Chapitre 40

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Point de vue de Felicity :

« Andy, arrête ! Tu vas tout gâcher ! » Criais-je  en tapant dans sa main pour la repousser. Je lui lançais un regard noir et le poussais sur le côté. « Va faire quelque chose de productif, comme te coiffer ou ranger ta chambre. »

Il passa ses doigts à travers sa tignasse et se replaça là où il était avant que je le pousse, « Okay, je me suis coiffé avec mes doigts, et non, je ne rangerais pas ma chambre. Elle est bien comme elle est, alors tu te calmes. »

« Dégage. »

« Non, laisse-moi t’aider ! »

« Tu mets toujours le bordel ! »

« Pas cette fois ! »

« Non ! »

Andy et moi avions l’air d’être les enfants les plus chiants du monde, on se battait dans la cuisine, toujours en pyjamas. Il faisait tout ce qu’il pouvait pour m’embêter, et j’essayais de l’en empêcher. Et puis je ne pouvais m’empêcher de rire à chaque fois qu’il essayait de faire quelque chose. Il me donnait des petits coups dans les côtes, enroulait mes cheveux autour de ses doigts, me prenait des objets, me coinçait entre lui et le comptoir. J’étais surprise qu’il se rappelle des endroits où j’étais la plus chatouilleuse, et je me tortillais dans tous les sens quand il s'en approchait.

Je n’arrivais pas à exprimer à quel point ça m’avait manqué de ne pas lui parler tous les jours et de ne pas pouvoir traîner avec lui après les cours. On s’amusait toujours à faire des choses qu’on n’aurait pas dû, et occasionnellement, on s’attirait des ennuis. On ne s'ennuyait jamais entre nous.

Alors que je me tournais vers le comptoir pour prendre le bol qui contenait les œufs, Andy marmonna quelque chose à propos d’aider, et essaya aussi de l'attraper.  La guerre pour le bol dura moins d’une demi-seconde car il nous échappa des mains pour atterrir sur le sol. Il rebondit dans un boucan monstrueux et répandit le mélange qu’il y avait à l’intérieur.

Je regardais Andy avec un air choqué, « Regarde ce que tu as fait ! »

« Moi ?! J’ai dit que j’allais l’attraper ! »

« J’étais déjà en train de le prendre ! Je t’ai dit que tu mettais toujours le bordel ! »

Râlant sur le désordre, on se baissait pour nettoyer, et nos têtes se cognèrent dans la foulée. Instinctivement, ma main se plaça sur mon front, à l’endroit où on s’était percutés et je me laissais tomber. Je sentais une douleur lancinante dans ma tête et je plissais les yeux pour étouffer la sensation. J’ouvris un œil et aperçu Andy par terre, en train de faire la même chose, il se frottait le front et commença à rire.

« Merde, Fel. Ça fait mal. »

« Pourquoi tu m’as cogné alors ? »

« C’est pas moi ! C’est toi ! »

« Non, c’est définitivement ta faute ! Tu m’as cogné la tête, » je fis la moue en m’appuyant contre le placard.

« Qu’est-ce qu’il se passe ici ? » Harry apparu derrière l’îlot de cuisine, il frottait ses yeux encore endormis et les plissait pour nous regarder. Il avait l’air de manquer de sommeil, son regard était fatigué et ses cheveux partaient dans tous les sens. Il venait sûrement de se réveiller à cause du bruit qu’Andy et moi  faisions dans la cuisine, parce qu’il était encore en sous-vêtements.

« Ah merde, » je fronçais les sourcils en essayant de me lever. « J’essayais de faire du pain perdu parce que c’est toujours toi qui prépare le petit-déjeuner, alors je me suis dit que cette fois ça serait mon tour de faire quelque chose avant que tu te lèves. Mais de toute évidence, ça n’a pas marché. »

Road Trip // VFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant