 

- Techniquement, tout le monde est content quand un deuil s'achève. Je fais remarquer.

Ils rigolent. Je me laisse aller à rire.

- Sérieusement, je crains comme pirate ! Depuis que je suis là, j'ai vomi, pleuré et je suis tombée dans les vapes. 

- C'est un bon résumé. Mais tu as oublié la partie ou tu as fait découvrir les légumes à notre équipage. 

- C'est vrai ! D'ailleurs, je pensais au menu de ce soir. Il fait chaud sur cette île, donc on devrait faire un repas froid.

Les garçons haussent les épaules et me sourient.

- On te fait confiance ! 

- Et si vous pouviez aller chercher du rhum, pour le dessert. Je vous en serais très reconnaissante. 

Leurs yeux pétillent et je me lève, je dois avoir fini de métaboliser la substance que m'a injecté Traffy parce que je ne tourne plus. Je passe récupérer dans la chambre de Traffy du papier et un stylo et je m'installe sur le pont extérieur. En plein soleil, en grand écart, en appui sur mes coudes pour pouvoir écrire et m'étirer en même temps. Être en tenue d'été tout le temps me permet même d'espérer bronzer. J'entends le capitaine approcher. Je relève la tête et lui demande s'il peut m'accorder cinq minutes.

Il s'assoit face à moi et je me redresse, cette position pouvant de loin laisser place à la pire des suppositions. Je ne voudrais pas non plus qu'il s'imagine que je lui regardais le paquet. Je secoue la tête et commence.

- On doit faire demi-tour. Prévenir Rayleigh qu'il doit impérativement convaincre Luffy de s'entrainer lui et son équipage pendant deux ans. Si on veut éviter la guerre au sommet. Auquel cas on devra arrêter Ace avant Barnaro et le capturer pour le larguer à Barbe-Blanche avec un coup de pied au cul.

- Si on veut éviter la guerre au sommet ?

- Oui. L'histoire originale c'est : Ace est capturé, Luffy va le chercher à Impel Down mais arrive trop tard. Ace est conduit à l'échafaud où la totalité de la flotte de Barbe-Blanche plus ses alliés viennent et déclenchent la guerre au sommet. S'ensuit un combat épique, Luffy rejoint avec les prisonniers évadés d'Impel-Down. Il se joint au combat, libère Ace. Ils commencent à fuir et Barbe-Blanche se fait insulter par tête de con AKA Akainu, Ace reviens pour défendre l'honneur de son Padre et protège Luffy du poing de magma d'Akainu, Il se fait transpercer et meurt. S'ensuit la blessure presque mortelle de Luffy et la mort de Barbe-Blanche donnée par Fucking Gros Dégueulasse Teach. Toi, tu arrives et tu récupères Luffy que tu soignes sur le chemin de l'île des femmes. Ce après quoi, il décide de s'entraîner deux ans sous la houlette de Rayleigh. Et d'envoyer un message à ses coéquipiers via Ox-bell. Et le tatouage 3D2Y, three days deviennent two years. Au lieu de se retrouver dans trois jours à Sabaody ils se retrouveront dans deux ans. Ah et j'oubliais le rôle du Gitano, pardon, Shanks, qui va mettre fin à la guerre en prenant la pose au beau milieu du champ de bataille.