Instinct de survie : L'apocalypse Tome 1 (terminé - en correction)

#Souvenir n°5: Marco (deuxième partie)

[Mon cri finit par se perdre parmi les autres]

Je sens qu'on me frappe, qu'on me bouscule pour partir plus vite. Je crois que c'est la première fois de ma vie que j'ai aussi peur. Soudain quelqu'un tombe au sol et je tombe sur lui. Sa main est agrippée sur ma jambe. Lentement il relève la tête et j'aperçois du sang dégouliner le long de sa lèvre. Ses yeux sont presque blancs. Je suis à deux doigts de vomir. Mais je reprends rapidement mes esprits. Le garçon qui tient toujours ma jambe approche de plus en plus près sa mâchoire. J'agite ma jambe comme un prunier le cœur battant. Je ne peux pas mourir comme ça. Le miracle se produit enfin. Une fille tombe sur celui qui tient ma jambe et je peux me relever. Je regarde avec horreur ce qui se passe autour, les adolescents se jettent les uns sur les autres.

« Non ça ne peut pas être vrai, les zombies n'existent pas »

Et pourtant, une partie de moi me forçait à le croire. Je reprends rapidement mes esprits et repart en courant sur la route. Des hommes cassent des vitrines de magasin pour voler de l'électronique. Je cours sans m'arrêter. En tournant au coin de la rue, je continue ma course jusqu'à un pont. De là je peux voir toute l'autoroute. Les voitures sont à l'arrêt. Je cours jusqu'à chez moi la boule au ventre.

Quand j'appuie sur la poignée de la porte, celle-ci s'ouvre alors qu'elle devrait être fermé à clé.

-Maman ? Papa ?

Aucune réponse. Je vérifie chaque pièce dans la maison, elles sont vides. J'essaie de rappeler mon frère mais je tombe directement sur sa messagerie. Je jure et monte dans ma chambre. En ouvrant la porte je frappe dans une chaussure. Je cours jusqu'à mon armoire et l'ouvre. J'attrape un sac à dos et mets des affaires dedans. Je tremble mais je tente de rester calme. J'essaye d'appeler encore une fois mes parents sur leur téléphone mais encore une fois c'est un échec. En m'approchant de ma fenêtre je vois mes deux voisins remplir leur voiture de valises et de sacs. Ils ont raison de fuir, après ce que j'ai vu tout à l'heure il y a de quoi avoir peur.

Alors que je me dirige vers la cuisine, j'entends une voiture se garer. Le cœur battant je me dirige vers la fenêtre et je reconnais immédiatement la voiture de mon frère. Je me précipite à la porte.

-Stan !

Il a les yeux rouges et semblent fatigué.

-Bon sang Marco je t'ai cherché partout ! C'est un carnage dans ton lycée !

-Je ne pouvais pas rester là-bas. Je suis revenu ici mais comme tu le vois les parents ne sont toujours pas rentrés.

Il jette son sac au sol et se dirige vers la télé. Il zappe rapidement pour accéder à la chaine d'informations régionale. Il s'assoit sur le canapé et continue de zapper. Je m'assois à côté de lui.

-« En effet, ce phénomène étrange touche toute les villes. Restez chez vous ! Ne sortez pas »

-Stan ?

-Quoi ?

-Qu'est-ce qu'on va faire ?

Il s'écroule sur le canapé et regarde le plafond en soupirant.

-Je n'en sais rien Marco

Des cris se font entendre dehors. Mon frère se lève d'un seul bond du canapé.

-On doit y aller

-Quoi ? Et les parents dans tout ça ?

Il ne me répond pas et attrape son sac à dos.

-Et pour aller où ?

Il se tourne vers moi complètement exaspéré.

-Ecoute, c'est déjà assez compliqué comme ça. Va chercher tes affaires, on s'en va.

Je n'insiste pas et je vais récupérer le sac que j'avais laissé dans la cuisine. Quelques minutes plus tard nous nous trouvons devant la porte d'entrée.

-Et maintenant ?

Mon frère ouvre doucement la porte.

-Tu me suis et tu restes près de moi

Nous marchons dans la rue en essayant de partir au plus vite mais surtout en nous faisant le plus petit possible.