Reste loin de moi - Jikook

CHAPITRE 34

Jungkook venait de se réveiller, les rayons de soleil traversant les rideaux de sa fenêtre déjà ouverte.

Il se leva.

Il s'étira.

Il se tourna.

Jimin n'était plus là.

Il n'aurait pas rêver quand même ? Le préservatif usé trouvé dans la poubelle et le sourire idiot gravé sur son visage lui prouvait que non.

Il s'apprêta et sortit de sa chambre, chantonnant une musique populaire jusqu'à ce qu'il arrive à la cuisine.

- Bonjour Maman

Elle ne répondit pas. C'était rare qu'elle le fasse.

- Tu n'as pas pu t'en empêcher eun finit-elle par répondre sur un ton plein de mépris.

- De quoi tu parles ? demanda Jungkook, essayant de comprendre ce qu'il avait fait de mal cette fois

- Ça ne t'a pas suffit de tuer ton père, il a fallu que tu ramènes un prostitué gay chez moi pour encore plus salir sa mémoire. Je suis rentrée un peu plus tôt Jungkook, j'ai tout entendu ! J'ai même vu ce petit dévergondé sortir de chez moi après avoir couché avec mon fils. Ça aurait dû être toi ce jour-là, tu aurais dû mourir à sa place !

- M'man...

Jungkook était blessé par les paroles de sa mère bien que ce ne soit pas la première fois qu'il les entende.

Depuis des années sa mère les ressortaient à cause d'une dispute ayant eu de graves conséquences.

Il s'était disputé avec son père.

Le brun avait toujours été passionné par la danse. Il avait fait partie du club de danse de son collège, de son lycée, et même de son quartier. Il vivait et respirait danse. Toutefois, son père, qui le laissait faire tant qu'il lui obéissait, fut contre son envie de faire de la danse à l'université.

Jungkook avait toujours été un enfant obéissant. Il faisait tout ce qu'on lui disait de faire sans broncher. Il ne disait jamais ce qu'il ressentait et on attendait toujours plus de lui. Même la meilleure note en classe ne suffisait. "Tu peux mieux faire" disait son père. Le jeune Jungkook, lui, continuait d'agir sans se plaindre comme on attendait.

Mais ce jour-là, Jungkook ne s'était pas plié aux volontés de son père. C'était la seule fois qu'il se rebellait. La seule, unique et dernière fois qu'il le contredisait.

"- Je ferais de la danse, que tu le veuilles ou non

- JE NE TE PAIERAIS JAMAIS DES ÉTUDES DE DANSE ! APRÈS TOUT CE QUE J'AI FAIT POUR TOI, TU N'ES MÊME PAS FOUTU DE ME RENDRE FIER"

Personne ne voudrait d'un fils qui fait de la danse à l'université. Ce n'est pas un choix de carrière sérieux. Ce serait gâcher l'intelligence que ses parents avaient pris tant de temps à cultiver. Il était hors de question que le fils Jeon devienne un danseur de pacotille alors que son père souhaitait qu'il fasse des études de finance.

Suite à leur dispute, son père lui avait demandé de quitter la maison. Mais l'adolescent avait refusait de mettre un pied dehors revendiquant son droit de rester chez lui, chez ses parents.

Son géniteur ne pouvant plus contenir sa colère prit la porte.

Aveuglé par sa colère, il ne vit pas qu'il marchait sur la chaussée. Il ne vit pas non plus cette Toyota grise qui arrivait à toute vitesse. Les gouttes de pluie s'échouant sur le goudron furent la dernière chose qu'il vit.