- 23 -

462 11 8
                                    

Nous marchons depuis un certain moment dans l'obscurité. Personne ne parle et nous entendons que le souffle de Steve. Au bout d'un moment le jeune homme réclame une pause. J'accepte en soupirant. Mon père s'approche de lui et lui injecte de nouveau un liquide. Steve expire bruyamment et ferme les yeux.

-Je viens de voir des maisons éloignés de la ville dit Stan

-Très bien, allons-y dis-je

-Non on doit attendre que Steve se remette de sa dose dit mon père

Marco fronce les sourcils

-Monsieur avec tout le respect que je vous dois, j'en ai marre de rester dans la nature. Alors peut importe si votre cobaye doit se reposer mais on ne peut pas rester là à attendre alors qu'il y a des zombies tout autour de nous !

-Je suis d'accord avec Marco dit Yasmine, on y va.

Tout le monde reprend son sac à dos et nous nous remettons en route. J'entends mon père marmonner dans son coin. Encore une fois personne ne parle. Au bout d'un moment nous apercevons une grande bâtisse. Je reconnais le panneau à l'entrée. C'est celui des gîtes de France. Alors que Stan s'occupe de la serrure, je perçois des mouvements dans le noir.

-Grouille ! Crie son frère

Une fois la porte ouverte nous nous engouffrons dedans. Nous nous effondrons de fatigue. Tous mes membres me font mal. Je suis incapable de me relever.

-Bon eh bien vu l'état de tout le monde, je crois que nous allons passer la nuit ici dit Stan

Malgré les grognements de nos ventres, nous refusons de manger par peur de bouger ou de faire du bruit qui risque d'attirer les zombies. Nous n'avons pas la force de nous battre. Je ne me souviens plus très bien de la suite, mes yeux se ferment et je sombre dans un sommeil rempli de cauchemars.

En pleine nuit j'ouvre les yeux. Il n'y a aucun bruit. J'entends à peine la respiration de mes compagnons. En me tournant je perçois qu'il manque mon père. Lentement je me lève et j'avance dans le noir.

-Eléonore ? Dit une voix sur ma droite

Je reconnais mon père.

-Qu'est-ce que tu fais debout ? Lui dis-je

Il soupire et malgré la faible lumière qui filtre les volets je vois de l'inquiétude sur son visage.

-Je n'arrive plus à dormir

-ça se comprend

Un silence s'installe entre nous. Je ne sais pas quoi dire et je suis à deux doigts de retourner me coucher.

-Eléonore

Mon père me regarde.

-Je suis désolé

Je croise les bras.

-Désolé d'avoir foutu le monde en l'air avec cet apocalypse ?

Il se lève

-Je t'ai déjà expliqué que ce n'était pas nous

Je me rapproche de lui.

-Et pourtant vous y avait songé à tuer pas mal d'individus.

Il ne répond pas. La gorge serré je lui dis enfin le fond de mes pensées.

-Une fois à Paris je te promets une chose, on vous dépose toi et ton cobaye et après nos chemins vont se séparer. Ça fait bien longtemps que tu n'es plus mon père.

-C'est ce que tu souhaites ?

-Oui

Je le regarde une dernière fois et je fais demi-tour. Je vais me coucher de nouveau le cœur serré. Cette nuit encore une fois j'ai eu beaucoup de mal à dormir, j'avais très mal au ventre ce qui m'empêchait d'aller au toilette depuis quelques jours. Le manque d'eau y est pour beaucoup.

Instinct de survie : L'apocalypse Tome 1 (terminé - en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant