Le sol glisse et nos chaussures grincent. A vrai dire nous ne sommes pas très discrets. Un groupe de personnes me bouscule et partent en courant. Nous nous approchons doucement du magasin de sport. Par chance celui-ci n'est pas bondé. Il n'y a plus personne qui surveille le magasin.
-Dépêchons-nous dis-je en ayant un mauvais pressentiment
Maurice se dirige vers le rayon de randonnée et prend un sac à dos ainsi que de nouvelles chaussures de marche. Il attrape deux tee-shirt de sport et les mets dans le sac et s'empresse d'enfiler un autre. Ensuite il prend une polaire destiné à la montagne et la met également dans le sac. Enfin, il en prend une et l'enfile.
-Regarde ce que j'ai trouvé lui dis-je
Je tiens dans mes mains deux k-way qui se replient sur eux-mêmes. Il en prend un qu'il met dans son sac. Je préfère le mettre directement sur moi. Il est assez bien, il est léger. D'habitude je ne porte pas ce genre de vêtements mais là sans tomber dans le cliché je crois qu'il va me sauver la vie. Avant de sortir Maurice se dirige vers les caisses.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-On ne va pas partir sans payer !
Il sort de sa poche un billet de dix et vingt euros qu'il laisse sur le comptoir.
-Même si c'est la fin du monde je préfère rester l'homme que je suis
Je le regarde
-Tu penses que c'est vraiment la fin du monde ?
Il se gratte la tête
-A vrai dire Eléonore je ne sais pas, j'espère me tromper
Nous sortons du magasin. Mau' est en train de resserrer les sangles de son sac à dos. Nous nous dirigeons vers le supermarché. Celui de de centre commercial est assez grand. Je ne sais pas si c'est une bonne chose. Deux hommes en costume et cravate sont à l'entrée. L'un deux, assez épais s'essuie le front.
-Allez-y prenez tout ce que vous voulez
Son collègue se met à tousser et à cracher du sang. Maurice m'attrape le bras pour qu'on ne perde pas de temps. Contrairement au magasin de sport, ici il y a énormément de monde. Les personnes prennent plusieurs chariot pour les remplir de nourritures.
Sans perdre une minute nous courrons vers le rayon des conserves. Comme je l'imaginais celui-ci est encore plein. Les gens ne pensent pas à prendre des produits durable mais plutôt du surgelé ou autre. Nous passons devant le rayon des bonbons et chocolats et des jeunes sortent du rayon les bras remplis de sucreries. Le rayon est dévalisé mais Maurice regarde les bonbons.
-Je crois que nous en aurons besoin
Il prend deux paquets de bonbons et les mets dans son sac. Avant de partir nous nous dirigeons vers le rayon du pique-nique et nous prenons un set de fourchettes, cuillères et couteaux.
-Je pense que...
Un cri venant non loin de nous me fait sursauter. Une femme est en train de mordre une autre femme. La pauvre tombe et ne bouge plus. Quelques instants plus tard, elle se relève et nous regarde la bouche ouverte laissant voir des morceaux de sang séchés sur ses lèvres.
« Non... Ce n'est pas possible »
La peur me tend le ventre. Ma mère avait raison, les zombies existent vraiment. Le temps que je reprenne mes esprits le chaos a envahie le super marché. Les gens hurlent et se débattent pour sortir d'ici. Je sens quelqu'un m'attraper le bras. C'est Maurice.
-Il faut qu'on partent d'ici ! Et en vitesse ! Dit-il en criant pour se faire entendre
Les gens se transforment autour de nous. Sans perdre une minute nous courons vers les escalators qui ne marchent plus. Un zombie nous poursuit. Mon sac à dos tape dans mes côtes ce qui me fait mal. Soudain il m'attrape la jambe et je tombe. Mon menton heurte le sol et ma tête tourne. Je sens la main de ce zombie essaye d'agripper ma chair. Je crie et j'essaye de me débattre. Mon sang ne fait qu'un tour. Puis Maurice intervient et frappe la chose qui me tient avec un marteau. Il m'attrape le bras et avec une force que je ne soupçonnais pas me remet sur mes deux jambes.
-On ne perd pas de temps !
Je ne vois rien mise à part Maurice devant moi. Je fais de mon mieux pour ne pas le perdre des yeux. Je sors en vitesse de mon sac mon marteau et le tiens fermement dans ma main droite. J'aperçois une sortie devant nous.
-Maurice ! Par là ! Criai-je
Il se retourne vers moi et en un regard nous nous comprenons. Nous quittons le mouvement de foule pour rejoindre cette sortie.
-C'est fermé ! Dis-je
Je regarde derrière moi, les choses nous suivent. Mau' me dépasse et secoue la porte battante dans tous les sens.
-Écarte toi me dit-il
Il prend son marteau et frappe doucement la porte sur certains endroits.
-Maurice ! Criai-je au bord de la crise nerfs
Il tape de nouveau sur la porte et celle-ci s'ouvre. Je le pousse dehors et nous refermons en vitesse cette porte. Ce que je vois devant moi me donne des frissons. Des gens transformés se ruent sur la porte et frappent avec leurs mains. Nous ne perdons pas une seule minute et nous nous éloignons de cette porte maudite. Une fois éloignée je m'arrête pour respirer un bon coup.
-Ça va ? Me demande mon camarade de route
-Je...
Je me mets à trembler
-J'ai faillis mourir
Je le regarde et écarquille les yeux
-Un homme a failli me tuer. Un homme ! Dis-je la voix encore plus tremblante
-Eléonore reprend toi, je comprends que ça n'a pas été facile mais je t'en prie !
En le regardant j'aperçois la même chose que je ressentais il y a quelques instants, la peur.
Je glisse un dernier regard vers cette porte en pensant à ces gens encore bloqués à l'intérieur. Puis nous partons.
-Nous devrions reprendre la route que nous avons pris dit Maurice en attachant son sac à dos
Mais une fois que nous fûmes de retour sur cette route, la surprise prend le dessus.
-Qu'est-ce qui s'est passé...Dis-je la gorge nouée
La longue file de voiture que nous avions vu et qui attendait pour passer le poste de police est toujours présente sauf qu'il n'y a plus personne. Des traces de sang sont présentes au sol et certaines voitures sont cassées.
Un frisson me parcourt.
-Maurice qu'est-ce qui s'est passé ?
-Je ne préfère pas savoir
Le ton qu'il emploi ne me rassure absolument pas.
-Où allons-nous ? Dis-je la boule au ventre
Il me regarde
-Je garde mon idée principale, celle d'aller à Lyon.
-Je viens alors.
De toute façon je n'ai nulle part où aller. De plus hors de question de rester ici avec ces monstres dans les parages.
Nous décidons alors de quitter la ville et de nous engager sur cette nationale sans savoir réellement ce qui nous attend.
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Instinct de survie : L'apocalypse Tome 1 (terminé - en correction)
Science FictionFrance - année 2021 - Il y a quelques jours la grippe et la pollution ont développées un virus. Un virus qui rend les gens malades puis qui les transforment en "zombie". Mais dans ce nouveau monde il reste un espoir: Les rescapés doivent rejoindre...