Instinct de survie : L'apocalypse Tome 1 (terminé - en correction)

#Souvenir n°4: Maurice (deuxième partie)

[Début de l'apocalypse, deuxième point de vue de Maurice]

Je reste interdit face à Roland mon voisin qui a attaqué Jade.

« Voyons Maurice tu hallucines, les zombies n'existent pas »

Il s'approche lentement de moi en grognant. Je recule.

-Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ? Ça ne va pas ?

Mon cœur bat très fort. Je me baisse de nouveau vers ma femme.

-Nous devons partir, réveille-toi s'il te plait

Mais aucune réponse de sa part. Je sens une boule dans ma gorge.

-Jade je t'en prie ouvre les yeux

Les grognements de Roland me font lever les yeux. Il n'y a plus que quelques centimètres entre nous. Je recule de nouveau et attrape un arrosoir à moitié plein. Dès qu'il est assez proche de moi je lui lance en plein visage. Il tombe. Je m'accroupis à côté de lui. Il pu et je remarque une morsure au niveau de son bras et de son cou.

-Mon dieu Roland, qu'est-ce qui s'est passé ?

Je tente de respirer à fond pour ne pas paniquer. Je me retourne vers Jade pour la ramener à l'intérieur de la maison mais je m'aperçois très vite que son corps n'est plus là.

-Jade ?

Je regarde partout autour de moi et enfin j'aperçois ma femme près de la cabane à outils. Je m'approche d'elle mais en gardant mes distances. Elle a été mordue par Roland mais ça ne veut rien dire.

-Jade ? Dis-je plus doucement

J'entends un petit grognement. Elle me regarde puis d'un seul coup me montre ses dents et je remarque que ses yeux sont plus clairs. Elle accélère d'un seul coup et se jette sur moi. Je la retiens par les épaules.

-Je t'en prie je ne veux pas te faire du mal !

A chaque fois que je parle elle devient de plus en plus folle. Soudain J'aperçois Roland en train de se relever et qui se dirige vers nous. Je suis perdu, je ne sais absolument pas quoi faire puis je ne veux pas faire de mal à Jade. A contre cœur je la pousse vers Roland. Ils tombent tous les deux. Je cours vers la maison en fermant la porte à clé derrière moi. Je m'appuie contre celle-ci et je me laisse tomber au sol.

« Reprend toi Maurice ! »

J'inspire un grand coup et me lève. Je ne dois pas rester ici. Je traverse la cuisine en trombe et pose un sac à dos que je viens de dénicher sur la petite table. J'allume la radio en espérant qu'on puisse m'éclairer un peu plus sur le sujet.

Je m'éponge le front tout en tournant les boutons pour trouver la bonne station.

-Mais marche bon sang ! Criai-je les larmes aux yeux

Enfin je réussi à trouver la bonne station. J'entends un grésillement puis une voix masculine parle :

« Ne cédez pas à la panique ! Restez-chez vous, nous allons vous donner des instructions dans les prochaines heures. Ne paniquez pas, je répète ne paniquez pas ! »

Un frisson me parcourt le dos. Je change de station et tombe en plein milieu d'un échange entre un médecin et un journaliste.

« Oui comme je vous le disais, nous avons mis en place un camp de survivants basé à Lyon. Nous conseillons à tous les habitants d'attendre chez eux avant de sortir. Les hôpitaux sont surchargés. Quand ça se sera calmé, rejoignez le camp de survivants de Lyon. »

J'éteins la radio et soupire. Voilà ma destination. Ils n'ont pas encore parlé de ce qui arrive aux humains. Les zombies sont de la science-fiction, ça n'existe pas en vrai. Pourtant j'ai l'impression que c'est ce qui est en train de se passer. En pensant à Jade mon cœur se serre. Je les entends gratter à la porte de derrière. Je ne perds pas une minute et remplis mon sac de tout ce dont j'ai besoin et bien évidemment je mets mon carnet de botanique dans une des poches. Je sais pertinemment qu'il me servira.

Je remarque que la porte de derrière commence à bouger. Je ne savais pas qu'ils avaient autant de force. Je m'approche de la vitre et aperçois le visage de Jade. Je place ma main sur la fenêtre ce qui la fait claquer des dents et grogner en essayant de lécher la vitre.

-Je dois te dire adieu

Bien sûr ça ne fait qu'empirer les choses. Je dois y aller. Je jette un dernier regard à ma femme et je quitte ma maison. Je me fais discret dans la rue et me mets en route.

Je ne regarde pas derrière moi, je ne veux pas penser que je viens de perdre ma femme, l'amour de ma vie. Puis le pire dans toute cette histoire c'est que mon monde vient de basculer en à peine trente minutes. Je ne sais pas si je vais m'en sortir mais je dois rejoindre Lyon. Pour moi, pour Jade, pour nous.