Road Trip // VF

Chapitre 35

Point de vue d’Harry :

Putain de bordel de merde.

Est-ce que c’est vraiment en train d’arriver ? Que quelqu’un me dise que c’est pas un putain de rêve parce que je vais le frapper si c’est le cas.

Les lèvres de Felicity étaient sur les miennes, et c’était la première fois que je ressentais un tel électrochoc dans mon corps pour un simple baiser. Un courant électrique m’envahissait alors que nos lèvres bougeaient ensembles. Ses mains s’ôtèrent de mon visage pour se poser autour de mon cou. Elle m’attira contre elle en se cambrant légèrement contre mon torse. Mes bras s’enroulèrent autour de son corps pour la serrer contre moi. C’était comme si j’avais peur que ce moment s’arrête, et elle aussi, et je ne voulais pas la laisser partir.

Ce baiser consumait toutes mes pensées, toutes mes émotions et toutes mes actions. C’était comme si on était les seules personnes présentes dans la pièce. Personne n’était autour de nous, je n’entendais rien à part les battements de mon cœur, et je ne ressentais rien qui ne soit pas pour elle. Sa peau était contre la mienne, et j’étais frustré qu’il y ait des vêtements entre nous. C’était tellement intense et soudain, je n’étais même pas sûr que ça soit réel.

Puis, aussi rapidement que c’était arrivé, Felicity décolla ses lèvres des miennes. Mon front resta collé au sien alors qu’on reprenait notre souffle. On était haletants, comme si on venait de courir.

Et soudainement, c’était comme si mes sens revenaient à la normale. La musique du DJ était de plus en plus forte, et je commençais à entendre les gens autour de nous. Les flashs de lumière semblaient plus fréquents maintenant. La seule chose qui était restée la même était Felicity qui se tenait devant moi. Son regard se posa sur moi, et mon cœur recommença à battre à tout rompre. Ses lèvres formaient une fine ligne qu’elle cachait de ma vue. Elle garda ses bras enroulés autour de moi, et je ne voulais toujours pas la laisser partir.

« Je-je suis désolée, » dit-elle en détournant son regard.

« Ne le sois pas. »

Elle me fit un regard de biche et je ne pouvais pas résister à poser mes lèvres sur les siennes à nouveau. Je ne pouvais pas lui résister. Merde, ça faisait seulement huit jours qu’on se connaissait, huit putain de jours et j’avais l’impression que j’avais besoin d’elle. C’était tellement pitoyable de ma part. J’avais l’impression que je la connaissais depuis plus longtemps que ça, mais ça faisait seulement une semaine. Comment quelqu’un pouvait me faire ressentir des choses aussi intenses dans un laps de temps aussi court ? Qui aurait cru que c’était possible ?

Felicity me rendit mon baiser, il était encore plus passionné que le premier. Elle emmêla ses doigts dans mes cheveux à l’arrière de ma tête et les tira gentiment. J’essayais de contenir le râle qui mourait d’envie de sortir mais quand je l’avais entendu pousser un faible gémissement, j’avais cru perdre l’esprit.

A mon grand désarroi, elle interrompit le baiser à nouveau et elle desserra son étreinte autour de mon cou. Ses mains glissèrent sur mes épaules, puis sur mon torse avant que nos regards se croisent.

« Harry- »

« Les gars ! » Nous interrompit soudain Maz en courant vers nous. « On devrait y aller. »

Dire que j’étais déçu à ce moment-là aurait été un euphémisme. Je voulais savoir ce que Felicity voulait me dire avant que Maz n’arrive. Je voulais savoir ce qu’il se passait dans sa tête, pourquoi m’avait-elle embrassé ? Si ça avait quelque chose à voir avec l’alcool et pas avec ses sentiments, j’étais sûr que ça m’aurait tué.