c'est un peu excessif de prendre ce genre de décision sur un coup de tête.
mais je pense que c'est ce qu'il me fallait pour enfin faire mon choix.
de toute façon j'en ai marre de paris, j'ai fait le tour, ivy me hais, et vas y je me suis mise dans des histoires bourbier de love. ça va me faire du bien de repartir. de toute façon là on parle juste de tâter le terrain.
j'ai pas dit que j'acceptais le job, ni que je repartais vivre là bas, je vais juste changer d'air.
mon banquier en pls.
mais chacun ses priorités aussi. y en a qui préfère s'acheter le dernier iPhone, moi je préfère prendre mes clics et mes clacs même si le mien bug comme never.
mais je pense aussi que la réponse du brun m'a fortement déroutée.
— « sérieux ? t'y vas quand ? il a demandé.
— rien n'est fait, mais courant septembre, j'aimerais bien.
— le feu, nous aussi on voulait bouger cet automne avec le crew, y'a grave moyen qu'on se capte ! »
je me rappelle de mon sourire crispé, à la fois comblée et saoulée de cette nouvelle.
mec, je t'oublierai jamais si tu restes dans mes pattes, tu captes ?
c'est un combat sans fin entre ma tête et mon coeur, et je sais que je vais encore morfler parce que ce soir, je le revois.
et encore une fois j'assiste au combat de catch entre ma raison et mon coeur.
ma raison veut que je me fasse discrète, mon coeur veut le rendre fou. parce que j'ai encore une foutu part de moi qui espère que je ne le rend pas indifférent.
le hic c'est que, quand bien même ce serait le cas, la question du couple n'est pas envisageable; de mon côté comme du sien. je crois que je l'ai plutôt bien compris en écoutant son album.
shoutout to la plus grosse groupie de paname.
j'ai eu l'impression de découvrir une nouvelle facette du boug, beaucoup plus sombre, un peu plus meurtrie, un peu plus intime. et ça m'a confortée dans l'idée qu'il ne serait absolument pas chaud quoi qu'il arrive.
je me regarde dans le miroir une fois ma robe enfilée. ce n'est pas une faute de frappe, j'ai bien dit robe.
c'est la première fois que j'en porte une sans qu'ivy ne m'ait forcée, j'ai l'impression d'avoir mûri.
elle est verte en satin, elle m'a coûtée une bouchée de pain mais on dirait que je dead ça.
j'ai réfléchi un long moment avant de me décider parce que j'avais peur de ne pas assumer. mais je me suis souvenue des paroles de la brunette :
« de quoi tu peux avoir peur toi ? »
et ça m'a requinquée, j'ai défilé comme une bad bitch jusqu'à la salle de bain.
je me suis octroyée un peu de mascara et du rouge à lèvres, de toute façon j'ai que ça et j'ai laissé mes cheveux faire leur life. après j'ai fourré mes escarpins dans mon sac et j'ai chopé mes baskets. j'suis pas assez bo$$ pour conduire en talons mais on y travaille.
plus tard, je rejoins deen devant la discothèque. le chou m'a trouvé une place pour que je gare ma boîte de conserve sans encombres. je l'entends de ma fenêtre.
— t'es la plus grosse galère de france. dit-il une fois garée.
— qu'est-ce qui t'arrive encore ?
