délivrance

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j'arrive chez lui une bonne trentaine de minutes plus tard, plus déter que jamais. il est quasiment vingt deux heures, l'air est lourd et je sens le ciel gris chargé à bloc. j'accélère le pas jusqu'à son immeuble avant de me prendre l'orage en pleine face.

il m'ouvre la porte une nano seconde après avoir frappé. on se regarde dans le blanc des yeux, et je m'avance à pas de loups jusqu'à entrer. je referme la porte derrière moi en m'appuyant dessus.

il sort de la douche, il a quelques mèches trempées qui lui coulent dans la nuque, cette vision m'arrache une plaisante douleur dans le bas ventre.

il me jauge du regard.

— ça va ? il demande, l'air soucieux.

je lâche mon sac et m'empare de ses lèvres, tout en le faisant reculer jusqu'à l'adosser au premier mur sur notre chemin. il agrippe mes cheveux d'une main et nos langues s'emmêlent. j'adore sa façon de toujours prendre les choses comme elles viennent. je l'adore tout court.

c'est le baiser le plus long, le plus langoureux, le plus fièvreux que je n'ai jamais vécu, et je ne suis même pas un peu lassée, mais j'ai vite envie de passer aux choses sérieuses.

je me détache de lui et disparais dans le couloir jusqu'à sa chambre où je retire mon perfecto en chemin.

dans sa chambre, il me retourne pour que nous soyons face à face et je lui saute au cou. il attrape mes cuisses et je lui mords la bouche, faut que je me canalise, je sais. mais sur le coup j'ai du mal à doser mes gestes. j'ai envie de contrôler ce qu'il se passe, de prendre les devants, mais je ne contrôle même pas mes gestes.

— hm... t'es à bout, toi...

ses prunelles me scrutent tandis que nos bouches se frôlent. je baisse le regard.

il me rapproche du lit sur lequel il me fais tomber, je me redresse et me fais lever les bras pour me retirer mon t-shirt. il s'arrête lorsque mon col dépasse mon nez, mais il ne le retire pas complètement.

je cherche alors à m'en débarrasser mais il m'en empêche. il garde mes poignets prisonniers et me fais allonger.

— mais que-

— chut, poses pas de questions. me coupe-t-il.

🍋🍋🍋

je le sens tout proche mais je ne vois pas, où à peine à travers le textile. de sa main libre, je le sens passer ses doigts sous ma bralette pour me faire durcir.

je soupire et ferme les yeux.

sa bouche m'effleure le ventre jusqu'à mon jean qu'il retire avec une lenteur, après mes chaussures qui me rend complètement dingue. il m'immobilise toujours de sa main droite, je le sens se rapprocher de ma culotte.

il m'embrasse d'abord le pubis, puis rien.

j'ouvre les yeux pour tenter de voir ce qui me fais, mais la pièce s'obscurcit et mon acuité visuelle se fait la malle en deux temps trois mouvements.

je sens sa langue sur mon sein gauche.

il me graille dans un silence des plus complets, je n'entends absolument rien, j'ai deux sens sur cinq en éveil. je me contente de l'odeur de ses cheveux qui m'embaume les narines. quelques mèches froides et mouillées me chatouillent les clavicules.

il se retire une nouvelle fois, entièrement.

je ne sens plus sa main sur mes poignets, mais je joue le jeu et reste en place.

j'entends ses pas craquer le plancher, il fait des allers-retours dans la pièce.

dans un premier temps, une musique retentit.

ShinkūOù les histoires vivent. Découvrez maintenant