l'after

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— mais c'est ta soirée, en fait.

je lui fais la remarque mais en vrai j'en ai rien à battre. on m'a jamais consacré une soirée mais j'imagine que si l'occasion se présentait et que j'étais aussi saoulée que lui je me serais sûrement fait la malle.

il hausse les épaules, doum's n'a pas l'air réticent mais moi je le suis. je n'ai rien contre le personnage mais nos échanges ils sont chelous des fois.

non c'est juste toi qui est chelou, lui il est serein.

— si on s'barre c'est maintenant, réplique mam's.

on prend le temps de finir le zder, histoire d'être biens.

— tu viens ?

ken attend ma réponse, l'expression neutre. j'arrive pas à savoir s'il demande ça par politesse ou si c'est vraiment parce qu'il veut que je sois de la partie.

quoi qu'il en soit, ivy est partie faire ses affaires avec louis, je n'ai pas vu deen et je suis pas hyper proche des autres. en dehors de ça je ne connais personne dans cette soirée et je ne sais même pas chez qui on est. c'est soit ça, soit je rentre.

— allez kami, on va péter des barres à défaut d'en fumer !

heureusement que le renoi est là pour me brosser dans le sens du poil, j'ai l'impression d'être désirée. j'arrête le suspense et accepte, je n'ai rien à perdre et à l'issue je peux rentrer avec doum's sans souci.

ni une, ni deux, on prend un chemin différent pour passer à travers la foule qui danse et on se rejoint sur le pallier.

— j'suis défoncé, tu te sens de conduire ? me demande doum's.

j'acquiesce d'un signe de tête et il me tend une clé de voiture.

— eh nek, tu vas où ? demande une voix dans notre dos.

doum's et k échangent un regard et disparaissent en moins de deux derrière la porte qui mène aux escaliers. je décide de les suivre mais j'ai pas leur rythme, j'arrive en bas essoufflée.

— c'est... quoi... votre... problème ? je demande à bout de souffle.

le brun rigole et le tressé répond.

— tu vois ce mec ? on l'appelle, on l'interpelle, on le harcèle même, toute la journée. le répit il connait pas, donc des fois il faut prendre des mesures drastiques.

je ne réponds pas et les suis jusqu'à la voiture. une petite merco sympa couleur gris anthracite. j'en demandais pas autant.

— j'vais vraiment conduire, là ?

— bah ouais, gros.

— et lui, là. pourquoi il conduit pas ? je demande en désignant ken du regard.

— stresses pas, c'est pas une fusée hein, il répond en prenant place côté passager.

je lève les yeux au ciel et prend place à mon tour côté conducteur.

— on va où ? dis-je en réglant mon siège.

— vous avez faim les khey ? demande le brun.

— ouais.

— archi.

— vas y roule, je te mets le GPS.

je mets mes questions de côté et on prend la route, je le garde pour moi mais je suis super excitée. je conduis pas une voiture mais bel et bien un vaisseau spatial, ça change de mon ancienne clio 4.

ShinkūOù les histoires vivent. Découvrez maintenant