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-On court ! Crie mon père

Nous venons de nous relever. Notre plan a à moitié marché. Nous avons bien atterrie sur le lit mais dans un fracas qui a dû réveiller tout le quartier. J'ai mal aux genoux, aux bras et je serre les dents. Nous entendons déjà des bruits de pas venir vers nous. Maurice m'attrape le bras et me force à me lever.

-On y va ! Crie-t-il

J'essaie rapidement de reprendre mes esprits. Des hommes se trouvent devant nous en combinaisons.

-Il faut partir et vite !

Mon père secoue de toute ces forces une grille.

-C'est fermé !

-Tant pis, on passe par-dessus ! Crie Maurice

C'est la première fois que je vois Mau' dans cet état.

Maurice passe le premier, mon père me fait la courte échelle et j'atterrie difficilement de l'autre côté. Je ressens une vif douleur dans la cheville gauche mais je en fais pas attention.

Mon père « lance » Steve encore inconscient par-dessus la grille. Mon père passe de justesse avant que les hommes nous atteignent.

-Ouvrez cette grille ! Crie l'un des hommes à son équipe

Nous nous éloignons sans perdre une seule seconde.

-On vous retrouvera ! Crie un des hommes en secouant la grille

Au bout d'un certains temps nous nous accordons une pause. Je reprends mon souffle et me tourne vers mon père et Maurice.

-Et maintenant ? Qu'est-ce qu'on fait ?

-Eh bien...Commence Mau'

-Nous n'irons pas très loin, nous n'avons plus de sacs, ni nourritures ni eau ! Dis-je la voix tremblante

Mon père me touche l'épaule.

-Eléonore...

-Ne me touche pas !

Soudain des grognements se font entendre.

-On doit y aller !

Nous sommes sans armes, seuls et nous devons absolument retrouver le reste de nos compagnons.

Nous avons passé la nuit dans un arbre. A vrai dire, personne n'a dormit. Chaque bruit venant d'en bas de notre abri me rendait vraiment nerveuse.

Quand nous décidons de reprendre la route personne ne parle. Une fine pluie tombe sur nous. Je grelotte. J'ai peur.

-Regardez ! Dit soudainement Maurice

Il nous montre une vieille bâtisse.

-Une école dis-je dans un souffle

Nous accélérons le pas. Une grille est fermée à clé et nous passons par-dessus. Steve a reprit un peu connaissance mais est toujours faible.

Mon père examine la porte principale.

-La voie a l'air libre, allons-y

Il ouvre doucement la porte qui émet un grincement abominable. Nous traversons un couloir sombre. Les dessins des enfants à moitiés déchirés me donnent des frissons. Des vêtements tâchés de sang sont au sol.

« Pitié qu'il n'y ait pas de corps »

Rien que d'imaginer des corps d'enfants entassés les uns sur les autres me rend malade.

Soudain Maurice m'attrape le bras.

-Eléonore, tout va bien ? me demande-t-il d'une voix douce

Je respire un grand coup.

Instinct de survie : L'apocalypse Tome 1 (terminé - en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant