Instinct de survie : L'apocalypse Tome 1 (terminé - en correction)

- 2 -

Le parking est vide. Il y a juste deux voitures. Je sens que ma mère est angoissée. Elle attrape un jeton pour un caddie et ouvre la portière. Dehors il fait étrangement chaud pour un mois de mars.

-Allons dépêchons-nous me dit ma mère en me poussant

Nous passons le tourniquet pour entrer dans le magasin. Un homme de la sécurité se précipite vers nous. De la sueur perle sur son front.

-Mesdames bonjour, malheureusement nous allons bientôt fermer le magasin

-Pardon ? Mais il n'y a aucun panneaux dehors ! S'exclame ma mère

Il tousse

-Je le sais bien, nous n'avions pas prévu ce qui arrive

Il regarde nerveusement autour de lui.

-Deux autres familles terminent leurs courses, je vais vous accompagner après je fermerais le magasin

Il nous suit. En tournant la tête vers la gauche j'aperçois qu'une seule caissière. Notre chariot se remplie doucement. Arrivée aux surgelés l'homme se tourne vers ma mère.

-Madame si je peux me permettre vu la situation vous devriez privilégier les conserves ou les fruits secs

Ma mère le regarde

-Non seulement vous me suivez pour mes courses et en plus vous m'interdisez de prendre mes crevettes ?

-Non ce que j'essaie de vous dire c'est...

Il tousse de nouveau et me regarde

-C'est de mettre toute les chances de votre côté

Il s'assoit deux minutes sur une chaise

-Qu'est-ce qui se passe exactement ? Dis-je d'une voix qui tremble

Il prend sa tête entre ses mains

-Je sais très bien que ce n'est pas une épidémie de grippe comme les autres. C'est bien pire et le gouvernement ne veut pas l'admettre. Je savais que ce jour aller arriver.

Soudain son téléphone sonne. Il écoute et raccroche.

-Bien je dois aller fermer le magasin, terminons vos courses.

Il se lève et nous continuons. Ma mère repose les crevettes. L'homme nous aide à choisir ce qui pourrait nous convenir sur le long terme. Ma mère est chargée d'aller chercher des barres de céréales et de la soupe. Lui et moi des conserves.

Alors que je suis en train de remplir le chariot de boites d'haricots verts il se remet à tousser et à cracher du sang. Par réflexe je m'approche de lui pour lui demander s'il va bien mais il m'ordonne avec sa main de ne pas m'approcher. Il respire un bon coup puis relève la tête.

-Tu peux voir par toi-même, que ce n'est pas une épidémie de grippe normal.

Il me désigne des salades de pâtes toute faite.

-Tu devrais prendre ça

Sans poser d'avantages de questions je prends des boites. Effectivement, ces choses sont assez pratiques. Ma mère revient et dépose son butin dans le caddie. Nous nous dirigeons vers les caisses. La jeune fille que j'ai aperçu en entrant dans le magasin nous regarde.

-Bonjour dit-elle

Nous remercions l'homme de la sécurité et il s'en va en toussant. Je dépose sur le tapis nos aliments. Par chance la fille ne fait aucun commentaires.

-Ça vous fera cent quatorze euros dit-elle

Ma mère paye et nous reprenons le chariot. L'agent de sécurité nous ouvre les portes et nous sortons. Une fois les courses dans la voiture nous nous asseyons prête à partir.