Chapitre 22. Souffle d'espoir

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Après avoir raccroché, Alexander se gratte la nuque puis se maudit d'avoir répondu à cet appel. S'il voulait avant tout se changer les idées, il en était servi.

-Bon sang!

-Un problème, monsieur?

-C'était Amanda. Apparemment, des gens se posent des questions sur nous, des rumeurs circulent parce qu'il faut dire qu'après mon mariage, je me suis fait rare. Elle a donc eu la merveilleuse idée d'inviter des amis à dîner, mon père sera présent.

-Et votre tête? C'est à cause de votre situation avec votre femme?

-Non, elle a invité Victoria à passer quelques jours chez elle et la cerise sur le gâteau, il faut que tu ailles la chercher à l'aéroport dans une heure. Ta matinée commence bien, Taylor!

Le chauffeur se risque à le regarder à travers le rétroviseur avant de lui sourire. Puisqu'il avait relevé le ton sarcastique de son patron, il lâche avec humour:

-En effet, je ne serai pas de tout repos.

Les rapports entre Victoria et Taylor étaient compliqués. Durant sa relation avec Alexander, elle s'était mise à jouer à la patronne avec le chauffeur de ce dernier. Elle le déplaçait à sa guise et se plaignait souvent quand il osait contester ses ordres et cela partait souvent dans une guerre d'idées qui jouait malheureusement sur l'humeur d'Alexander parce qu'il prenait fort souvent parti de son employé et se retrouvait alors privé de tout ce que pourrait lui apporter Victoria.

***

Jennifer était assise dans son bureau à la fondation quand Béatrice lui avait apporté un bouquet de roses juste avant de lui annoncer la visite de sa belle-mère. En essayant d'enlever la carte du bouquet pour ne pas attirer l'attention, elle lui demande de la laisser entrer.

-Madame Grayson, je suis surprise de vous voir. Asseyez-vous, s'il vous plait!

Amanda la toise en laissant son regard hautain couler sur la chaise que lui proposait sa belle-fille:

-Je ne compte pas m'attarder. Je vous aurais bien téléphoné au lieu de venir jusqu'à vous mais je n'avais pas votre numéro et le temps de vous envoyer une carte d'invitation à votre adresse m'aurait coûté en énergie.

-Et pourtant vous êtes ici. Ça doit être moins énergique, en effet!

Amanda ne relève pas son sarcasme et lui répond:

-J'organise un diner avec mes amis qui ont encore gardé leur fortune dûment acquise pourtant je dois m'efforcer de vous y inviter.

-Ne prenez pas cette peine, je n'y serai pas.

-Ecoutez-moi, petite arriviste, je ne sais pas par quel miracle vous avez convaincu mon fils de vous épouser et de prendre en charge ce bâtard, toutefois, si vous portez son nom, vous lui devez au moins une obligation familiale, déclare la mère d'Alexander en mettant ses deux mains à plat sur son bureau.

-Intéressant mais laissez-moi quand même vous apprendre que ce bâtard a été reconnu officiellement par Alex alors faites-bien attention à comment vous allez nommer votre petit-fils à présent parce que si je transmets le mot à Alex, il risque fort de ne pas l'apprécier.

-De quel droit me menacez-vous? Crie-t-elle.

-Du même droit que vous pensez jouir en venant insulter mon fils et moi dans mon bureau, lui répond Jennifer, d'une voix étonnamment calme.

-Maudite Laval, je jure de vous chasser de la vie de mon fils. Sale parasite!

-Peut-être que vous réussirez mais en attendant, laissez-moi vous rappeler que de nous deux, je ne suis pas celle qui porte encore le nom de mon ex-mari afin de jouir des privilèges de ma classe sociale après avoir eu un enfant avec un autre.

L'Amour Aux EnchèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant