Prologue: Fête des anciens

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Victoire Hannigan



Je m’appelle Victoire Hannigan. J’ai bientôt trente-deux ans. Je suis l’ainée d’une friterie de sept enfants. Ma mère s’est mariée trois fois. Vous devez surement vous dire qu’elle est limite une putain mais certains évènements ont fait qu’elle est tombée amoureuse de trois hommes dans sa vie. Vous découvrirez toute l’histoire au fur et à mesure. On est actuellement le quinze septembre deux-mille dix-huit. Aujourd’hui, je suis à Nice chez ma mère et mon beau-père : Andrew. J’ai toujours vécue ici enfin maintenant je ne suis plus ici. Ce soir, il y a une fête des anciens à mon lycée. J’ai le droit d’inviter une personne du coup, j’y vais avec Mathieu, l’un de mes frères. Je suis très proche de mes frères et sœurs même si je suis le plus souvent avec Mathieu. Je suis actuellement dans la cuisine avec ma mère, Andrew et Allison quand Mathieu débarque.



Mathieu : J’ai hâte de revoir toutes les têtes de merlan frit de ta classe !
Moi : Bah pas moi.
Maman : Tu peux t’amuser.
Moi : Je ne sais pas… C’est pour ça que Mat vient avec moi. Au moins, je suis sûr de m’amuser.
Allison : C’est sûr qu’avec lui, on ne s’ennuie pas.
Moi : C’est sûr.
Maman : Tu verras peut-être Hugo. 
Moi : Il ne faut pas trop compter là-dessus.
Andrew : Pourquoi ?
Moi : Il est hyper connu et il doit avoir d’autres choses à faire.
Andrew : Tu as peut-être raison.



Je souris faiblement à mon beau-père. Ça a été assez facile d’accueillir Andrew dans la famille. Je l’aime bien même si j’adorais le père de Mathieu. Christophe Ornega. Il était soldat dans l’armée de mer. En mille-neuf cent quatre-vingt-quatorze, il a été porté disparu en mer. On a retrouvé son corps quelques heures après. Ma mère a trouvé du réconfort dans les bras d'Andrew et ils se sont vite mit en couple. Quelque temps après, Gabriel est né. Rebecca a eu du mal à accepter Andrew même si elle n’a pas beaucoup connue son père. Elle n’avait que trois ans à sa mort. Quand elle était en âge de comprendre, elle en a voulu à notre mère et elle ne voulait pas qu’Andrew l’approche. Pour elle, notre mère n’avait pas le droit de regoûter au bonheur. Elle n’est pas trop proche des autres membres de la fratrie. Pour elle, ils ne devraient pas exister. Elle vit toujours ici à Nice mais plus dans cette maison. Il reste les trois Morris dans cette demeure. Plus aucun Ornega n’est ici. Morgane est à Paris et Mathieu avec moi à Londres.



Mathieu : On fait quoi pour tuer le temps ?
Moi : On va en ville entre frères et sœurs ?
Allison : Je veux bien. Je vais prévenir Axel et Gab.
Moi : Ça marche.
Mathieu : Par contre Vic, habilles-toi.
Moi : Je ne vais pas rester en pyjamas crétin.



Mathieu rigole et je lève les yeux au ciel avant de quitter la cuisine pour aller m’habiller. Mat est le petit rigolo de la famille. Il est toujours en train de raconter n’importe quoi et balancer des petits piques amicaux aux autres. Une fois prête, je descends et remarque que je suis la dernière.



Mathieu : Bah enfin.
Moi : Ne commence pas.
Mathieu : Ok je me calme.
Moi : Merci.
Gabriel : Tu parles, ça ne va pas durer.
Axel : Comme d’habitude.
Moi : Aller en route les enfants.
Allison : D’accord la vieille.



Tout le monde rigole et je jette un faux regard noir à ma sœur. On ne peut pas s’ennuyer ici. On sort de la maison et on va en ville en voiture comme on habite dans les hauteurs de Nice. On s’installe pour commencer dans un café. On commande quelque chose à boire et on discute entre nous.



Axel : Tu es prête à revoir tes anciens camarades ?
Moi : Non… Il y avait tellement de garces.
Axel : Je comprends.
Mathieu : Je vais bien m’amuser.
Gabriel : Tu vas remballer tout le monde, tu m’étonne que tu vas t’amuser.
Allison : Je pleins celles et ceux qui croiseront ta route.
Mathieu : En même temps, il y a matière pour remballer les gens.
Moi : Ça c’est sûr. Et juste, ne me fait pas honte.
Mathieu : Mais non ne t’en fais pas. Tu me connais.
Moi : Bah justement.
Mathieu : Je vais quand même rester calme.
Moi : J’espère…



Mathieu affiche un sourire malicieux. J’aurais dû proposer à Axel ou Gabriel de venir. Je ne pouvais pas demander à Allison car elle est mineure encore. Morgane n’est pas à Nice et Rebecca n’est pas trop fête.



Allison : Toi tu regrettes ton choix.
Moi : Tout à fait.
Mathieu : Je suis le meilleur pour mettre l’ambiance aux fêtes.
Moi : Oui en foutant la honte à tout le monde et en racontant des blagues nulles.
Mathieu : Bah au moins les gens apprécient.
Moi : Tu me désespère des fois Mat.
Mathieu : Je sais mais tu m’aimes.
Moi : Malheureusement.



Mon frère affiche un sourire victorieux. On ne dirait pas qu’il a vingt-neuf ans des fois. Le reste de notre journée se passe relativement bien. Bon j’avoue que des fois les gens nous regardaient bizarrement mais avec un Mathieu débile et Axel puis Gab qui le suivent, vous ne pouvez que vous faire remarquer. J’ai une famille de fous ! On rentre ensuite à la maison et je me prépare pour ce soir. J’appréhende un peu mais ça devrait bien se passe et je ne suis pas seule. J’ai mon frère avec moi. Quand je suis prête, j’attends Mat devant la porte. Quand il arrive, on dit bonsoir à tout le monde.



Maman : Amusez-vous bien.
Mathieu : T’inquiètes.



Notre mère nous sourit et on sort de la maison pour se mettre en route pour mon ancien lycée. Ils font leur fête dans le gymnase. Quand on arrive, on remarque qu’il y a déjà du monde. On pose nos manteaux dans les vestiaires et on avance vers les autres. Il y a tous les terminales de ma promo. Je soupire en voyant tous ce monde. Mathieu remarque que je suis mal à l’aise.



Mathieu : Ça va aller.
Moi : Hum…


Mon frère me pousse gentiment et il rigole. Je vois au loin une silhouette que je connais que trop bien. Depuis deux-mille huit que je n’ai pas vu cette personne. Je m’approche avec mon frère. Une fois à sa hauteur, je dis.



Moi : Ça va le champion du monde ?
Hugo (En se retournant) : Vic ! Je suis heureux de te revoir.
Moi : Moi aussi Hugo.



Il me prend dans ses bras avant de dire bonjour à mon frère. Ils se connaissent bien. Ils étaient de très bons amis.



Hugo : Tu fais quoi maintenant ?
Moi : Je suis photographe et j’ai ma propre agence à Londres. Mathieu travaille avec moi. Et toi ? Toujours à Tottenham ?
Hugo : Ah ouais ? On ne s’est jamais croisé. Oui je suis toujours là-bas.
Moi : Oui mais Londres c’est grand.
Hugo : C’est sûr.
Moi : Ça va depuis tout ce temps ?
Hugo : Ouais. J’ai appris à vivre avec et je vais bien maintenant.
Moi : Ça a été dur également pour moi. Marine était ma meilleure amie. Suite à ça, tu es parti pour Lyon et on ne s’est plus jamais revu.
Hugo : Je suis désolé mais je voulais m’éloigner et vivre ma carrière à fond. Ça m’a permis d’aller mieux et affronter la douleur.
Moi : Je ne t’en veux pas car je comprends . Je ne sais pas comment j’aurais fait sans mes frères et sœurs. Arrêtons de parler de ça.
Hugo : Tu as raison.



Marine était la petite-amie d’Hugo pendant nos années lycée. A nos vingt-deux ans, on est allé en boite et lors de notre retour, un camion a fauché notre voiture. C’était Marine qui conduisait. Elle est morte sur le coup et nous, on n’a rien eu. Depuis ce jour, tout a changé. Hugo est parti et je me suis retrouvée seule. La vie est cruelle parfois. D’un seul coup, Sophia arrive. C’était la trainée du lycée. Elle voulait se taper tout ce qui bouge.



Sophia : Oh Victoire Hannigan ! Quelle surprise ! Alors tu n’as pas retrouvé ton père ?
Mathieu : Tu te calmes toi !
Sophia : Mathieu Ornega ! Comment va ton père ? Oups, c’est vrai, il est mort il y a des années.
Mathieu : Tu te crois maligne mais tu es pitoyable.
Sophia : Du calme mon beau.
Moi : Lâches-nous. On n’a pas une vie parfaite mais elle n’est pas aussi nulle que la tienne. Tu fais toujours le trottoir ?
Sophia : Q-quoi ?... Je…



Elle ne finit pas sa phrase et part je ne sais où. Mathieu éclate de rire. Quand je vous le dis qu’il est fou. Je lève les yeux au ciel et d’un seul coup mon frère me pousse.



Moi : Quoi encore ?!
Mathieu : Ex petit-ami en vue !



Je fronce les sourcils et remarque que mon ex Lucas arrive vers nous. Je me sens mal à l’aise d’un seul coup. Hugo n’appréciait pas trop Lucas mais Mathieu ça allait. Il dit bonjour à mon ami ainsi qu’à Mat avant de me regarder dans les yeux et de dire.



Lucas : Victoire. Je suis content de te revoir.
Moi : Lucas. Oh euh… Moi… Moi aussi…
Lucas : Je m’en veux encore.
Moi : Il y a de quoi.
Lucas : Mais j’ai arrêté mes conneries. Maintenant je suis marié et j’ai deux gamins.
Moi : Oh félicitations.
Lucas : Merci. Je vais vous laisser.



Il me sourit avant de disparaitre. Ok c’était étrange. Vous vous demandez pourquoi je ne suis plus en couple avec lui ? Tout simplement parce que monsieur pensait seulement à faire la fête, se bourrer la gueule et se taper toutes les filles du lycée. Il était aussi jaloux de mon amitié avec Hugo.



Hugo : Je n’ai jamais pu le voir en peinture ce type.
Mathieu : Je l’aimais bien. Pas comme Fabien.
Hugo : Qui est Fabien ?
Mathieu : Son copain enfin pas vraiment. On va dire que…
Moi : Mat ! Ta gueule !
Mathieu : Si tu crois que tu me fais peur, tu te mets le doigt dans l’œil.
Moi : Enfoiré !
Mathieu : En gros, c’est un gars qu’elle voit de temps en temps si tu vois ce que je veux dire. Et je ne l’aime pas car le gars prend tout le monde de haut et il ne se croit pas une merde.
Hugo : Je vois…
Moi : Ça fait plus d’un mois que je ne le vois plus et je suis très bien comme ça. Maintenant arrêtes de me chercher sinon à notre retour à Londres, je vais voir Vanessa.
Mathieu : Je crois que je vais me taire.
Moi : Voilà ! Occupes-toi de ton cul.
Hugo : Vous n’avez pas changé. Vous vous cherchez tout le temps.
Moi : On ne change pas une équipe qui gagne. Et toi, tu as une nouvelle femme dans ta vie ?
Hugo : Non depuis deux ans. J’ai eu une ou deux autres copines depuis mais ce n’était pas vraiment sérieux.
Moi : Je comprends. Marine est encore présente.
Hugo : Ouais en quelque sorte.



Je souris faiblement à mon ami. Le reste de la soirée se passe bien et Mathieu ne m’a pas foutu la honte ! Pour une fois ! Vers deux heures du matin, on récupère nos affaires pour partir. Je m’approche d’Hugo et le prend dans mes bras.



Moi : Je suis heureuse de t’avoir revue.
Hugo : Moi aussi. Je te donne mon numéro et comme ça, on pourra se voir à Londres.
Moi : Volontiers.



Mon ami me donne son numéro et je vois Mat sourire. Ok il a un truc derrière la tête. Je sers une dernière fois Hugo dans mes bras et disparait en compagnie de mon petit frère. Ce n’était pas aussi terrible que ça cette soirée en fin de compte. J’espère que je reverrai Hugo quand je serai de retour chez moi.


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Hey ! Voici le prologue de ma toute nouvelle histoire ! J’espère que ça vous plait ^^ N’hésitez pas à laisser un petit commentaire ^^

- Que pensez-vous de Victoire ?
- Mathieu ?
- Du prologue ?
- La grande famille ?
- De la soirée ?

Fratrie // Hugo Lloris Où les histoires vivent. Découvrez maintenant